mercredi 23 mars 2011 16:00

Kat Deluna en interview

2011 sonne le grand retour de la chanteuse Kat Deluna. Elle publiait le 14 mars son deuxième album "Inside Out" : des titres up tempo dansants qui feront la joie des clubbers. A l'occasion de son "happening parisien" le 16 mars dernier, nous avons rencontré la chanteuse, visiblement heureuse de pouvoir évoquer son œuvre.


En France, on ne connait pas très bien ton histoire mais seulement ton premier album, "9 Lives". Pourtant, ton enfance est pleinement liée à tes motivations artistiques. J'ai cru comprendre que ta mère n'est pas étrangère à tes débuts dans la chanson. (Jonathan Hamard, journaliste)
Kat Deluna : Non, ce n'est pas exactement ce que tu as dû lire ici et là. Les gens aiment bien inventer nos vies, tu le sais bien. Je n'ai pas eu de problèmes avec ma mère. Au cours de mon enfance, j'ai vu ma mère courir partout pour essayer de joindre les deux bouts et subvenir à nos besoins.
« Quand j'ai chanté ce titre à ma mère, elle s'est mise à pleurer. »
Tout n'a pas toujours été très facile pour elle et pour l'ensemble de ma famille. J'ai commencé à grandir en République Dominicaine avant que ma famille décide de revenir vivre aux États-Unis alors que je n'avais que trois ans. Six ans plus tard, j'ai écrit une chanson inspirée de l'épreuve qu'elle endurait : elle s'était séparée de mon père. Quand j'ai chanté ce titre à ma mère, elle s'est mise à pleurer. Elle était tellement triste et à la fois émerveillée de m'entendre chanter mes propres mots sur une mélodie que j'avais moi-même composée. Et c'est ensuite à l'école que j'ai réellement commencé à pratiquer le piano et à apprendre la musique. Mais, pour répondre à ta question, c'est effectivement l'élément déclencheur qui m'a poussé à m'orienter dans ce domaine.

« Le passé doit rester le passé ! »
Encore aujourd'hui ?
Si cet événement est encore l'une de mes sources d'inspiration ? Je ne te dirais pas non, mais je peux pas non plus te répondre que oui. C'est sûr que cet événement marquant reste véritablement le moteur de ma motivation alors que j'étais une adolescente. Depuis, j'ai vécu bien des choses qui alimentent mon inspiration. Et le passé doit rester le passé !

Penses-tu aujourd'hui que le fait d'être issue d'une famille plus ou moins aisée est l'une des clefs pour percer dans l'industrie du disque ?
Je ne pense pas. Il est certain que nos origines et notre histoire tiennent une part importante dans nos orientations et l'avenir que nous projetons. Je crois que nous prenons les chemins que nous choisissons d'emprunter quels qu'ils soient. Nous sommes maitres de notre destin : tu ne choisis pas qui tu es mais ce que tu deviens. Tu peux être pauvre, sans argent, mais avoir un cœur en or. Je suis tout de même assez d'accord avec le fait que certains doivent se battre beaucoup plus dur que d'autres pour y arriver. Pour réussir dans la vie, il faut savoir affronter les épreuves pour sortir vainqueur de ce que l'on pourrait comparer à un combat.

Pour un artiste, ça passe par le travail ?
Oui, bien sûr !



Après tes études, tu as donc rencontré RedOne. C'est lui qui t'as permis de publier ton premier album. Est-il vraiment un "oiseau rare" comme beaucoup d'artistes l'affirment ?
Non, ce n'est pas lui qui m'a permis de rencontrer toutes les personnes qui m'ont donné les clés. Il n'est finalement que le producteur, même si c'est déjà beaucoup. Je ne l'ai rencontré que bien après avoir signé un contrat chez Sony-BMG en 2006. Le label m'a donné l'opportunité d'enregistrer l'album "9 Lives" après m'avoir fait signer un contrat. C'est seulement après, alors que l'on cherchait un producteur, que j'ai été présentée à RedOne. A ce moment-là, il n'était pas célèbre comme il l'est maintenant. J'avais toutefois déjà entendu plusieurs de ses titres. Il a tout de suite apprécié ma musique et ne s'est pas fait prier pour signer. Pour le nouveau disque, il s'est davantage investi puisqu'il produit plusieurs titres auxquels il a pleinement participé. C'est le cas du single "Party O'Clock". Son travail est toutefois limité car il n'a pas produit tous les titres comme sur "9 Lives". Pour le reste, c'est essentiellement moi qui travaille sur mes chansons.

« C'est grâce à lui si aujourd'hui je suis en face de toi. »
C'était important pour toi de retrouver RedOne sur ce nouvel album ?
Je pense que c'est important pour n'importe quel artiste aujourd'hui. C'est un artiste qui sait apporter ce qu'il faut à un titre pour qu'il devienne merveilleux. C'est grâce à lui si aujourd'hui je suis en face de toi d'une certaine façon. Je peux aujourd'hui me produire aux quatre coins du monde : aux États-Unis, en France, en Russie, en Australie... Il m'a encouragée.

