Crédits photo : Montage Pure Charts TF1
Calogero assure actuellement la promotion de son dernier album "Centre ville", emmené par le single du même nom écrit par Benjamin Biolay, et qui s'est déjà écoulé à 120.000 exemplaires. Avant de pouvoir retrouver le public en concert prochainement, le chanteur a accepté l'invitation de Nikos Aliagas dans "50' Inside" pour un portrait en cinq dates. L'occasion pour l'interprète de "On fait comme si" d'évoquer sa relation forte avec son frère Gioacchino Maurici, avec qui il travaille depuis toujours. « On est souvent dans une cuisine, on parle musique et on fait à manger » a-t-il commenté en revoyant des images d'archives, avant de se confier sur son admiration pour son aîné : « C'est mon frère mais ce n'est pas pour ça que je fais de la musique avec lui, c'est parce que c'est le meilleur mélodiste que je connaisse ».



Au passage, l'animateur de "50' Inside" lui a proposé de revoir un hommage que Calogero, ému, a rendu à ses parents sur la scène de l'Olympia en 2019, avant d'interpréter sa chanson "Prendre racine". « A chaque fois que je monte sur scène, je pense à mes parents » déclarait-il, avant de raconter leur parcours d'immigrés siciliens venus s'installer à Echirolles : « A l'époque, ces gens-là, on les appelait "les ritals" (...) Ils sont devenus plus Français que certains Français ». Dans l'émission de TF1, le chanteur de "La rumeur" a notamment réagi à cette dernière phrase : « C'est marrant parce qu'ils auraient bien aimé devenir Français mais ils ont encore leur carte de séjour ». Et de se confier sur le destin de ses parents : « Ils sont venus en France car un oncle aîné leur a dit : "Il faut venir en France parce que là-bas, les gens, leurs placards sont pleins". Ils sont venus dans un contexte difficile, avec une volonté de vouloir s'intégrer, d'avoir des jours meilleurs et d'avoir des enfants qui se tiennent à minimum à carreaux ».

"Ils ont bien fait de venir en France"

Mais Calogero n'a pas toujours été un enfant de choeur, comme il le raconte dans sa chanson "Stylo vert", extraite de son dernier album. « J'étais un élève très dissipé, je me cherchais un peu, je me suis mis à voler la collection des Cure, tous les vinyles. Mon père était inquiet, et quand il a appris que j'avais volé, je l'avais déçu » s'est souvenu l'artiste, marqué par cet épisode qui a été un tournant dans sa vie : « Je me rappelle qu'il ne m'a pas parlé, il était resté dans le salon, devant la télé, il ne me regardait pas. J'ai eu un déclic. Une semaine après, je montais mon groupe, les Charts. Il m'a pardonné tout de suite ». Et aujourd'hui ses parents sont heureux du parcours de leur progéniture. « Ils sont fiers qu'on leur parle de leurs enfants, ça leur fait plaisir. Mon père il va faire les courses, et il se retrouve devant la caissière qui lui dit : "Alors comment ça va votre fils ?". Mon père il est hyper fier de ça, il en parle ». Et d'ajouter, non sans émotion : « Le soir, je sais que parfois ça leur arrive de regarder un concert, ils se disent qu'ils ont bien fait de venir en France ».