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"Shout", "Everybody Wants to Rule the World", "Sowing the Seeds of Love"... Tears for Fears a indéniablement marqué les années 80 avec une pelletée de tubes qui ont traversé les générations. Si depuis, la carrière du groupe a évolué en dents de scie, le duo compte bien se refaire une place au sommet des charts avec "The Tipping Point", son premier album depuis 17 ans ! Un long temps d'attente marqué par des problèmes personnels pour le chanteur Roland Orzabal, qui a perdu sa femme en 2017, mais aussi pour des incertitudes commerciales après l'échec de l'album "Everybody Loves a Happy Ending" en 2004. « Nous avons fait quelques télés aux Etats-Unis, mais quand on regardait les chiffres de ventes, le best of se vendait mieux [que l'album] (...) [Notre manager d'alors nous a dit] : "Avez-vous vraiment besoin de sortir un autre disque ? Vous serez toujours ce groupe de patrimoine, vous avez des classiques, ne vous inquiétez pas, continuez à tourner". (...) Après quelques années, on s'est dit "C'est un peu ennuyant". Je ne peux pas y mettre tout mon coeur si je n'ai pas quelque chose de neuf à dire, à faire ou à jouer » confie le duo au Guardian.

"Une réponse à de nombreux problèmes dans le monde"

Alors que ses tubes cumulent toujours des centaines de millions d'écoutes en streaming, le duo a voulu créer un disque à la fois « contemporain et intemporel » que le public pourra découvrir le 25 février. Il faut dire que sur les 10 titres qui le composent, Tears for Fears convie autant le passé (le morceau-titre "The Tipping Point") que des morceaux aux inspirations plus folk ("No Small Thing") ou électroniques ("Long, Long, Long Time"). Mais "Break the Man", le troisième single dévoilé cette semaine ne dépaysera pas les inconditionnels du groupe. Avec quelques notes qui rappellent "Pale Shelter" ou "Head Over Heels", cette chanson pourrait bien séduire les programmateurs et devenir un nouveau succès pour Tears for Fears.

Ecoutez "Break the Man" de Tears for Fears :


« She's the fire and the fallout / She reminds you of the things we never talk about / She's the lover with the best-laid plan / To break the man / She's the trouble in the headline / She's the mother who turns back father time / She's the devil you understand / Break the man » entonnent Curt Smith et Roland Orzabal sur ce titre à la thématique plus actuelle que jamais puisqu'il évoque le parcours d'une femme en colère contre le patriarcat. « J'ai l'impression que de nombreux problèmes que nous avons dans notre pays, et à un certain degré à l'échelle mondiale, viennent de la domination masculine. C'est une chanson qui parle d'une femme qui est assez forte pour briser l'homme. Pour moi, cela pourrait être une réponse à de nombreux problèmes dans le monde, une meilleure égalité homme-femme » indique Curt Smith dans un communiqué. Le clip animé de "Break The Man" reprend cette idée puisqu'il met en scène « la réalité construite par le patriarcat ». On y voit des centaines d'hommes en costume marcher en ligne dans un univers dystopique fait des figures géométriques. Un monde supposément carré qui va littéralement s'écrouler. « De l'intérieur, le monde semble infini, mais de l'extérieur, c'est un simple jouet dans la main de Mère Univers » est-il indiqué dans un communiqué.