mercredi 17 mai 2006 22:25

Ricky Martin en interview

Charts In France a eu le plaisir de rencontrer la star porto-ricaine ! En exclusivité dans un grand hôtel parisien, Ricky lève le voile sur son torride duo avec M. Pokora qui fait fantasmer les foules, sur ses projets, tout en faisant taire les rumeurs les plus folles... Attention, rencontre explosive !
Charts in France (Thierry Cadet, rédacteur) : Salut Ricky ! Quel carton avec le single « It's Alright » en duo avec notre M. Pokora national ! (ndlr : 4ème meilleure vente de singles en France) ; T'attendais-tu à un tel accueil ?
Ricky Martin : Pour être honnête non. Tu sais, il y a bien longtemps que je n'avais connu les hauteurs du Top... le virage s'est amorcé cet hiver avec « I Don't Care », mais là c'est inespéré !

CIF : Comment s'est passé la rencontre avec Matthieu, ne me dis pas que tu n'as pas pensé à l'opportunité de faire un duo avec un artiste qui, déjà, vendait beaucoup en France ?
RM : Et bien non parce que lorsque j'ai rencontré Matthieu pour la première fois, je ne savais pas ce qu'il faisait. C'était à l'occasion de l'enregistrement des bandes annonces des « NRJ Music Awards ». Nous avons sympathisé, et c'est seulement là que j'ai écouté son album. Ca n'est donc pas non plus un arrangement de notre maison de disques puisque nous n'avons pas la même...

CIF : Qu'est-ce qui t'a plu chez Matthieu ?
RM : Sa détermination et son enthousiasme. J'ai eu le sentiment de me voir il y a vingt ans !

CIF : Comment s'est passée la suite ?
RM : La suite, c'est que je lui ai fais parvenir la version anglaise de « It's Alright » en proposant à son équipe et à lui-même d'essayer de traduire quelques couplets. Mais je t'avoue que si ça n'avait pas fonctionné, je ne serai pas allé plus loin. Le duo ne sortait qu'à condition que je le cautionne et ça a été le cas.

CIF : Vous êtes vous revus depuis ?
RM : Sur différentes scènes oui, mais c'est difficile car nous avons actuellement tous les deux un emploi du temps très chargé... Par exemple je ne pourrais pas aller le soutenir à l'Olympia et c'est dommage... je viens cela dit d'apprendre qu'il prolongeait d'une date au Zénith... tout n'est peut-être pas perdu ! (sourire)

CIF : Ricky Martin dans du R'n'B, je t'avoue qu'on ne s'y attendait pas...
RM : En fait c'est une musique que j'ai toujours écoutée, même si mes origines sont latines et que je défendais jusqu'à présent ces dernières dans mon répertoire. Je me suis, cela dit, aperçu que j'en avais fais le tour. Le piètre accueil de mon dernier album espagnol « Almas Del Silencio » en 2003 en a été la preuve, le public n'a pas suivi. C'est vrai que le temps des cartons d'« 1, 2, 3 (Maria) » ou de « Te Extraño, Te Olvido, Te Amo » étaient loin... Tu sais, j'ai pris conscience aussi - grâce notamment aux derniers albums de Sting ou de Madonna - qu'un artiste devait régulièrement se renouveler, se mettre en danger. Ces derniers ont tout compris et j'ai suivi à peu près le même résonnement en m'intéressant de près au R'n'B. Je suis quand même très fier d'avoir fait découvrir ma culture à travers le monde durant des années, et j'espère que ça n'est pas fini, mais il était temps de passer à autre chose.

CIF : Pourquoi avoir placé un remix d'« 1, 2, 3 (Maria) » sur le single « It's Alright » ?
RM : C'est une stratégie de maison de disques ! Je crois que c'est pour faire découvrir à un plus jeune public qui je suis, que c'est moi qui est à l'origine de ce tube ; tu sais, ça fait dix ans déjà... (sourire)

CIF : Comment as-tu surmonté cette épreuve de passage à vide ?
RM : Ce fût très difficile je te l'avoue. J'ai bien cru que tout était fini pour moi et j'ai failli jeter l'éponge... mais la spiritualité a pris le dessus. J'ai alors découvert une vie beaucoup plus simple, loin des paillettes et du Show-biz, et ça m'a ressourcé. Il y a un moment donné où le succès ne suffit plus et où les vraies valeurs sont ailleurs. Je me suis occupé de moi, j'ai fais du sport aussi, et j'en suis sorti grandi, beaucoup plus serein.

CIF : Quel genre de sport ?
RM : De la capoeira ! (rires) C'est très certainement, avec la samba, la principale affirmation de l'identité culturelle brésilienne et j'adore ce pays. J'ai une prof super dynamique, un petit bout de femme extraordinaire !

CIF : Tu as donc, pour ton dernier album, collaboré avec les plus grands, de Fat Joe à Amerie...
RM : Oui. Et c'est un milieu qui m'a accueilli les bras ouverts !

CIF : Parlons de la scène, quand y reviens-tu ?
RM : Je prépare une nouvelle tournée mondiale...

CIF : Et comment se répartira la totalité de tes albums ?
RM : La part belle au dernier bien sûr, mais aussi à quelques-uns de mes succès espagnols, la plupart réarrangés, avec une envolée progressive sur les trente dernières minutes pour finir en apogée avec notamment « Maria », « La Copa De La Vida », « She Bangs » ou bien « Livin' La Vida Loca ».

CIF : As-tu des projets en particulier ?
RM : Oui, j'ai un gros projet qui me tient à cœur, celui d'aller chanter sur mes sept merveilles du monde à moi : la Muraille de Chine, les Pyramides d'Egypte, la Statue de la Liberté, la Tour Eiffel... et puis après avoir chanté avec Ravi Shankar (ndlr : sitariste et compositeur indien né en 1920) sur un concert caritatif, j'ai un projet de concert au Taj Majal (ndlr : joyau le plus parfait de l'art musulman en Inde). Je l'ai visité à l'âge de huit ans et j'en garde un souvenir incroyable ! Sans compter mon implication dans la lutte contre la pornographie et la prostitution des jeunes enfants dans les pays pauvres. Je vais réaliser un documentaire sur le sujet afin d'en dénoncer les pratiques et de les combattre. Un film dans lequel je pourrai également faire une apparition.

CIF : Songes-tu déjà au prochain album ? Sera-t-il dans la lignée R'n'B de « My Life » ?
RM : Je pense effectivement au prochain album qui pourrait être une espèce de compilation Unplugged. Je réenregistrerai tous mes tubes en acoustique pour un opus très dépouillé. Avant cela, il y aura d'autres extraits de « My Life ».

CIF : Comme lesquels ?
RM : Je n'en sais rien encore.

CIF : Pour finir, comment réagis-tu quand ta vie privée est exposée dans les journaux people (ndlr : comme dernièrement dans « Voici » et « Public », entre autres, où Ricky apparaît en maillot de bain sur la plage avec un ami) ?
RM : C'est la règle du jeu même si ça fait mal ; le plus choquant se sont les commentaires et les sous-entendus sur mon éventuelle homosexualité qui viennent avec... Les photos c'est une chose, mais que des gens se permettent d'imaginer ma vie, c'en est une autre...

CIF : Justement, comment va la vie sentimentale de Ricky ?
RM : Très bien merci, et elle ne regarde que moi.


CIF : Merci Ricky !
RM : Merci à vous, à très vite.

Découvrez le titre "It's Alright" avec M Pokora en cliquant ici !

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