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Aux Etats-Unis, ils remplissent des arenas de 20.000 personnes. En France, ils doivent se contenter d'une petite salle comme l'Alhambra. Pas de quoi décourager Paul Klein et Jake Clifford, alias LANY. D'autant plus que cette unique date parisienne a affiché complet très rapidement, le public s'étant déplacé en masse pour découvrir le phénomène pop américain. Et pour cause : peu connu du public hexagonal donc, le groupe californien compte tout de même 8 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify et bon nombre de leurs titres dépassent allègrement les centaines de millions d'écoutes. Sans compter une production généreuse de cinq albums en six ans. Ainsi, le public (principalement étranger) a scellé ses retrouvailles avec LANY, quatre ans après son passage dans ce même lieu. Et si le duo, transformé en quatuor sur scène, ne peut pas emmener ses grandes scénographies dans des espaces aussi modestes, cela n'entame en rien son optimisme.

"Personne ne reste assis à un concert de LANY"

Avec une toile tendue servant d'écran, LANY débarque sur scène à 20h50 (certains artistes devraient prendre exemple...) et balance d'emblée ses meilleures cartouches. Durant la première demi-heure, la bande américaine va faire le choix assez audacieux de délivrer immédiatement ses titres les plus efficaces, dont ses plus populaires. Le tubesque et irrésistible "Thick and Thin" ouvre le bal, repris en choeur par un public plus mixte qu'attendu, suivi des excellents "Super Far", "ILYSB" ou encore "Out of My League", issu de "A Beautiful Blur", le dernier album de LANY. Un disque évidemment mis à l'honneur puisque les quatre musiciens en interpréteront 12 des 13 morceaux, dont la plupart regroupés en milieu de concert, faisant quelque peu retomber l'ambiance.

Mais le leader Paul Klein sait comment ne pas perdre l'attention des fans. Comme monté sur ressort, il harangue les premiers rangs et les gradins dès les premières secondes (« Tout le monde debout ! Personne ne reste assis à un concert de LANY »), virevolte, lance quelques « Merci beaucoup » en français dans le texte et s'empare d'une caméra pour filmer le public. Ce qui impressionne surtout dans la performance de LANY est l'énergie constante d'un groupe qui ne fait quasiment jamais de pause entre les morceaux, et qui déroule 22 pistes en l'espace de 1h30. Au bout de 50 minutes, le somptueux "Cowboy in LA" permet de relancer la machine, avant une dernière demi-heure explosive marquée par l'inévitable "Malibu Nights" (365 millions de streams pour ce titre écrit après la rupture entre Paul Klein et Dua Lipa) et un "XXL" final permettant au chanteur d'effectuer un bain de foule. Sans rappel, LANY quitte la scène après 90 minutes d'un concert pop et coloré qui surprend donc par son énergie continue. Ne manque désormais plus qu'une popularité plus établie en France pour permettre au groupe de viser des salles plus imposantes, comme aux Etats-Unis.

Les tubes pop de @thisisLANY hier soir à l’Alhambra 💜 #LANY pic.twitter.com/sjs8z4QL87

— Théau (@theau_btl) November 14, 2023

Setlist du concert de LANY à Paris

Thick and Thin
Super Far
Out of My League
you!
ILYSB
It Even Rains in LA
I Pray
Alonica
Sugar & Cinnamon
Love At First Fight
Congrats
I Don't Wanna Love You Anymore
cowboy in LA
when you’re drunk
Heartbreak Can Wait
(Saturday Night) 3:22 A.M.
13
Home Is Where the Hurt Is
Thru These Tears
'Cause You Have To
Malibu Nights
XXL