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mercredi 09 septembre 2015 16:40

Emmanuel Moire en interview : "Ça m'affecte ce qu'il se passe dans notre pays"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Emmanuel Moire poursuit la promotion de son nouvel album "La rencontre", rassuré par le bel accueil du public en première semaine. L'artiste se confie sur la genèse du projet, ses doutes, les chiffres de ventes, pose son regard sur notre société en mouvement, et livre ses nombreuses envies professionnelles. Entretien.
Crédits photo : Laurent Humbert
Une semaine après la sortie de son nouvel album, Emmanuel Moire débarque, souriant et détendu, au sein d'un hôtel charmant place du Panthéon, proche des locaux d'Universal. Il me reconnait suite à notre précédente interview en 2013. Idéal pour reprendre tout naturellement la discussion...

Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Comment tu te sentais la semaine dernière, lors de la sortie de ton album "La rencontre" ?
C'est toujours un peu particulier, car même si je suis confiant car content du travail, c'est une question de goût. Est-ce que les gens vont accrocher ou pas ? Ça, tu ne peux pas le savoir. Mais je suis content car j'ai pris le temps de faire un disque différent, de travailler avec les gens avec qui j'avais envie de travailler, de préserver ma créativité. Après, tu passes à une autre phase, celle d'aller en parler et d'avoir des gens qui t'en parlent. C'est très curieux. Maintenant, le projet m'échappe, il faut l'accepter. Donc il y a l'excitation, car tu as envie que ça devienne concret, et un peu d'appréhension.

Mais le succès du précédent t'a quand même rassuré j'imagine ?
Ça rassure le temps que tu es sur ce disque-là, mais après quand tu en commences un nouveau... C'est pour tout le monde pareil. Tous mes camarades qui font de la chanson, c'est la même chose. Ce n'est pas parce que tu as un succès avec un disque que le suivant c'est gagné. Et l'inverse marche aussi. Pour moi, c'est une remise en question qui est assez perpétuelle sur chaque nouveau disque ou chaque nouveau projet. Je suis assez prudent.

« Le succès ou l'échec, ce n'est pas personnel »
Ce n'est pas usant à chaque fois d'avoir cette remise en question ?
Non, après il faut accepter la règle du jeu. Je ne le vis pas aujourd'hui comme je le vivais il y a dix ans. A un moment, le succès ou l'échec, ce n'est pas personnel. C'est un projet. Même quand on ne fait pas ce métier-là, il y a des choses qui sont un succès et d'autres qui fonctionnent moins. Il ne faut pas que ça atteigne à ce point-là. J'ai vécu le bon et le mauvais donc heureusement que j'ai ce recul. Bien sûr, on préfère que ça fonctionne, c'est plus simple pour tout le monde, c'est plus facile à vivre.

L'album est entré deuxième des ventes, derrière Maître Gims. Tu savais que ça allait être compliqué de l'affronter ?
(Sourire) Bah oui ! On ne fait pas le même travail mais je suis au courant de ce qu'il se passe. Il est aussi très populaire par rapport à ses chansons, à son travail. C'est logique. Mais on était très conscient de ça.

Et puis "La rencontre" effectue une belle entrée quand même...
Je suis très content ! Surtout que le contexte est très différent pour moi. Pour le précédent, c'était une époque très médiatique, je sortais de "Danse avec les stars". Je faisais déjà des plateaux sans parler vraiment d'un disque. Là, on est dans autre chose, c'est plus posé, moins exposé. On est plus sur mon travail, et on aime ou on n'aime pas.

« Dans ce métier, rien n'est concret »
C'était l'été aussi, c'est forcément plus calme...
Ça a été assez tardif, oui. Le travail se fait maintenant. Ce n'est pas plus mal. Et puis, il faut aussi accepter que chaque disque ait une histoire différente. C'est intéressant. Ce n'est pas évident car on a des anciens repères, on sait comment ça a fonctionné... L'histoire ne va pas se dérouler de la même manière. C'est un travail ça aussi, de ne pas faire de comparaisons. Ce n'est pas ce que j'aime car pour moi ce n'est pas moteur. Ça va se construire autrement. Même moi, je ne suis pas dans le même état d'esprit, les chansons sont différentes. Dans ce métier, rien n'est concret. Tout reste à écrire à chaque fois.

