Crédits photo : capture d'écran Pure Charts
La collaboration entre Shakira et Rihanna n'a pas fini de faire parler... et pourrait même être à l'origine d'un scandale. En effet, les deux popstars ont fait sensation la semaine dernière en dévoilant le clip de leur duo "Can't Remember to Forget You", vu par plus de 70 millions d'internautes à ce jour. En jouant sur l’ambiguïté de leur sexualité et en se trémoussant contre les murs dans cette vidéo réalisée par Joseph Kahn (Eminem, Britney Spears, U2...), les deux chanteuses savaient pertinemment qu'elles allaient focaliser toutes les attentions. Elles pourraient d'ailleurs gagner leur pari puisque le morceau commence à grimper dans les charts, notamment en France, le premier marché de Shakira, où il gagne dix places pour stationner en 15ème position cette semaine.

"Shakira donne un exemple pitoyable à la jeunesse du pays"

Si le titre "Can't Remember to Forget You" est appelé à continuer de monter dans les charts grâce aux diffusions de son clip à la télévision, Shakira pourrait rencontrer plus de difficultés à l'imposer en Colombie, pays d'où elle est originaire. Car il pourrait être privé de passages en télé. Selon New York Daily News, un homme politique colombien souhaite faire interdire le clip de diffusions sur le petit écran. Conseiller de la famille, Marco Fidel Ramirez estime que cette « vidéo érotique » dans laquelle Shakira et Rihanna s’enlacent et se caressent sur un lit est une forme de propagande pour l'homosexualité.

Un argument de poids dans un État qui s'est fermement opposé à un projet de loi visant à autoriser le mariage des couples de même sexe l'an dernier. Mais ce qui dérange sans doute le plus Marco Fidel Ramirez, ce sont les images où les deux artistes tiennent un cigare entre les mains. Shakira « donne un exemple pitoyable à la jeunesse du pays » explique-t-il, alors que celle-ci oeuvre en parallèle pour améliorer la condition des enfants d'Amérique Latine. Imaginez le décalage !

Pour l'heure, aucune décision ne semble avoir été prise. Mais la menace de la censure avait déjà pesé sur Shakira il y a cinq ans. La vidéo du single "Did It Again", deuxième extrait de l'album "She Wolf", avait elle aussi suscité le débat dans certains pays. Quant à Rihanna, ce n'est pas la première fois qu'elle provoque autant de remous avec un de ses clips. Les vidéos de "S&M" (2010) et plus récemment "Pour It Up" (2013) n'avaient pas laissé insensibles les autorités compétentes.