Le premier single extrait du deuxième album de Steeve Estatof, "Le poison idéal", s'intitulait "Kendy". Écrit par ce dernier, et composé par Romy Chelminski, il n'a malheureusement réussi à convaincre ni les radios, ni le grand public, réservant à son nouvel opus un accueil très moyen : Top 68 en mai dernier, alors que le précédent avait réalisé un Top 5 en 2004.



Steeve Estatof, le vainqueur de la seconde saison de la "Nouvelle Star", signe donc un retour très rock, évidemment sincère, et plutôt louable, avec des morceaux réussis musicalement, même si les textes pêchent un peu par leur côté “teenage” (et Steeve Estatof n'a pas l'âge de BB Brunes), probablement habitué à faire plus de son que de sens. Cela suffira-t-il à imposer de nouveau le chanteur dans le cœur des français ? Rien n'est moins sûr...

Enfant terrible du rock, vilain petit canard de la télé réalité, Steeve Estatof est la preuve bruyante que l'on peut jouer vite, crier fort tout en secouant un paysage audio-visuel un rien aseptisé. Ce vainqueur d'un genre de tremplin “variet'” ne sort pourtant pas d'un chapeau. Avant de tenter sa chance dans l'émission "Nouvelle Star" sur M6, Steeve a joué pendant une quinzaine d'années dans des formations rock en tant que chanteur, batteur et guitariste. Bref il a tout essayé avant de trouver la lumière. Son Graal, c'est Nirvana et la scène de Seattle (Pearl Jam, Soundgarden, Alice in Chains). Ces musiciens, chétifs, losers romantiques qui ont apprivoisé l'énergie du heavy rock (Black Sabbath), la débrouillardise du punk (Sex Pistols) et les mélodies du rock anglais (The Beatles, David Bowie). Son premier album, paru il y a quatre ans, reflétait les goûts exigeants de son auteur, auquel s'étaient joints pour quelques titres, les signatures d'Axel Bauer, de David Hallyday et de Daran.

Par ailleurs, le chanteur sera en concert au Bataclan de Paris, avec The Versus, le 16 novembre prochain.