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Hier soir, Tal est sortie de son silence médiatique pour donner des nouvelles et en prendre auprès de sa communauté de fans lors d'un live diffusé sur Instagram. « Je suis à la campagne, en Alsace, j'espère que vous êtes tous bien confinés. Ça va très bien, on prend le temps de vivre, on fait de la musique, de la peinture » confie la chanteuse de 30 ans, qui a décidé de faire une pause et de s'éloigner des réseaux sociaux. « Je voulais vous raconter mon histoire car vous êtes beaucoup à ne pas connaître ma vraie histoire » a-t-elle expliqué avant de revenir sur ses débuts : « A 19 ans, je rencontre une productrice qui me dit : "Vas-y je kiffe trop ta voix, tu as un truc". J'avais des maquettes de chansons en anglais, des trucs à moi. Elle me dit : "Il faut que tu chantes en français, on est en France sinon ça ne va pas marcher, tu ne vas pas pouvoir vivre de ta passion". Je dis non, "je n'aime pas chanter en français, je n'y arrive pas c'est pas moi", bref elle m'a retournée le cerveau et au final, j'ai cédé ».

"J'étais jeune, naïve, influençable"

Elle s'est alors souvenue de ses premiers pas difficiles en studio pour chanter en français : « J'avais une boule dans la gorge, comme quand tu as envie de pleurer. J'avais trop du mal, je me suis forcée. C'est avec elle que j'ai fait "Le sens de la vie", "On avance", tout le premier album ». Tal a ensuite expliqué ses relations visiblement très compliquées avec son ancienne productrice, qu'elle qualifie de « grande manipulatrice » : « J'étais jeune, naïve, influençable, je me laissais manipulée. Je galérais avec ma mère, je travaillais dans une boutique de chaussures à mi-temps ». Signée chez Warner Music France, l'artiste a alors courbé le dos dans l'espoir de pouvoir un jour être libre de proposer son véritable univers musical au public : « J'ai fait ce qu'on m'a dit de faire, je ne me suis jamais écoutée. Jamais. J'ai toujours écouté ce que les autres me disaient de faire. Oui il y a eu le succès, c'était un truc de ouf (...) Au 3ème album, j'avais carte blanche pour faire un peu plus ce que je veux ».

"Une grosse catastrophe"

Désirant être « transparente » avec ses fans, Tal est revenue sur son dernier album "Juste un rêve", sorti en 2018 et emmené par le single "Mondial". Un projet qui est né dans la douleur selon la chanteuse : « 4ème album, une grosse catastrophe, j'étais complètement perdue, je ne m'écoutais toujours pas, je me mentais à moi-même. J'étais dans un truc : "Il faut que je fasse des chansons en français pour les fans, sinon ils ne vont rien comprendre, je vais tout perdre" ». Mais l'interprète de "ADN" n'a pas voulu en dire plus : « Je vous ai passé les détails du quatrième album qui a été vraiment vraiment un désastre. Mais pas désastre car ça n'a pas marché, ça je m'en fous, si vous saviez à quel point je m'en fous que ça n'ait pas marché. Si vous saviez ce qu'il s'est passé derrière tout ça, my god. Ce n'était pas du tout moi. Pas du tout moi, pas du tout ma vibe ».

Désormais, Tal a révélé qu'elle n'était plus signée chez Warner et qu'elle ne travaillait plus avec la même équipe. « J'ai besoin d'être moi (...) Nous n'avions pas la même vision, nous n'avions pas les mêmes valeurs (...) Je ne peux plus travailler avec des gens comme ça, j'ai besoin de savoir ce que je veux moi, sans influence de qui que ce soit. J'ai juste besoin d'être en phase avec qui je suis » a-t-elle déclaré avec soulagement. Aujourd'hui, Tal veut retrouver « ce plaisir de chanter (ses) chansons sur scène » et ne veut plus rentrer dans des cases. Seule, elle prépare actuellement un nouvel EP en anglais, qui sortira « en totale indépendance » via son propre label.

Regardez Tal se confier sur sa carrière :