Ça permet aussi de rester humble, de garder les pieds sur Terre ?
C'est un peu ce je suis. Je ne suis pas quelqu'un qui a souvent l'impression d'être arrivé quelque part. A part juste moi avec moi-même, si je fais un bilan des dix ans en arrière, de comment je m'en suis sorti. (Sourire) Je trouve quand même que j'ai acquis des choses. Au niveau du boulot, je n'ai pas cet esprit-là. Après, ça ne veut pas dire que je ne suis pas en mode conquérant. Il faut garder un petit sas... d'humilité, oui. (Rires)

Les chiffres de ventes diminuent au fil du temps. Est-ce que les chiffres signifient encore quelque chose aujourd'hui pour toi ?
Oui et non. Ça a plus d'impact d'en vendre 16.000 que 3. On est tous en train de regarder ça quand même. Mais je me disais aussi, car on me parlait de l'audimat, des nouvelles émissions de rentrée... Je me dis qu'on est trop sur les chiffres, surtout quand quelque chose commence. Comme la sortie d'un disque. Il faut peut-être lui laisser un peu plus de temps qu'une seule semaine de classement. Surtout pour un album comme celui-ci. Il faut laisser le temps aux choses de s'installer. Et ce n'est pas la qualité première d'aujourd'hui, du métier. Parfois, c'est un peu difficile.

Découvrez le clip "Bienvenue" d'Emmanuel Moire :



Et frustrant ?
C'est plus que frustrant ! (Rires) Quand tu as travaillé huit mois ou un an sur un disque, et que c'est plié en trois semaines... Effectivement, raisonner en termes de chiffres aujourd'hui, c'est compliqué, on a d'anciens repères. Tout ça c'est en changement, en mouvement.

Pourquoi avoir choisi "La rencontre" comme titre pour l'album ? C'est la rencontre sur le chemin ? La suite logique ?
En fait, je travaille avec Yann (Guillon, ndlr) depuis le début. Entre nous, c'est toujours réfléchi et pensé. Entre "L'équilibre", "Le chemin" et "La rencontre", déjà, forcément, il y a du lien et du sens. On savait déjà que ça allait parler de rencontres cet album. Une rencontre avec quelqu'un, avec soi, avec un public, de résonner les uns avec les autres. Le titre "La rencontre", c'est plus écrit. Si j'avais choisi "Mes rencontres" ou "Ma rencontre", c'était pire. Comme pour mes deux précédents albums, c'est très concret et en même temps très abstrait. Ça laisse une dimension universelle.

« Oui, il y a des choses qui se répètent »
Comment on fait pour ne pas se répéter d'un album à un autre ?
Je ne me pose pas cette question-là quand je travaille. Ce n'est pas un point de départ de travail. Je pense... Là, je joue contre moi. Mais si on fait attention, oui, il y a des choses qui se répètent. Parce qu'on a cette façon de dire les choses, de parler de la vie, de l'humain. Concrètement, on revient sur les mêmes choses mais l'angle de vue change. Je pense que tous les artistes ont leur patte. Et puis, on a envie de la retrouver aussi. Il y a forcément une part de répétitions, dans la forme. Dans le fond, ça change. Là, j'ai essayé d'ouvrir aux autres, dans les textes mais même dans la façon de faire les musiques, les choeurs... Comme dans "Les vivants". Ce n'est pas un album qui parle que des autres, mais c'est plus qu'avant. C'est ce que je voulais. Je voulais aller plus loin, arrêter de parler que de moi. Et "Je", ce n'est pas forcément moi.

L'ajout de guitares, c'était aussi un moyen de sortir d'une caricature de l'artiste au piano qui fait des ballades ?
Bah moi j'adore ça, j'adore le piano, c'est moi. Je ne vais pas le renier. Ce serait une erreur de vouloir changer. Mais je voulais enrichir mon travail. J'aime apprendre et j'avais envie d'apprendre la gratte. Donc je me suis mis à la gratte, ça m'a permis de faire un morceau inédit guitare-voix lors de ma dernière tournée. Et ça a dirigé la moitié des titres qui ont été faits à la guitare... Ce n'est pas la révolution, mais ça apporte quelque chose. Comme les choeurs. Ça faisait longtemps que j'avais envie de chanter avec d'autres gens. C'était cohérent avec cette envie d'ouverture en plus.

Par contre, certains fans ont déploré l'absence d’électro. Il y en avait une petite touche sur "Le chemin". Pourquoi ce choix ?
Oh, une petite touche... C'était limite quand même. C'était de la prod, des machines. Mais là j'avais envie d'un album organique, je voulais que ce soit joué, je voulais qu'on sente les cracs, la batterie... Je ne voulais rien de machines. Je ne voulais pas de sons synthétiques.

« L'alliance musique-politique, je pense qu'il est à éviter »
Pourtant, c'est un genre qui fonctionne très bien. Maintenant, l'électro peut être planante, plus mélodieuse, on le voit avec Kygo. Tu n'étais pas tenté ?
Pour ce disque-là, non.

Tu penses que tu y reviendras plus tard ?
Je ne suis fermé à rien du tout. Au contraire ! Ce disque est très musical, très joué. C'est le contraire de "L'équilibre". Mais il n'y a pas une recherche de quoi que ce soit, c'était juste naturel, le texte et la voix sont mis en avant. C'était logique.

