Crédits photo : Hamed Djelou
Le rendez-vous était pris au bien-nommé studio "J'adore ce que vous faites", dans le 10ème arrondissement de Paris. C'est dans cet écrin cosy et chaleureux que le label Believe Recordings présentait à une poignée de journalistes son nouveau poulain venu d'Irlande : Gavin James. L'occasion de déguster quelques délices locaux mais aussi, et surtout, de découvrir en live les qualités d'interprète de celui qui est déjà une star dans son pays. Sorti il y a trois mois à peine, son premier album "Bitter Pill" est déjà certifié platine. Nos voisins n'ont pas résisté à la voix sensible et au répertoire pop/folk mélancolique du jeune homme de 24 ans, et il faut bien avouer que nous non plus. Mais si le titre "22" a fait battre nos coeurs, restait à savoir si la magie allait aussi opérer en live.
Un artiste spontané et sensible
Il n'a guère fallu longtemps à Gavin James pour faire germer l'idée qu'il allait être l'une des révélations de l'année 2016. Après avoir pris le temps de saluer les convives et de discuter rapidement avec eux, le jeune auteur-compositeur a pris place sur une petite scène, armé de sa guitare. « Bonsoir ! Je m'appelle Gavin et je suis rouge... euh non, roux » a-t-il bredouillé en français, « enchanté » d'être à Paris. C'est avec la ballade "For You" que le chanteur a débuté une session acoustique de toute beauté, figée dans le temps. Ce n'est pas seulement son interprétation, douce et puissante, fragile et habitée, profonde et aérienne selon les titres interprétés ("Coming Home", "Nervous"), qui a forcé l'admiration. Fort des trois dernières années qu'il a passé à écumer les bars de Dublin tout en peaufinant ses premières chansons, Gavin James a développé la faculté d'aller chercher le public. Drôle et souriant, espièglerie au fond des yeux, l'Irlandais a aussi su convaincre par sa spontanéité.
Découvrez le clip "Bitter Pill" de Gavin James :
Un moment parmi d'autres : alors qu'il allait entonner son single "Say Hello", le chanteur s'est lancé dans une reprise de "What A Wonderful World" donnant naissance à un choeur collectif. Il a alors imité le timbre rocailleux de Louis Armstrong avec un mimétisme bluffant ! Secondé par son pianiste Kieron sur le vertigineux "Bitter Pill", Gavin James a conclu son showcase avec délicatesse par "The Book of Love". Un aperçu alléchant de ses talents de performer, et riche en promesses pour le concert qu'il donnera à la Maroquinerie de Paris le 31 mars. Vous pouvez y courir les yeux fermés.