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Depuis deux mois, Garou est de retour dans les bacs avec "Garou joue Dassin", un album de reprises dans lequel il entonne, comme son nom l'indique, les grands classiques de Joe Dassin. « Depuis que je suis tout petit, avec mes parents, on écoutait ses chansons à la maison ou dans la voiture, on chantait ça en famille très, très jeune. (...) Il était tout le temps là ! Et depuis un an sur ma tournée, je faisais un medley de Joe Dassin, et le public aimait tellement ça qu'on s'est dit : "Pourquoi on ne se lance pas dans une session en studio ?" » atteste l'artiste canadien au micro de Purecharts, ravi de cet hommage : « Il n'y a pas plus multigénérationnel que Joe Dassin mais si tu parles de Joe Dassin aux gens, ils ne savent pas trop mais tu peux leur chanter 28 chansons et ils vont dire : "Ah mais oui évidemment !" ». Aidé par les fêtes de fin d'année, le projet s'est actuellement écoulé à plus de 21.000 exemplaires.



Un joli score pour un disque finalement peu médiatisé, même si on est bien loin du temps où Garou vendait plus de 1,6 million d'exemplaires de son premier album "Seul". Mais qu'importe pour l'interprète de "Sous le vent" qui entend désormais mener sa carrière comme il l'entend. « J'ai commencé par le sommet avec le triomphe de "Notre-Dame". Comme si on m'avait déposé directement en haut d'une montagne en hélicoptère » commente-t-il dans une nouvelle interview accordée au Parisien. Car aujourd'hui, il n'est plus dans la course aux chiffres : « Je vois beaucoup d'artistes qui cherchent à rester en haut coûte que coûte. Moi, j'ai choisi de descendre à ski, pour voir ce qui se passe autour de moi. Et en bas, il y a le chalet ou le tire-fesses pour remonter. Personnellement, je préfère boire un coup au chalet ».

"Je n'ai jamais été à l'aise avec ça"

Il faut dire que Garou a très rapidement goûté au succès, lorsqu'il est devenu Quasimodo pour la comédie musicale "Notre-Dame de Paris" en 1998, un énorme phénomène à l'époque. « Dans "Notre-Dame", je jouais sur scène Quasimodo, qui cherche à être aimé et, certains soirs, ça hurlait "Garouuu". On ne voyait plus le personnage que j'interprétais » rappelle l'artiste, qui a vécu une véritable « hystérie » à la sortie des salles. C'est la raison pour laquelle il parle aujourd'hui de cette starification comme d'un « traumatisme ». Le chanteur prend notamment comme exemple les moments où on lui demande de signer des autographes : « Je n'aime pas ce genre de demandes : "Ma grand-mère vous adore, on peut faire une photo, avoir un autographe ?" Je n'ai jamais été à l'aise avec ça ».

Aujourd'hui, celui qui vendait « des petites culottes barrées de son nom pendant ses concerts » comme le rappelle Le Parisien aborde sereinement la suite de sa carrière : « Je n'attends rien. Mon bonheur, c'est de l'avoir fait. Après, c'était plié. J'ai enchaîné cinq jours de promotion à Paris et je rentre dans ma maison, je mets de l'huile dans la tronçonneuse pour couper du bois et je monte sur mon tracteur. Je suis tout seul et ça me va très bien ». Il prépare d'ailleurs un nouvel album de chansons originales !