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Nouveau jugement dans l'affaire K. Kelly. Le chanteur R&B très controversé a été condamné, ce mercredi 14 septembre, pour production de pédopornographie et détournement de mineurs. Interrogé par le Chicago Tribune, le procureur John Lausch indique que l'ancienne star de la chanson risque de 10 à 90 ans de prison. Une peine qui sera fixée ultérieurement. « Lorsque nous avons des cas où les accusés sont reconnus coupables d'avoir commis des actes horribles contre d'autres personnes, et que c'est distinct d'autres actes horribles qu'il a commis contre d'autres personnes, nous demandons que cette [peine] soit consécutive » a déclaré John Lausch, saluant la « force, la détermination et le courage » des victimes qui ont témoigné durant le procès : « Les souffrances infligées par M. Kelly à ses victimes sont immenses ».

L'avocate de R. Kelly se défend

Selon le New York Times, le chanteur de 55 ans a été reconnu coupable de six des 13 chefs d'accusations dont le fait d'avoir contraint trois femmes mineures à des relations sexuelles, et d'avoir filmé trois vidéos d'abus sexuels qui, selon les procureurs, impliquaient toutes la même adolescente âgée de 14 ans au moment des faits. Des vidéos qui ont été montrées durant le procès. Le jury a mis à 11 heures pour trouver un verdict. Cette peine devrait s'ajouter au jugement rendu en juin dernier et qui condamnait R. Kelly à 30 ans de prison pour des crimes sexuels commis sur de jeunes femmes, parfois mineures.

Néanmoins, le chanteur de "I Believe I Can Fly" a été acquitté par un jury fédéral pour obstruction à la justice. Lors d'un ancien jugement pour pédopornographie en 2008, duquel il a été reconnu non coupable, il était reproché au chanteur et à deux de ses associés d'avoir menacé et corrompu une victime, qui n'avait alors pas témoigné durant ce procès. Celle-ci, désormais âgée de 37 ans, s'est exprimée lors de ce nouveau procès. Si R. Kelly a refusé de prendre la parole durant ce procès à Chicago ou même ceux d'avant, son avocate Jennifer Bonjean explique qu'il s'agit là d'une précipitation du jugement en raison du mouvement #MeToo. Elle décrit d'ailleurs la star déchue du R&B comme la victime d'une « extorsion et d'une exploitation financière ».