Crédits photo : Bestimage
Le 3 juin prochain à Lille, les fans de Mylène Farmer seront sur le pied de guerre aux premières lueurs de l'aube pour être les premiers dans la file. Le stade Pierre-Mauroy sera le théâtre du coup d'envoi de "Nevermore 2023", la nouvelle tournée de la chanteuse qui passera par les plus grands stades de l'Hexagone, mai aussi la Suisse et la Belgique, pour 14 concerts événements. La star investira la scène du Stade de France pour deux soirs les 30 juin et 1er juillet. Si les contours de ce grand spectacle sont gardés secrets, la scénographie défie déjà l'imagination avec la mobilisation de 90 semi-remorques pour transporter l'ensemble du matériel et des décors. Les répétitions ont d'ailleurs déjà commencé et pour Mylène Farmer, pourtant rompue à l'exercice, le stress est bien présent. « Quand j'y pense... Je suis parfois en apnée. Souvent, même. Mais le souvenir de la magie de la scène, de la communion avec le public, me redonne du souffle et m'apaise. C'est quelque chose de sacré. Les mots ne l'expliquent pas » confie l'interprète de "Rayon vert" dans un rare entretien accordé à Gala.

"On peut créer l'intimité dans l'immensité d'un stade"

Pour une artiste de la trempe de Mylène Farmer n'ayant jamais laissé de place au hasard, cette période de création est « très intense ». « Il y a la préparation physique, les réunions artistiques et techniques, la répétition des chorégraphies... Je suis concentrée, avec le souci du détail dans tous les domaines. Pour ne jamais oublier que l'on peut créer l'intimité dans l'immensité d'un stade » confie l'icône. Consciente des attentes (550.000 places se sont vendues), la star redouble d'efforts pour se montrer à la hauteur des enjeux. « En général, la discipline n'est pas mon fort. Mais pendant cette période précédant la scène, je m'amé­liore. Des personnes m'aident et m'accompagnent dans chaque domaine. J'aime ce travail de conception et de partage » atteste celle qui a fait confiance à la réalisatrice Mélanie Laurent pour son clip "Rallumer les étoiles". Et sourit d'un air mutin lorsqu'on lui fait remarquer qu'elle mène sa carrière, et ses équipes, avec une forme de "virilité" : « Je ne crois pas que convaincre les autres de suivre vos rêves soit le privilège des hommes. Les femmes inspirent peut-­être plus qu'elles ne dirigent. Mais tant qu'on donne l'envie aux autres de vous accompagner, le résultat est le même. (...) Qui a dit que j'étais fragile ? ».

🗞📰_ MYLÈNE FARMER en Une et en entretien exclusif pour @GALAfr _ En kiosque demain jeudi 2 mars ! #MylèneFarmer #MF #LEmprise pic.twitter.com/NM48ZQIqZB

— Mylène Farmer France (@mylenefarmerFR) March 1, 2023

A LIRE - Victoires de la Musique : ces artistes qui refusent d'être nommés !

Son perfectionnisme, Mylène Farmer l'assume donc sans sourciller. Car l'artiste sait qu'au bout du chemin, elle déplace des montagnes pour faire naître des instants privilégiés avec le public : « La scène demande de l'exigence, de la coordination, de la préparation. Pour que, le moment venu, tout s'harmo­nise et laisse place au plaisir, à la liberté ». Mais pour l'heure, elle n'a pas le temps de se projeter. « Au moment où nous nous parlons, je n'en suis qu'à la première étape ! » avoue-t-elle. Les prochaines semaines seront assurément chargées pour la chanteuse adulée, dont le dernier album "L'emprise" a séduit 161.000 mélomanes. Et après ce tourbillon, où sera-t-elle ? « Chez moi ? Au repos... Ou pas... Guettant le prochain cheval sauvage à l'horizon. (Sourire) » glisse-t-elle, évasive. Une réponse dans la plus pure tradition farmerienne !