Crédits photo : Abaca
Charles Aznavour a beau avoir 89 ans, le chanteur français continue de faire couler beaucoup d'encre. Au mois d'août dernier, l'interprète de "La bohème" a vécu une soirée difficile sur scène à Narbonne, dans le cadre du festival Trenet. Alors que les spectateurs avaient acheté leurs billets pour un concert de Charles Aznavour, ils n'ont finalement eu droit qu'à cinq morceaux en live, le tout avec deux heures de retard sur l'horaire indiqué. Le chanteur s'est donc fait huer et les fans ont crié à l'arnaque, demandant à être remboursés. Mais l'artiste n'a pas voulu se faire salir et a rejeté la faute sur les organisateurs, qui ont, selon lui, trompé les spectateurs, annulant toutes ses autres représentations prévues dans la foulée.

« Entre bon et con, il n'y a qu'une lettre de différence ! » a-t-il lancé pour se défendre et remettre les pendules à l'heure. Si, depuis, Charles Aznavour s'est fait très discret, c'est une interview tonitruante qu'il a donnée au micro de France Info. Pour assurer la promotion de son livre "Tant que battra mon cœur", disponible aux éditions Don Quichotte, l'artiste a d'abord révélé ses débuts difficiles sur scène, avouant que le public lui jetait souvent des projectiles lors de ses premiers concerts. « Je n'avais pas le physique pour la réussite. Je n'avais pas la voix de la réussite. Je n'avais pas l'écriture de la réussite » a-t-il confié, se remémorant cette période délicate. Ensuite, le journaliste l'a interrogé sur ses problèmes avec le fisc, qui lui ont fait quitter la France. « On m'a poussé » a-t-il rectifié, refusant de dire qu'il était parti vivre en Suisse de son plein gré.

"Moi j'avançais un peu d'argent en liquide"

« Si je n'avais pas eu autant d'ennuis avec l'administration, avec les médias, je serais resté en France » a-t-il affirmé au micro de France Info, rappelant que « tout ce qu'on avait raconté n'était pas vrai » et qu'il avait bénéficié d'un non-lieu suite à sa bataille juridique avec les impôts. Mais Charles Aznavour ne s'est pas arrêté là et a souhaité faire quelques révélations... plutôt surprenantes. « Il y a eu même pire mais ça je peux le dire aujourd'hui... » a-t-il commencé, avant de confier qu'il avait versé de l'argent à des partis politiques français, en contrepartie de coups de pouce dans ses bras de fer avec le fisc.

« Il y a quand même eu des gens en politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup. Et moi j'avançais un petit peu d'argent en liquide pour les votes qu'ils allaient avoir. Pour dépenser un peu d'argent sur les affiches etc... Ça j'en ai eu pas mal, et ça, ça m'a coûté cher » a-t-il lâché, à la surprise générale, indiquant que les hommes politiques concernés étaient « de tous les bords ». A gauche, à droite et « même dans le centre aussi » a-t-il dit. « Mais tout ça, c'est terminé, on n'en parle même plus » a déclaré Charles Aznavour ensuite, assurant qu'il paie aujourd'hui ses impôts en France, et qu'il a notamment versé 1,7 million d'euros en 2007. Quoi qu'il en soit, pas sûr que ses déclarations passent véritablement inaperçues...