Crédits photo : Affiche du film
C'est l'un des compositeurs les plus célèbres du cinéma. Né en Roumanie de deux parents musiciens, Vladimir Cosma s'est imposé comme un mélodiste hors-pair pour le compte du 7ème art français, lui qui est arrivé à Paris à l'âge de 22 ans avec sa famille et son violon sans se prédestiner à la musique de film. « Ce n'est pas un genre à part. La musique, c'est de la musique. Quand vous apprenez la composition, vous ne l'appréhendez pas spécifiquement pour un ballet, par exemple. Donc la musique de film, je n'y ai jamais pensé (...) En venant en France, en essayant de travailler, à orchestrer, j'ai rencontré des grands musiciens français comme Claude Bolling ou Michel Legrand avec lesquels j'ai commencé à travailler. Eux travaillaient pour le cinéma entre autre. Et je suis devenu notamment l'assistant de Michel Legrand pendant 7 ans et c'est comme cela que je me suis plongé dans l’univers du cinéma. A cette époque, j'allais voir des films dans le quartier latin ou à la Cinémathèque, où étaient projetés 3 ou 4 films par après-midi, afin d'enrichir ma culture musicale » se souvenait-il en 2014 pour France Info.

"Dreams are my reality..."

Avec plus de 300 musiques de films à son actif dont "Le grand blond avec une chaussure noire", "Les aventures de Rabbi Jacob" ou "L'aile ou la cuisse", et une carrière tout aussi impressionnante à la télévision, Vladimir Cosma a marqué aussi discrètement qu'indéniablement la mémoire des Français. Dans sa riche carrière, son chef d'oeuvre le plus populaire reste sans aucun doute la musique de "La Boum". Sorti en 1980, le film de Claude Pinoteau est devenu culte pour avoir révélé le talent de l'actrice Sophie Marceau, la personnalité préférée des Français avec Jean-Jacques Goldman, et pour ses chansons mythiques comme "Reality", composée par Vladimir Cosma et interprétée par Richard Sanderson. Un tube qui rapporte au compositeur un véritable pactole !

29 millions de disques vendus

Invité sur la chaîne Non Stop People pour évoquer son parcours, Vladimir Cosma est revenu sur le destin en or massif de la chanson "Reality", le titre qui lui a « rapporté le plus d'argent » en plus de 50 ans de carrière. « On a compté les disques vendus, on en était à 29 millions de disques vendus il y a cinq ans. Il n'y avait pas de maison de disques pour pousser derrière. C'est direct, c'est un truc phénoménal. Et ça continue. Il y a tellement de droits » a expliqué le chef d'orchestre de 80 ans, avant d'avancer un chiffre mirobolant : « Je touche environ 250.000 euros pas an ! ». Une somme rondelette qui serait en réalité bien plus élevée. « Ça, ce sont les droits d'auteur qui viennent de la SACEM, sans compter les droits en plus. Maintenant, il y a une publicité avec "Uber Eats". Il y a tout le temps quelque chose. Ce sont des droits que je ne compte pas, ce sont des sommes fixes qui arrivent » a détaillé le compositeur, sans langue de bois.

Et la fortune de Vladimir Cosma ne repose pas uniquement sur les recettes générées par "Reality". En effet, l'artiste a « gagné beaucoup d'argent » avec une autre de ses pièces, le morceau celtique "David's Song" qui connaît depuis sa création en 1978 pour la série télévisée "Les aventures de David Balfourt", adaptée de l'oeuvre de Robert Stevenson, un véritable plébiscite dans les pays anglo-saxons. « C'est une des musiques qui m'apporte presque autant que "Reality". C'est un énorme tube en Angleterre, en Allemagne, dans les pays comme ça » a-t-il indiqué face à Jordan De Luxe.