Tu évoques à nouveau la perte de ton frère dans "Toujours debout". Comment on revisite un thème comme celui-ci, très personnel et douloureux ?
Cette chanson, elle était à cheval entre "Le chemin" et "La rencontre". J'avais cette idée "Je suis toujours debout". Ça plaisait à Yann. J'adore cette thématique aussi de se relever après un drame. Quand on a repris cette thématique un peu avortée sur le précédent, moi j'ai dit "Attention, je ne veux pas faire de réédite. J'ai dit assez de choses sur le sujet, je pense qu'on a fait le tour". Donc on s'est dit que c'était intéressant d'en parler de manière universelle, comment on se relève après une épreuve alors qu'il y a des milliards de raisons à rester au sol. Pour ensuite resserrer sur mon expérience. On s'est posé la question de savoir si on en parlait à la fin. Mais pour moi c'était essentiel. Pourquoi je parle de cette thématique ? Parce que je l'ai vécue. Donc on l'a fait. Et ça devient comme un hymne à la fin avec les voix qui m'accompagnent. Il y a un "clin d'oeil" à ce que j'ai vécu, mais le vrai propos de la chanson ce n'est pas ça.

On te sent peut-être un peu plus engagé avec cet album. Tu évoques la pauvreté, la prostitution, des enfants soldats ou le racisme dans "Les vivants". Tu te sens un artiste engagé ?
Pas vraiment, non.

Tu fais partie des "Enfoirés"...
Ça dépend de ce que tu appelles "engagé". Je le suis mais à ma manière. Pour plein de raisons, je le suis, dans mes différences, dans mes affirmations. Pour moi, il y a un palier à ne pas franchir. L'alliance musique-politique, je pense qu'il est à éviter. Quelle est notre façon à nous, artistes, de communiquer ? C'est de créer. Mais faire un discours comme en politique, de s'engager sur des choses, je trouve ça toujours un peu à double tranchant. Je n'hésite même, je n'y vais pas, je pense que ça fait mauvais ménage.

« Ça m'affecte ce qu'il se passe dans notre pays »
Justement, tu n'es pas l'un des 66 artistes signataires de l'appel de mobilisation pour les migrants à l'initiative d'Alex Lutz, sur lequel on retrouve Daft Punk ou Marc Lavoine. On n'est pas venu te chercher ?
C'est ça. Sinon, j'aurais signé évidemment. J'ai découvert ça comme tout le monde, je n'étais pas au courant.

Comment as-tu réagi quand tu as découvert la photo du petit Aylan qui a été placardée sur toutes les Unes ?
On parlait de la chanson "Les vivants" tout à l'heure. C'est exactement ça. Elle a un écho, malheureusement. En fait, parfois, tu te sens démuni. Il y a plein de gens qui ont des vies très très différentes de la mienne, et du coup, on croit que ça nous touche pas ou que si on fait rien d'apparence, on se sent pas concerné. Pour moi, c'est impossible de ne pas me sentir concerné. Je sais pas trop quoi faire non plus... Alors je fais plein de choses mais je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet, mais cette chanson, elle est née de tout ça en fait. Ça m'affecte ce qu'il se passe dans notre pays, depuis le début de l'année notamment. Mais même l'an dernier, sur les droits... Enfin, ce sont des débats. Tu te dis "C'est curieux, ça se passe là, chez moi, dans mon pays".

C'est la crise tu penses qui engendre tout ça ?
On parle beaucoup de crise, mais on est un pays en mouvement en fait. Les choses bougent. Il n'y a rien de plus qui fait flipper les gens que ça, que les choses leur échappent, qu'ils ne peuvent pas contrôler, car ça les rassure dans leurs petites habitudes. Je pense qu'il faut lâcher prise. On est dans une ère, et notre pays plus particulièrement, de mouvement. Il faut le considérer parfois comme une bonne chose. Certaines choses doivent s'arrêter, ça ne fonctionne plus et ça ne peut plus fonctionner. Mais autre chose peut fonctionner. C'est ça le mouvement, la fin de quelque chose mais le début d'une autre. Je crois vraiment en ça. Je l'ai vécu donc j'en sais quelque chose ! (Sourire) On va vers l'inconnu, ça reste à écrire, et donc c'est être responsable de quelque chose. Et la responsabilité, ça fait... flipper.

Ecoutez "Tout le monde" :



Tu as l'air d'avoir un vrai avis sur la question. C'est un sujet qui pourrait t'inspirer pour une chanson ?
C'est un peu dangereux. Quand on voit ça de loin, il y a un état d'esprit un peu suspicieux des artistes qui essaient de tirer la couverture.

