Crédits photo : ABACA
Cette semaine sur France 2, c'est un reportage au sujet de la mort de Lou Reed qui a sans doute interpellé les téléspectateurs de "Télématin". Non, l'équipe de William Leymergie n'est pas en retard ! Il ne s'agissait pas de rendre hommage au chanteur américain cinq mois après sa disparition le 27 octobre 2013, mais plutôt d'attirer l'attention sur une vidéo qu'il a enregistrée quelques jours auparavant. Avant de s'éteindre, l'icône rock a eu une dernière pensée pour la ville de Naples, où il séjournait régulièrement et où il comptait de nombreux amis.

A tel point qu'il a tenu à rendre lui-même hommage à la cité italienne, et notamment au cloître de l'église Sainte Catherine, laissé à l'abandon. Dans cette vidéo, l'artiste sollicite les dons pour la rénovation de cet édifice à l'histoire singulière, qui s'est transformé en usine après avoir longtemps utilisé comme monastère. Les derniers moines qui ont médité dans ce cloître ont quitté les lieux il y a plus de trois siècles. Devenu manufacture textile, puis garage, ce lieu a même accueilli jusqu'à 3.000 ouvriers explique l'architecte Antonio Martiniello, à France 2. Selon lui, Lou Reed a été « l'un des premiers », « il y a quatre ans », « à s’intéresser à ce lieu » : « Il a été touché. Il nous a dit qu'il fallait le sauver ». Mais d'importants travaux sont nécessaires pour que le cloître retrouve sa splendeur d'antan. Des fresques du dix-septième siècle ont en effet été découvertes sous plusieurs couches d'enduit blanc. Une iconographie appelée à être redécouverte et admirée par les touristes. Un musée pourrait s'installer dans le cloître, ainsi que des ateliers d'artistes et des logements.

C'est une initiative d'autant plus louable que Lou Reed ne verra jamais le chantier terminé. Selon nos confrères de "Télématin", ce sont déjà 100.000 euros qui ont été récoltés pour cette entreprise. Mais c'est encore loin d'être suffisant face à l'ampleur de la tâche. Toujours selon France 2, l’État n'interviendra pas et les fonds récoltés sont donc uniquement privés.