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Le Nouvel Hollywood perd l'un des ses plus grands cinéastes. William Friedkin est mort à 87 ans ce lundi 7 août, des suites d'une insuffisance cardiaque et d'une pneumonie à son domicile à Los Angeles. Subversif et iconoclaste, le réalisateur américain a marqué les années 70 avec ses films cultes "French Connection" (Oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur), "L'exorciste" ou encore "Le convoi de la peur", immense échec commercial à sa sortie (une semaine après un certain "Star Wars") mais devenu totalement culte par la suite. Egalement metteur en scène de "La chasse", "Police Fédérale, Los Angeles" ou "Killer Joe", il devait présenter son nouveau film "The Caine Mutiny Court-Martial" à la Mostra de Venise en septembre prochain.

Une collaboration inattendue

Si le monde du cinéma lui rend hommage, on oublie souvent que William Friedkin a également réalisé trois clips : celui du tube des années 80 "Self Control" de Laura Branigan, ainsi que "To Live and Die in L.A." de Wang Chung (pour le film "Police Fédérale, Los Angeles"). Le troisième ? "Ce que je sais" pour... Johnny Hallyday ! En effet, le rockeur français et le cinéaste américain ont collaboré en 1998 pour le morceau-titre de ce 41ème album studio. C'est sur ce disque, dont toutes les musiques sont signées Pascal Obispo, qu'on retrouve l'énorme tube "Allumer le feu". Atteignant la 9ème place du Top 50, "Ce que je sais" est le premier single de l'album sorti en janvier 1998 et s'accompagne donc d'une vidéo signée William Friedkin.

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Si aucun des deux n'a véritablement expliqué les coulisses de leur rencontre, toujours est-il que le cinéaste troque son côté violent et subversif pour la sobriété et le classicisme. Tournée à New York, la vidéo scénarise simplement les paroles de cette ballade de rupture, dans un couple formé entre Johnny Hallyday et Dayle Haddon. On y voit également le rockeur en train de marcher dans les rues de la ville. Dans une vidéo making-of de l'album "Ce que je sais", on peut voir William Friedkin donner des indications à Johnny ou le féliciter sur le tournage de ce clip au « budget carrément hollywoodien », qui a duré trois jours. Ce qui fera dire à Johnny Hallyday sur le plateau de "Nulle part ailleurs" : « Il faisait très froid à New York ! ».