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Présidé par Michael Pastor, à la Cour Supérieur de Los Angeles, ce procès devrait établir les faits et donner réponse aux questions que des millions de fans se posent. Conrad Murray a-t-il injecté une dose mortelle de propofol à Michael Jackson dans la nuit du 24 au 25 juin 2009 ? Personne n'est passé à côté du tollé médiatique qu'a engendré ce décès, ni même celui relatif à la mise en accusation de son médecin personnel pour "homicide involontaire".
Ce que l'on sait
Michael Jackson a été victime d'un arrêt cardiaque à son domicile de Los Angeles. Malgré l'intervention des équipes de soins, l'artiste n'a pas pu être réanimé. Après l'autopsie, les services médico-légaux de Los Angeles annonçaient officiellement que la cause du décès était l'administration d'une dose mortelle d'un anesthésiant puissant : le propofol. Le rôle des médecins qui suivaient Michael Jackson, et notamment celui du Dr Conrad Murray, est alors mis en cause. Arrivé dans un état de coma profond à l'hôpital de Los Angeles en milieu de journée (heure locale), le chanteur décédait dans l'après-midi. Il était âgé de 50 ans.
Ce qu'en dit le médecin légiste
Des preuves accablantes
En début de matinée, Murray a appelé à l'aide : en débarquant dans la chambre de Michael Jackson, il le découvre inanimé. Des preuves démontreraient que le médecin a tenté de dissimuler l'administration du puissant anesthésiant au chanteur. Le docteur avait déclaré à la police qu'il avait administré en intraveineuse à son patient, chaque soir pendant les six semaines précédents le décès, 50 mg de propofol à Michael Jackson. Il aurait d'ailleurs demandé à un garde du corps de ramasser certains objets avant d'appeler les ambulanciers le jour de l'incident. Le docteur, croulant sous les dettes aurait, selon l'accusation, profité du fait que la star était un "hypocondriaque". Payé 150 000 dollars par mois pour ses services, il était incapable de payer sa luxueuse maison de Las Vegas et son train de vie.
Ce que les enquêteurs ont déclaré sous serment
Mandatés par la justice américaine, des enquêteurs sont parvenus à déterminer une chronologie des évènements. Le 22 juin 2009 : Conrad Murray constate que Michael Jackson devient dépendant au propofol. il ne lui en donne plus que 25 mg, mélangés à du Lorazepam et du Midazolam. Le chanteur parvient à s'endormir. Le lendemain, le médecin ne donne plus à Michael Jackson que du Lorazepam et du Midazolam, sans propofol, ce qui permet au chanteur de s'endormir. Le 25 juin, à 1h30 du matin, il donne 10 mg de Valium à son patient frappé d'insomnie. Une demi-heure plus tard, il lui administre en intraveineuse 2 mg de Lorazepam, ce qui n'aide pas plus le chanteur à s'endormir. Encore 2 mg de Midazolam et 2 mg de Lorazepam ne suffisent pas. A 7h30, Michael ne dort toujours pas. Le docteur Murray reste à son chevet pour contrôler la situation. A 10h40, Michael Jackson est toujours éveillé. Il demande à son médecin de lui administrer 25 mg de propofol dilués avec de la lidocaïne. Le chanteur parvient enfin à trouver le sommeil. Murray, qui ne l'avait pas quitté de la nuit, s’absente deux courtes minutes. A son retour, Michael ne respire plus. Il tente immédiatement de le réanimer avec 2 mg de Flumanezil et appelle depuis son portable l'assistant personnel de la star, Michael Amir Williams, en lui demandant de faire monter la sécurité pour une urgence. Alors que personne n'arrive, Conrad Murray descend pour demander au chef cuisinier de faire monter le fils aîné du chanteur pour qu'il reste à ses côtés. Les urgences sont appelées mais c'est à ce moment que les heures et les évènements deviennent confus. On sait simplement qu'à très exactement 11h18, Conrad Murray a passé un coup de fil durant 47 minutes.
