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DA Uzi est entré dans la cour des grands avec le succès de son album "Architecte" (2020), emmené par le single d'or "Crois-moi" avec Ninho et qui a valu au rappeur d'Angers d'ajouter quelques certifications à sa collection. Respecté par ses pairs, l'artiste doit désormais apprendre à composer avec sa notoriété. « Je suis connu maintenant. J'essaye de vivre ma petite vie, que ça me perturbe pas trop. Personne n'est habitué à ça. On ne s'y habitue jamais » explique-t-il au site spécialisé RAPRNB, à l'occasion de son retour dans les bacs avec "Vrai 2 vrai". Un disque renfermant 19 pistes que l'interprète de "Isabella" avec Soolking a voulu à 100% authentique. « J'arrive à une certaine maturité et j'essaye toujours de rester moi-même. C'est un truc qui me tient à coeur, de rester dans mes choix, qu'ils soient bons ou mauvais, fidèle à ce que je suis. Dans ma musique, je pense que ça se ressent et c'était inévitable que je finisse par appeler l'album comme ça. Tu sais que je parle de moi. Je rentre dans le vif du sujet » explique le rappeur de 28 ans, revenu accompagné du piano de Sofiane Pamart sur le premier extrait "L'impasse", en forme de bilan.

"Nekfeu c'est un champion"

Dans cette quête de vérité, DA Uzi a fait le choix de s'entourer d'artistes de confiance. On retrouve sur "Vrai 2 Vrai" une impressionnante liste d'invités à l'instar de Soso Maness, Heuss L'enfoiré, ZKR, Freeze Corleone et MHD. Le morceau "Jeune d'en bas" est quant à lui le fruit d'une rencontre artistique avec Nekfeu. « [La connexion s'est faite] par Doums, Doums mon frérot, c'est lui il a arrangé ça. Et puis, moi je lui ai dit : j'aime bien sa musique, j'aimerais bien faire un truc avec lui et puis après, on s'est vus. Le frérot [Nekfeu], c'est une bombe, c'est quelqu'un de humble, c'est une crème, c'est un champion. Très beau morceau en plus, on s'est sentis » confie celui qu'on surnomme "Le libanais", en clin d'oeil à la série "Romanzo Criminale".

"On a grandi salement"

Sur le ton de la confession et quelques notes de piano, DA Uzi se remémore son enfance difficile à la cité des 3-Tours, entre rêves, galères, délinquance, racisme (« La France, c'est mon pays mais pour les keufs, j'ai pas la bonne peau ») et espoirs de s'en sortir. « On a grandi salement / Du 7.5 à Sevran, jusqu'en Seine-et-Marne / On n'est pas les mêmes, eux et nous, selon moi / Le regard n'est pas franc quand il sert la main / Fini salement, plein de new Salomon / À chacun sa souffrance, pas de cinéma / C'est normal, ça fait mal, c'est l'enseignement / Caché dans le cratère, mon coeur saigne en moi » lance Nekfeu sur le refrain percutant de "Jeune d'en bas", avant que son comparse l'affirme : « J'suis l'jeune d'en bas, j'peux tout faire selon moi ».