Au mois d’octobre, le groupe rock Kaolin publiait son quatrième opus au titre éponyme afin de rappeler au grand public que le noyau dur du collectif existe depuis maintenant quinze ans. Malgré cette mise en avant de leur amitié artistique, on ne pas dire que cet opus ait brillé dans les charts : il n’a passé que seulement quatre semaines au sein du Top Albums, écopant pour le mieux du n° 80. Un échec cuisant pour le groupe qui avait pourtant choisi un morceau accrocheur pour le promouvoir : "Crois-moi" est un titre efficace où toute l’énergie créative de Guillaume Cantillon et de ses acolytes est condensée en tout juste cinq minutes. Pour tenter de faire émerger l’album "Kaolin" du fond des rayons de vos disquaires, le collectif a décidé de publier un deuxième extrait de cette pièce. C’est la chanson "Sans importance" qui a été sélectionnée. Il y a fort à parier que ce morceau ne séduise pas davantage le public. Nous lui aurions bien volontiers substitué "On s’en va" ou "Tu m’emmerdes".

Écoutez le nouveau single de Kaolin, "Sans importance" :


Originaires de Montluçon, les membres du groupe Kaolin restent attachés à leur Auvergne natale et continuent de répéter dans cette ville. Tout au long de leur carrière, ils ont eu la chance de collaborer avec les Valentins, Paul Corkett ou Dave Fridmann. En 2006, c'est le single "Partons vite" (Top 10 en 2007), issu de l'opus "Mélanger les couleurs" (Top 29 en 2006), qui les rend populaires. Depuis, le chanteur de la formation, Guillaume Cantillon, s'en est allé en solo avec un très bel album "Les ballons rouges" (Top 128 en 2008), notamment porté par le succès radio "On aimerait bien", en duo avec Doriand.

Les influences musicales du groupe rock sont diverses et leurs textes restent résolument attachés à leur langue maternelle. Leur style peut s'apparenter tantôt au post-rock le plus atmosphérique, tantôt à une power pop rageuse, mais dans tous les cas avec un sens de la mélodie qui les préserve de toute étiquette simpliste et réductrice. Leurs paroles peuvent paraître idéalistes, mais sont d'une grande poésie, d'un rare esthétisme, avec toujours une part de rêve, et sans jamais tomber dans le niais, exercice très difficile quand on décide d'écrire simplement.