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La défaite de la France à l'Eurovision deviendrait-elle une affaire d'Etat ? Samedi dernier, en direct de Vienne, Lisa Angell a tenté de porter haut les couleurs du drapeau tricolore avec sa chanson "N'oubliez pas". Si les bookmakers et quelques fans y croyaient, la France a terminé sa course en 25ème position... sur 27 participants, collectant difficilement quatre points. « J'ai honte (...) Artistiquement, bien sûr que je le vis comme une injustice, pas pour les points, ce sont des choses que je ne peux pas contrôler, je pense que la musique et la politique, ça ne marche pas » a réagi Lisa Angell, terriblement déçue de son score. Dans la foulée, Nathalie André, la directrice des programmes de France 2, a même estimé qu'il état préférable que la France arrête de participer.

"La Suède ? C'était un show"

Si finalement, l'Hexagone sera bel et bien présente l'an prochain lors du 61ème Concours Eurovision de la chanson, qui se déroulera en Suède suite à la victoire de Mans Zelmerlöw avec "Heroes", les choses devraient changer quant au choix du candidat français. Ce matin, invité de la matinale de France Inter, Laurent Fabius, le ministre des Affaires Étrangères, a donné son avis sur la question :« A l'Eurovision, on est avant-derniers, avant-avant-derniers, derniers. Il faut, et je ne suis pas spécialiste de cela, comprendre que si on participe, il faut participer dans des conditions qui nous permette d'être dans les premiers rangs
». Pour lui, afin de ne pas paraître ringard, « il faut que ceux qui organisent cela aient une espace d'examen, j'allais dire d'examen de conscience : comment peut-on avoir un rang plus élevé dans la hiérarchie ? ».

"Nous c'était un peu la télévision avant l'invention de la télévision"

La victoire de la Suède grâce à Mans Zelmerlöw ? « J'ai vu la prestation de celui qui a gagné, qui est un Suédois. Je n'ai pas de commentaire à faire sur sa voix, mais c'était un show, comme on fait maintenant, avec des lumières... Par rapport à cela, nous c'était un peu la télévision avant l'invention de la télévision. On a des progrès à faire. Vu que vous m'interrogez, je vous donne mon sentiment en tant que téléspectateur » a réagi Laurent Fabius.