C'est dans un Hôtel particulier sur les Champs-Elysées, à Paris, que James Morrison nous attend par cette journée ensoleillée. Charts in France a rendez-vous avec l'une des plus belles voix de la soul britannique, la plus charismatique qui puisse exister pour un anglais blanc. L'artiste est détendu, humble et accueillant, très simplement.

Bonjour James, très heureux de te rencontrer, dans quel état te sens-tu à l'heure où ton second album, "Songs For You, Truths For Me", est en bacs (Thierry Cadet, Rédacteur en Chef adjoint) ?
James Morrison : J'ai peur (rires) ! Non, je suis très relax, plutôt décompressé. C'est avant que c'est compliqué pour moi, lors de la création du disque, ne sachant pas si je vais réussir à avoir encore des choses à dire, si je vais être inspiré ou non, si mes nouvelles chansons vont me plaire... Après, le disque est lâché au public, je ne peux plus rien n'y faire. Alors pourquoi stresser d'avantage (sourire) ?

Justement, es-tu satisfait de ce nouvel album, quelle est sa différence fondamentale avec le précédent paru en 2006 ?
Je l'ai écrit relativement vite, en huit mois, de octobre 2007 à juin dernier. Nous sommes entrés en studio au fur et à mesure, et puis le mixage et le mastering se sont effectués cet été. C'est déjà une des différences fondamentales avec le premier album, puisque j'ai eu moins de temps pour faire ce second disque que je n'en avais pour le premier, mais ça c'est normal, plutôt logique. Même si je te rassure, j'ai pris le temps qu'il fallait, je n'aurai pas laissé quelqu'un me mettre la pression. Mon label m'a laissé de toutes façons beaucoup de liberté, c'était important pour moi. Ensuite, il est je crois la continuité du précédent. Toujours dans un esprit proche de la soul évidemment. Le nouvel album est peut-être aussi moins naïf dans les thèmes, j'ai muri un peu en deux ans (sourire).

Est-il publié dans tous les pays européens ? Aux Etats-Unis ?
Oui, il sort dans le monde entier, c'est l'avantage aujourd'hui, dû au succès du précédent.

Dans quel pays as tu le plus vendu de disques ?
C'est dans mon pays, en Angleterre. En France ensuite. Quant aux Etats-Unis, c'est très difficile si tu n'es pas américain.

Que t'inspires le succès du groupe britannique Coldplay alors ?
Je suis ravi pour eux, c'est une très belle histoire. Même si je ne suis pas fan de tout leur univers.

Il y a dans ce nouvel opus, un duo avec Nelly Furtado, "Broken Strings", qui ferait d'ailleurs un excellent second single. Tu as déclaré avoir eu peur qu'elle refuse de venir chanter avec toi... peux-tu m'en dire un peu plus ?
(sourire) C'est à dire que je pensais à une voix féminine pour cette chanson, et que le nom de Nelly Furtado m'est venu parce que je l'aime beaucoup. Même si je préfère aisément son premier album, avec "I Like A Bird", au dernier produit par Timbaland avec des beats trop prononcés à mon goût. Seulement j'avais peur qu'elle refuse parce que c'est un niveau au dessus quand même (sourire)...



C'est ça qui est étonnant justement, toi qui a vendu des millions d'exemplaires de ton premier album à travers le monde, tu penses être à un niveau en dessous...
Je suis timide aussi (sourire)... Cela dit j'étais ravi parce qu'elle a accepté tout de suite. De plus, notre rencontre en studio s'est fort bien passée. C'est une nana très simple et très drôle.

Parallèlement, Jason Mraz t'invite sur son album "We Sing, We Dance, We Steal Things" pour un duo sur son morceau "Details In The Fabric", tu n'étais pas sûr qu'il soit au rendez-vous aussi ?
(rires) C'est un très beau cadeau que m'a fait Jason Mraz dont j'admire le travail. Je suis très heureux de cette belle expérience. Jason est un type humble et honnête.



Que penses-tu de toute cette nouvelle vague populaire d'artistes soul, Amy Winehouse et Duffy en tête, mais aussi Jason Mraz justement, ou Justin Nozuka, Hugh Coltman... ?
C'est très bien. Même si la soul n'a pas attendu 2008 pour exister ! Alors c'est vrai qu'il y a un regain populaire envers ce genre de musique, dont je fais partie d'ailleurs. Tant mieux.

Ce sont tes influences musicales ?
Oui bien sûr ! Toute la soul des années 60 et 70, de Cat Stevens à Stevie Wonder, même si j'écoute aussi d'autres genres tels que Bob Marley par exemple.

Connais-tu quelques artistes français ?
J'aime beaucoup le groupe Phœnix. Ils sont français, non (rires) ?

Oui. Pour finir, pourquoi ce choix de mettre en avant "You Make It Real" en tant que premier single ?
C'est un choix commun avec ma maison de disques. On pense que c'est le morceau qui fait au mieux le lien avec le précédent album.

Merci beaucoup James.
Merci à toi et à Charts in France. A bientôt !

Merci à Gaël et FX Champenois.

Pour en savoir plus, visitez jamesmorrisonmusic.com, ou son MySpace officiel.
Pour écouter et/ou télécharger le nouvel album de James Morrison, "Songs For You, Truths For Me", cliquez sur ce lien.
Découvrez le clip de James Morrison, "You Make It Real" :

Redécouvrez le tube "You Give Me Something" :