La cérémonie de remise des Grands Prix Sacem, se tiendra lundi 29 novembre à 19h30 au Théâtre Marigny, sous la présidence de Claude Lemesle (Président du Conseil d'administration) et de Bernard Miyet (Président du Directoire). Les Grands Prix Sacem sont autant de “mercis” et de “coups de cœur” adressés chaque année aux créateurs qui veulent nous faire partager, à travers cette cérémonie, des moments de rêve, de rire et d'émotion. L'occasion, également, de rencontrer de nombreux artistes, des personnalités de la filière musicale, des médias, du spectacle et de l'audiovisuel.

Découvrez le palmarès des Grands Prix Sacem 2010 :

"La superbe" de Benjamin Biolay (Prix Rolf Marbot de la chanson de l'année)
Françoise Boulain (Grand Prix de l'auteur-réalisateur de l'audiovisuel)
Christophe (Grand Prix de la chanson française)
Marc-André Dalbavie (Grand Prix de la musique symphonique - Prix de carrière)
Benoit Dorémus (Prix Francis Lemarque)
Claude Duvivier (Grand Prix de l'édition musicale - Première Music Group)
Florence Foresti (Grand Prix de l'humour)
Gotan Project (Grand Prix du répertoire Sacem à l'export)
Jean-Michel Jarre (Grand Prix des musiques électroniques)
Angélique Kidjo (Grand Prix des musiques du monde)
Sylvain Luc (Grand Prix du jazz)
Jean-Claude Petit (Grand Prix de la musique pour l'image)
Gaëtan Roussel (Prix Spécial de la Sacem)
Oscar Strasnoy (Grand Prix de la musique symphonique - Prix jeune compositeur)

Notons, parmi les partenaires de la cérémonie, France Inter, France 4, le magazine "Serge" et YouTube. Les artistes en lice se produira par ailleurs en live, sur France 4, le 27 décembre prochain, à 23h00.
«La Sacem s’est, je crois, déjà largement exprimée sur le sujet Hadopi, qui se met en place : il est trop tôt pour juger de son efficacité. Personnellement, j’en attends plutôt un effet pédagogique. Il faut absolument qu’une prise de conscience ait lieu s’agissant des œuvres de l’esprit : se les approprier gratuitement revient à dire qu’elles sont sans valeur. Or, une société qui accepterait que cette idée pernicieuse domine, que le travail des créateurs soit considéré comme nul, serait pour moi une société perdue. Lorsque j’étais très jeune, j’étais tout fier de pouvoir mettre 20 francs de côté pour pouvoir m’offrir le dernier Brel ou le dernier Beatles. Il me semblait normal de rémunérer, avec mes modestes moyens, ces créateurs qui me donnaient tant d’émotion et de bonheur ! Il faudrait également que cesse la confusion intellectuelle entre liberté et gratuité. Libre accès à la culture, certes ; mais il est un droit encore plus vital, c’est celui de se nourrir. Or, ce n’est pas parce que cette liberté d’accès à la nourriture est essentielle que l’agriculteur donne sa récolte, l’éleveur, sa viande, le boulanger, son pain. Je suis un peu surpris et triste, enfin, lorsque je vois quel est le mode de consommation actuel de la musique. C’est l’utilisation kleenex : on prend, on jette. Où est la passion, où est cet attachement si essentiel à la construction d’un idéal, celui qui vous unit étroitement à tel ou tel artiste dont on aime à s’imprégner de l’humeur, de l’humour, de l’humanisme, qui constitue une référence, voire un modèle, et qui aide à se construire soi-même... ?» déclare Claude Lesmesle, Président du conseil d'administration de la Sacem, dans une interview récemment donnée à Charts in France, et disponible dans son intégralité en cliquant sur ce lien.


Benoit Dorémus.

Crédit photo : Vincent Gramain.