Crédits photo : DR
« No justice, no peace. #ZyedEtBouna ». Voilà le message sans détour que Christine and the Queens a posté la semaine dernière sur Twitter, suite à la relaxe des policiers impliqués dans la mort par électrocution des deux adolescents à Clichy-sous-Bois, en 2005. Une prise de position très claire, parfois qualifiée de risquée ou de déplacée par certains internautes, pour celle qui a écoulé 300.000 exemplaires de son premier album "Chaleur humaine". Mais la chanteuse de "Saint Claude" persiste et signe. C'est ce qu'elle a confié dans la pastille "RTL Matin Week-end", diffusée demain sur les ondes de la radio de la rue Bayard.

Son exemple ? Daniel Balavoine

« Je me pose la question : "Qu'est-ce ce c'est un artiste engagé ?". D'ailleurs, c'est drôle, quand j'ai tweeté sur Zyed et Bouna, quelqu'un m'a répondu "Reste à ta place d'artiste", j'avais envie de dire "Mais c'est quoi la place d'un artiste ?" » a réagi Christine and the Queens, bien décidée à rester elle-même malgré le succès et sa nouvelle notoriété. D'autant que d'autres artistes ont su se servir de leur statut pour essayer de faire changer les choses : « J'aime beaucoup des figures comme celles de Daniel Balavoine, qui était un grand artiste de variétés et qui était capable parfois de pouvoir prendre position ». Pour elle, « ça rend souvent les artistes attachants aussi de savoir qu'il y a des convictions ».

"Je suis le produit d'une époque"

Car Christine and the Queens en a conscience, ses chansons transpirent de son vécu et de ses engagements. « Mon album ne serait pas né de la même façon si j'avais été un homme dans une autre société. Je considère que je suis aussi le produit d'une époque et c'est vrai que je me pose la question. J'aimerais bien réussir à être engagée sur certains points » a déclaré la chanteuse de "Christine".