Connais-tu Mohombi ? C'est le premier artiste à avoir signé sur le nouveau label de RedOne. Lors d'une interview, il m'avait dit que tous les artistes ayant travaillé avec lui font partie d'une famille unie. Es-tu du même avis ?
Je pense que chaque artiste a eu une relation différente avec lui. On ne peut pas tous être mis dans le même sac, d'autant que j'ai plutôt eu des relations de business avec lui. Loin de critiquer la musique de Mohombi que j'apprécie beaucoup, je ne sais pas du tout quel est son point de vue sur le sujet et je ne peux pas le partager. RedOne occupe une place particulière pour moi.

Regardez le clip "Push Push" de Kat DeLuna feat. Akon :


Tu as l'air d'avoir tout particulièrement envie de parler de ton disque. Je te sens impatiente à chacune de mes questions dans l'espoir d'entendre celle-ci : quelles sont les évolutions entre ton premier disque et le nouveau, "Inside Out" ?
Oh oui ! C'est vrai que tu me poses beaucoup de questions et que je meurs d'envie de te parler de ma nouvelle musique (rire) ! Allons-y ! Je commencerais par te dire que ce nouveau disque présente une nouvelle facette de ma personnalité. Il y a des sons différents que j'ai combiné ensemble. C'est lyriquement puissant ! Les sons sont novateurs et imparables. Ces sons que je présente sur "Inside Out", ils sont totalement neufs et assez différents de ceux que j'ai pu proposer sur "9 Lives". J'aime beaucoup mon premier album, mais celui-ci est bien meilleur. Il a ce je ne sais quoi qui est ma marque de fabrique, ce qui fait qu'on reconnaitra une chanson de Kat Deluna parmi d'autres. Je suppose que tu connais davantage la version européenne de mon album "Inside Out". Elle est plus dance, plus pop, plus dansante je dirais. La version américaine n'est pas destinée au club : elle est plus rock. En Amérique, le public préfère les ballades. Ils préfèrent également le blues ou le jazz. C'est pour cette raison que j'ai également choisi de publier deux versions différentes. De cette manière, j'ai voulu mettre en évidence deux facettes de ma personnalité avec un seul et même disque.

Je dirais surtout que tu as grandi et que ça se ressent beaucoup sur "Inside Out".
C'est sûr ! Avant, je chantais des trucs du genre "I'm Not A Girl, Not Yet A Woman"... Aujourd'hui, c'est tout autre chose.

Ce style que tu dis si particulier, pourrais-tu le résumer en un seul mot ?
Un seul mot ? Tu es sûr ?

Je t'accorde une phrase alors.
Je sais : Supercalifragilistique ! Pour la phrase je dirais : "Les changements de la vie". Je n'ai pas voulu m'insérer dans un style ou répondre à des exigences. "Inside Out" assimile plusieurs sons différents qui, pour moi, représentent des phases que l'on peut traverser tout au long de notre vie.

C'est un album dansant. C'était important pour toi de pouvoir faire danser les masses ?
Je crée une musique sur laquelle je peux moi aussi danser. C'est important de pouvoir mettre en valeur un titre en montant tout un show. C'est quelque chose que j'aime faire et qui compte pour une part importante dans les directions artistiques que j'envisage.

D'ailleurs, dans ton dernier clip "Party O'Clock", tu apparais telle une danseuse indienne. Une attirance particulière pour la culture orientale ?
Tout à fait. "Party O'Clock", c'est Bollywood ! J'aime beaucoup cette culture bien sûr. Mais j'ai surtout voulu montrer des nouveaux paysages, de nouvelles couleurs. Tu vois ce que je veux dire ? J'ai souhaité montrer par l'image ce que tu peux trouver dans ma musique, c'est à dire un métissage.

Visionnez le clip "Party O'Clock" de Kat DeLuna :


« C'est la première fois que je viens à la rencontre de mes fans. »

Le métissage, c'est aussi ton public. Ta musique est conçue pour plaire au plus grand nombre. Tu as donné rendez-vous à tes fans cet après midi (NDLR : mercredi 16 mars) pour une virée dans Paris.
C'est la première fois que je viens à la rencontre de mes fans dans un bus ! On va écouter toutes mes nouvelles chansons en parcourant Paris en dansant dans le bus. C'est une excellente idée ne trouves-tu pas ?

Assurément ! Pour terminer, je voulais savoir : est-il aussi sûr que ton prochain single sera "Dancing Tonight" pour la France ?
Je sais tu es au courant : tu as vu les première photos du clip (rire) ! C'est vrai qu'il a été lancé aux États-Unis et que le clip vient d'être tourné. Il sera très bientôt sur la toile ! Il est très dansant, tu verras ! Pour l'Europe, je ne sais pas encore mais il y a de fortes chances qu'il soit le prochain single.

Depuis notre rencontre, le clip "Dancing Tonight" a fait son apparition sur la toile. Découvrez-le !


Pour en savoir plus, visitez katdeluna.com, ou son MySpace officiel.
Écoutez et/ou téléchargez le nouvel album de Kat Deluna, "Inside Out".

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