Crédits photo : Abaca
Six ans ont passé depuis son décès, mais Johnny Hallyday continue d'être toujours aussi célébré. Pour preuve, sa carrière est sans cesse revisitée et ce sera encore le cas ce 24 février, avec la sortie d'un coffret consacré à son album "Flagrant délit", datant de 1971. Au programme, une version remasterisée du disque contenant les tubes "Oh ! Ma jolie Sarah" et "Fils de personne", des versions alternatives, le live donné au Palais des Sports en 1971 et surtout deux inédits, initialement pensés pour figurer sur le disque : "Reste" et "Waterloo". Comme les autres titres, ces deux morceaux, exhumés par Universal Music dans son travail de numérisation des archives de Johnny, ont été écrits par le journaliste Philippe Labro qui, avec cet album, a voulu donner un côté social à ses chansons : « Je considérais qu'à travers Johnny, on pouvait exprimer la fin des 60's et le début des 70's. Comme moi [j'étais] journaliste, je me suis dit que je pouvais peut-être lui apporter les éléments de paroles et de thèmes qui contrasteraient un peu avec ce qu'il faisait jusque là ».

"C'était un boulot passionnant, passionné"

« C'était extraordinaire, j'ai rarement vécu ça. Ils étaient aux studios Olympic, j'étais dans ma chambre d'hôtel on m'amenait les musiques, et je tapais mes paroles, je les amenais à Johnny et Lee [Halliday, son cousin et producteur] et on enregistrait. C'était un boulot frénétique, passionnant, passionné. Je baignais dans le bonheur et la fatigue. Mais je savais que je vivais un grand moment de création » poursuit Philippe Labro sur RTL, lui qui, en rentrant de Londres, a eu « une broncho-pneumonie qui a duré un mois et demi ». 53 ans après leur création, les inédits "Reste" et "Waterloo" sont disponibles ce vendredi sur les plateformes de streaming et en 45 tours.

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La première, "Reste", est une ballade sentimentale aux accents 70's, folk et country, où Johnny répète : « Non, non, non, restes / Non, non, non ne pars pas ». La deuxième, "Waterloo", évoque comme son nom l'indique la célèbre bataille perdue par Napoléon en juin 1815. « Les deux derniers jours, il restait encore deux thèmes musicaux. (...) Je me suis dit "pourquoi on ferait pas de l'histoire en rock ?". J'ai mis tout ça en paroles. Quand je l'ai redécouverte, j'avais pratiquement oublié que j'avais écrit cette chanson, je me suis dit que c'était pas si mal. C'est surtout très original et très marrant » relate Philippe Labro. C'est à Londres que ces chansons ont été retrouvées, comme l'explique Xavier Perrot, le responsable artistique du catalogue de Johnny Hallyday chez Universal, à BFMTV : « Les bandes de cet album n'étaient pas renseignées au nom de Johnny Hallyday mais de Lee Halliday, le producteur de l'album ».