Crédits photo : Fred de Pontacharra
Le 18 novembre, Patrick Bruel sera de retour dans les bacs avec "Encore une fois". Quatre ans après "Ce soir on sort", vendu à 300.000 exemplaires, le chanteur propose un nouvel album aux thématiques sociales et humanistes. Et pour l'artiste phare, rien n'est gagné à chaque sortie d'album, comme il nous le confie dans une interview à paraître bientôt sur Purecharts : « A chaque fois, on remet quelque chose en jeu. (...) On remet quelque chose de très personnel sur la table, avec l'éternelle question : Est-ce que ça peut intéresser les gens ? Est-ce que les sujets que j'aborde sont important aujourd'hui ? Est-ce que musicalement j'ai été au mieux ? Le paysage ne cesse de se remplir de nouvelles propositions, de nouveaux talents. C'est toujours intéressant de savoir où on se situe, mais on y va avec humilité, détermination et heureux du travail fait ».

"Je préfère me dévoiler en chanson que dans un entretien"

Pour ce dixième disque, Patrick Bruel s'est entouré de jeunes artistes comme Hoshi, Mosimann ou encore le duo Rouquine, qui signe le single-titre "Encore une fois". Plus personnel que jamais, le chanteur se raconte avec sincérité dans les chansons de l'album, dont "J'avance", co-écrit par Hoshi mais aussi "Je l'ai fait cent fois", troisième extrait de l'album "Encore une fois" à voir le jour à travers une session live pour Live Me If You Can. Avec son texte signé Mark Weld, "Je l'ai fait cent fois" se compose uniquement de deux longs couplets dans lesquels Patrick Bruel se confie à coeur ouvert sur les insécurités qu'il ressent au quotidien dans sa vie, malgré son immense succès. « As-tu courbé le dos devant l'inacceptable / Pour qu'on te trouve beau, pour qu'on te trouve aimable / As-tu souvent manqué de foi et de courage / Pour pouvoir tout changer, tourner rien qu'une page (...) Moi je l'ai fait cent fois » y chante-t-il notamment sur une mélodie sobre au piano : « As-tu déjà haï tout ce que tu es / Rêvé d'être celui que tu ne seras jamais / As-tu déjà maudit tous les passants qui s'aiment / Priant que ce soit toi qu'un jour ces bras étreignent ».





A notre micro, Patrick Bruel s'est confié sur la particularité de proposer une chanson aussi intime au public : « Une chanson comme ça, quand elle se présente, c'est que c'est le moment de dire certaines choses. Ce qui m'intéresse chez les autres, ce sont leurs failles, c'est de savoir ce qui les a construit (...) Donc je me dis que ça doit être intéressant chez moi aussi. Très souvent, je pense qu'il peut y avoir une dichotomie entre l'image que je peux renvoyer et ce que je peux être fondamentalement. (...) Je préfère me dévoiler dans une chanson que de me dévoiler dans un entretien par exemple ». Pour autant, le succès l'a-t-il réconforté face à ces questionnements ? « Le succès rassure » précise le chanteur : « Le succès est souvent synonyme d'affection. Quand on a fait ce métier pour être aimé, forcément on est heureux de cette réponse ».