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Ses interventions sont rares. La dernière fois qu'il s'est exprimé, c'était au mois d'août dans les colonnes du JDD à l'occasion de la publication d'un sondage révélant les personnalités préférées des Français, dont il est d'ailleurs arrivé en tête. Il aura fallu attendre le décès de Jean-Louis Foulquier, annoncé dans la soirée de mardi par France Inter, pour que l'interprète de "Tourne les violons" sorte de l'ombre. Et comme tout ce qui est rare et précieux, les mots que Jean-Jacques Goldman a adressés en hommage au créateur des Francofolies doivent être entendus. Interrogé par la radio France Inter, l'artiste a entamé la conversation en expliquant que le nom de Jean-Louis Foulquier ranimait « beaucoup de souvenirs » dans son esprit.

"Il te recevait bien, avec gentillesse"

Ne tarissant pas d'éloges à son sujet, Jean-Jacques Goldman a beaucoup insisté sur l'humilité et la capacité d'ouverture d'esprit de l'ancien animateur. « C'est très facile de recevoir et d'être aimable avec les gens qui font partie de ton quotidien, avec qui tu bois des coups... Je ne faisais pas partie de cette famille-là et j'ai été reçu par un bon mec » a-t-il expliqué, parlant de sa bienveillance à l'égard des artistes qu'il a rencontrés, quels qu'ils soient : « En général, quand tu arrives en promo pour faire écouter un disque, tu arrives avec des armes, en ayant peur... Et quand tu arrivais devant ce gars-là, même si tu ne faisais pas partie de ses intimes, de sa famille artistique, il te recevait bien, avec gentillesse ».

"Ça l'excitait beaucoup d'avoir des renégats !"

Mais avant de devenir un des plus grands auteurs-compositeurs français de ces trente dernières années, Jean-Jacques Goldman a commencé sa carrière dans un groupe de rock nommé Taï Phong. On était alors bien loin des tubes "Pas toi" et "Quand la musique est bonne", qui revivent depuis quelques mois à travers la voix de la jeune génération ! « Ça l'excitait beaucoup d'avoir des renégats ! Le courage, ce n'est pas d'aimer des gens qui sont académiques. C'est très facile d'aimer les rappeurs maintenant. Ce qui était intéressant, c'était de les aimer il y a trente ou quarante ans » a très justement rappelé Jean-Jacques au sujet de sa rencontre avec Jean-Louis Foulquier, grand fan de Léo Ferré et fervent défenseur de la chanson française, alors qu'il n'était encore que le leader d'un groupe de rock progressif...

Mais, au delà d'être un « grand bonhomme de la chanson de l'époque », Jean-Louis Foulquier était « surtout un artiste. Il était capable d'être acteur, capable d'écrire, capable de chanter » conclut Jean-Jacques Golman.