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Ça y est, le retour de Zaho est enclenché. Six longues années après "Le Monde à l'envers", et avec quelques mois de report en prime, l'artiste algéro-canadienne se livre sans retenue sur son nouvel album "Résilience", qui scelle des retrouvailles intenses avec son public. « Ça m'a mis une vraie pression de devoir revenir. ll y a la pression du jugement, la peur de décevoir... Le marché a changé, même la vie de tous les jours elle a changé ! La musique a évolué. Est-ce que je suis à jour ? Est-ce que mon art peut encore toucher les gens, sans être désuet ? C'est pour que ça que je me suis entourée de plein de fraîcheur, j'ai travaillé avec des beakmakers de la nouvelle génération. Il m'a fallu du temps pour accepter de m'exposer moi-même en tant que Zaho, avec un nouvel album » confie l'interprète de "C'est chelou" dans une interview à paraître bientôt sur Purecharts, consciente que les codes de l'industrie ont changé : « TikTok a commencé à dicter les singles qui allaient cartonner dans le monde. Moi, je n'avais même pas de compte ! il fallait se mettre à jour par rapport à ces bouleversement. Lentement mais sûrement ».

"On est de la même génération"

Pour insuffler une énergie nouvelle à ces compositions, Zaho fait le plein de collaborations sur l'album "Résilience". Celle qui rend hommage à ses racines avec "Je t'aime à l'algérienne" partage le micro avec Tayc sur "Solo", la star algérienne Mok Saib sur "Toi & moi", le tandem Banx & Banx sur "1 fois pas 2", les rappeurs MCBOX et GLK sur "Dodo la " et "Marié", mais aussi Dadju sur "On s'fait du mal" et Indila, sur le titre oriental "Roi 2 coeur". Comment est née cette collaboration inattendue avec la chanteuse, très rare et discrète ? Zaho nous l'explique. « On est de la même génération. On a été là à la même époque, on a marqué notre époque et on n'a jamais fait de feat ensemble. Ça me restait un peu en travers de la gorge ! Ça faisait un petit moment que j'y pensais, mais sans avoir la bonne chanson à lui proposer. Le but ce n'est pas de faire pour faire. Une fois que j'ai eu cette chanson, je l'ai contactée, c'était pendant le confinement, et on s'est super bien entendues. On a beaucoup ri, papoté... De plein de sujets qui n'avaient pas forcément rapport avec la musique. On est restées deux heures au téléphone ! » se souvient-elle.





Le compositeur Djaresma (Soprano, Alonzo...) a alors composé une mélodie d'ailleurs entre percussions et cordes élégantes qui, Zaho l'a su tout de suite, allait plaire à Indila : « Quand je lui ai envoyé, elle et Skalp, qui arrange le morceau, étaient charmés par le titre. C'était inattendu de faire un duo sur cette chanson, un peu OVNI ». Les deux artistes font ici le récit d'un triangle amoureux, chacune étant prête à se battre pour le même homme qu'elles convoitent... « Trop tard ma chérie, je l'aime habibi / Comme la lune aime la nuit » lance Zaho, à qui Indila répond : « Quoi qu'il advienne, faut tu comprennes / qu'il n'y a qu'un king et je serai sa reine ». Qui emportera le coeur de leur bien-aimé ?