Crédits photo : Montage Pure Charts / Facebook
Roi des punchlines, Booba fait depuis quelques jours imploser l'univers médiatique avec sa verve légendaire, alors que son nouvel album "D.U.C." vient tout juste de sortir dans les bacs. Interrogé par Le Parisien, le rappeur originaire de Boulogne-Billancourt a fait part de son avis bien tranché sur l'attentat meurtrier qui a frappé Charlie-Hebdo le 7 janvier dernier. « Quand on joue avec le feu, on se brûle » a lancé l'interprète de "OKLM", qui a expliqué comprendre « l'indignation de certains musulmans ». Des propos lourds de sens et décriés de part et d'autre, qui ont poussé Patrick Pelloux, médecin urgentiste et chroniqueur à Charlie Hebdo, à recadrer sèchement le rappeur de 38 ans. « Il ferait mieux de chercher l'intelligence plutôt que de chercher à justifier les terroristes et de se mettre du côté de ceux qui ont tué des femmes, des enfants, des dessinateurs, des journalistes, des ouvriers, des musulmans, des juifs », a-t-il rétorqué sur l'antenne de Sud Radio.
"Si on se croise, on se fout sur la gueule"
Au cours de cette même interview polémique accordée au journal francilien, Booba a mis les choses au clair concernant sa rivalité historique avec Rohff. L'an dernier, le clash entre les deux cadors du rap français avait viré au drame. Descendu avec son gang dans la boutique Ünkut de Booba situé dans le quartier des Halles à Paris, Rohff avait violemment agressé un jeune vendeur de 19 ans, tombé dans le coma. Le rappeur avait été mis en examen pour "violences volontaires en réunion avec préméditation" puis placé en détention pendant plusieurs mois. Loin d'avoir oublié l'incident, Booba estime que Rohff a prouvé qu'il était « complètement à l'ouest ». « Il s'en prend à un petit jeune parce que je ne suis pas présent dans la boutique. Dans ce cas il n'a qu'à repasser ou m'attendre plutôt que s'en prendre à lui », déplore le rappeur exilé à Miami.
Alors qu'à l'époque il voulait « écraser tout le monde », Booba se sent aujourd'hui « plus tranquille face à la concurrence ». « C'est pour ça que pour moi, c'est la fin des clashs » assure-t-il, tout en expliquant pourquoi sa querelle avec Rohff ne s'achèvera jamais. « C'est un vrai clash, une vraie animosité. C'est pas un truc fait pour le public. C'est une histoire d'ego, de testostérone. On est des vikings en mode hooligans au Parc des Princes ! », affirme le duc de Boulogne. Et gare à son ennemi juré s'ils tombent l'un sur l'autre. « Si on se croise, on se fout sur la gueule. C'est la règle », prévient le rappeur français qui, loin de vouloir apaiser les tensions, regrette simplement « qu'il se soit attaqué à un petit jeune » et « pas à moi ».