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C'était il y a deux ans. Alors qu'elle s'apprêtait à lancer la partie européenne de sa tournée mondiale, Shakira s'est vue contrainte d'annuler l'intégralité des 34 concerts prévus sur le Vieux Continent, suite à une grave blessure aux cordes vocales. Deux ans après cet incident, la superstar colombienne a décidé de revenir sur cette histoire. « Cela marque profondément, il y a eu un avant et un après. Beaucoup de choses semblent acquises quand vous les avez (...). Ma voix par exemple est tellement inhérente à ma nature, c'est mon identité » explique-t-elle à l'AFP. « J'ai toujours pensé qu'un jour je perdrais beaucoup de choses. On perd la jeunesse, la beauté, les amis (...). Mais je n'ai jamais pensé que la voix était quelque chose qui pouvait disparaître. Quand j'ai eu ces moments de doutes, quand je ne savais pas si je pourrais rechanter un jour, ce fut le moment le plus sombre de ma vie » explique l'artiste qui a reporté ses concerts au printemps 2018.

Shakira, face aux "préjugés" d'une "industrie très fermée"

C'est à ce moment, qu'elle considère comme « un miracle », que Shakira a finalement retrouvé sa voix, sans avoir à passer par une opération risquée, pourtant recommandée par les médecins. Alors qu'elle officiera la mi-temps du Super Bowl 2020 avec Jennifer Lopez, Shakira diffusera le 13 novembre dans les salles de cinéma du monde entier, "Shakira in concert: El Dorado World Tour" : « C'est l'une des tournées les plus importantes de ma carrière en raison de ce qu'elle signifie, des différents obstacles que j'ai eus à surmonter ».

Alors qu'elle s'apprête à entonner ses hymnes dansants devant plus de 100 millions de téléspectateurs, l'interprète de "Chantaje" est également revenue sur « les préjugés » qu'elle a dû subir au début de sa carrière, face à « une industrie très fermée » : « Quand j'ai commencé à produire de la musique en anglais, en plus de l'espagnol, j'ai continué à mélanger des rythmes allant de la cumbia colombienne aux influences du Moyen-Orient (...) vouloir que ce soit diffusé par les radios anglophones était un vrai défi ». Avec l'énorme popularité actuelle des musiques latinos, Shakira avoue que « c'est plus facile » : « Il faut en profiter car il y a de très bon artistes qui ne demandent qu'à être écoutés ». De plus, l'interprète de "La bicicleta" s'est d'ailleurs désolée de « la recrudescence de la violence » dans son pays natal, la Colombie, et a indiqué à quel point l'éducation restait « un outil infaillible » pour assurer « une paix durable ».