Revenons à ton album. Est-ce que son parcours est écrit ? Tu sais quel sera le prochain single, et celui d'après ?
Non, ça c'est pareil. Il est en mouvement. On a des pistes, comme pour "Bienvenue" que j'ai voulu. Il commence d'ailleurs à vivre maintenant alors qu'il est sorti avant l'été. Je laisse un peu tout ça, il faut faire confiance à ce qui doit se passer. Et après, se faire confiance. Et faire les choses, se positionner, en adéquation avec ce qu'il se passe. Il ne faut pas trop réfléchir mais il faut bien faire les choses.

Il y a un titre qui ressort pour toi ?
Tu veux savoir quel sera le prochain single ? Dis-le ! (Rires )

Oui... J'aime beaucoup "Tout le monde", donc je me disais...
(Rires) J'aime bien "Tout le monde" aussi ! Mais je ne peux pas te dire car ça dépend de plein de choses. Et ce disque, je le vois comme une entité. J'ai fait que 12 chansons et c'est l'album. Je n'ai pas eu à choisir parmi des tas d'autres. Si elles sont là, c'est qu'elles ont leur place. J'aime tous les titres, encore plus sur ce disque. Sur le précédent, parfois je pouvais me dire "Le texte, avec du recul... Ou la réalisation". Il y avait toujours un truc. Là, aujourd'hui, j'aime la globalité de ce disque donc je ne te donnerai pas le nom du deuxième single. C'est con, hein ? (Rires)

« Mon projet prioritaire ? Composer un musical ! »
Très... (Rires) Tu as écris pour Olympe et tu as également signé deux titres sur le nouvel album de Chimène Badi. "Point final" est notamment très réussie. Tu n'es pas tenté de les garder pour toi dans ces cas-là ?
(Il éclate de rire) Bah oui mais c'est con ! Tu écris pour les autres, tu ne peux pas faire ça ! (Rires) Et puis j'avais déjà fait le mien ! En tout cas, j'adore ça, me glisser dans la peau d'un autre et chanter une autre vie. Ça m'attire de plus en plus. Pour Chimène, j'ai appris à la connaitre durant "Danse avec les stars". J'ai toujours vu la femme très forte d'apparence, alors que j'ai vu la femme blessée quand j'ai commencé à entrer dans sa vie et à échanger. Je l'aime beaucoup, elle a quelque chose dans sa voix qui me touche. C'était du velours pour moi.

Il y a d'autres artistes pour qui tu aimerais travailler ?
J'en ai souvent parlé mais ça se fera quand ça se fera. Amel Bent. On a toujours le dossier en cours. Bon là, elle est mode "Je vis", donc elle vit. (Rires) Après, c'est une question de rencontre. Car je veux bien écrire, mais écrire quoi. Si je sens pas un échange... Il faut que l'autre s'investisse aussi. Tu ne peux pas écrire comme ça. J'ai besoin d'échanger. Avec Chimène, ça s'est fait et je suis très content du résultat.

Concernant ton album, on sent, comme le précédent, qu'il raconte une histoire. Ça te donne envie d'écrire autre chose ?
Un film ? Un spectacle ?

Des musiques de films peut-être ? Il y a une piste instrumentale sur ton album...
J'ai des choses à faire de ce côté-là, oui. C'est vrai. Parfois, je réfléchis pas trop et je me rends compte de choses quand on m'en parle en promo. J'ai conçu ce disque comme j'ai pu concevoir un film. J'aime la cohérence. Parfois, la musique est plus forte que les mots. D'un coup, ce passage fait que tu te projettes, comme dans un film. Comme dans une comédie romantique, je trouve. Ça fait marcher l'imaginaire des gens. J'en ai très envie.

Et tu as récemment dit que tu avais l'idée de plancher sur un musical...
Oui. Après, c'est particulier d'en parler quand c'est en chantier et qu'il y a plein de choses qui bougent. Je nourris ma culture là-dessus. Tout ce qui se joue à New York par exemple, je l'ai vu. Alors, on est en France, ça ne fonctionne pas pareil. Mais je peux comparer et m'inspirer. Et mon expérience aussi dans "Le Roi Soleil" et "Cabaret". C'est vraiment un de mes futurs projets en priorité, comme écrire pour les autres. Je continuerai aussi à travailler pour moi, mais j'ai plein d'envies. Même en tant qu'interprète, j'ai envie de me retrouver dans ce genre de projets. Est-ce que ce sera celui que je ferai en tant que compositeur ? Je n'en sais rien. Je ne veux me fermer aucune porte, je me sens au carrefour de tout ça. Je n'ai pas envie de me mettre dans une boîte, les gens le font très bien pour moi ! (Sourire)

Pour en savoir plus, visitez emmanuelmoire.com ou son Facebook officiel.
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