Crédits photo : Mathieu César / Alice Moitié
Jour J pour Benjamin Biolay ! Ce vendredi marque la sortie de son dixième album "Saint-Clair". Dans la foulée du succès du "Grand prix", le chanteur s'est remis au travail et dévoile aujourd'hui 17 pistes pop-rock classieuses, avec des textes tour à tour sensuels ("Numéros magiques"), très personnels (magnifique "(Un) Ravel") ou évoquant des amours contrariés ("Rends l'amour"). « L'amour contrarié, et je connais quelques personnes qui vivent l'opposé de ce que je décris, c'est plus courant, plus facile [à écrire] et ça revient plus facilement » assure Benjamin Biolay dans une interview à paraître ce week-end sur Purecharts : « C'est quelque chose qui vous marque. Toutes les cicatrices ne sont pas laides, certaines sont utiles. Tout ce qui laisse une cicatrice créé une réminiscence ».

"Clara Luciani incarne le Sud"

Benjamin Biolay propose donc un nouvel album aussi énergique que réussi, qui renferme une belle collaboration avec Clara Luciani sur "Santa Clara". Une association logique tant l'artiste avait aidé l'interprète de "La grenade" à ses débuts (elle a assuré ses premières parties), avant qu'elle ne devienne la star que l'on connait aujourd'hui. « Je la connais depuis longtemps, je l'aime depuis longtemps et je l'admire depuis longtemps. Et on avait chanté très souvent ensemble à la télévision, à la radio ou en live... On s'est dit qu'il était temps de graver une chanson ensemble » reconnaît Benjamin Biolay à notre micro. Avec cette chanson, qui évoque encore une fois un amour qui s'en va, l'artiste voulait partager le micro « avec une fille qui incarnerait le personnage de l'été, cet été qui s'en va et qui ne s'en rend même pas compte ». Et il a trouvé en Clara Luciani celle qui « incarne le Sud » à la perfection.

"C'est la malédiction du mois de septembre"

Ainsi, "Santa Clara" est un duo charnel sur lequel Benjamin Biolay et Clara Luciani chantent un amour d'été qui, forcément, se finit une fois le mois de septembre arrivé. « Je m'assois près de toi mais tu me manques / Tu m'embrasses parfois mais sans la langue / Sur le bout de mes doigts, je sais tes manques / Tes lèvres ont quelquefois un goût de menthe / Un goût de cendres, un goût de sang » débute Clara Luciani, avant que son comparse ne prenne le relais, avec une pointe de regret et de nostalgie dans la voix : « Bientôt je n'y penserais même plus / L'été touche à sa fin, il se cambre / Je mets des coups de pied pour rien dans un tas de cendres / Tu as changé de parfum, tu ne sens plus l'encre / On est juste 1+1 ensemble / C'est la malédiction du mois de septembre ».

A LIRE : Benjamin Biolay aimerait écrire un album pour Amel Bent

A notre micro, Benjamin Biolay se félicite qu'en tant qu'« auteure de texte », Clara Luciani ait compris « les subtilités, les sous-textes » de son morceau : « Elle sait que quand elle chante "Quand tu me vois nue, tu ne me vois pas", il n'y a rien de cochon. Ce sont les auteurs qui peuvent s'en rendre compte ». Espérons que ce duo prenne tout son sens sur scène, et notamment lors du concert spécial prévu à la Cigale le 15 septembre prochain où l'artiste interprétera son album "Saint-Clair" en intégralité.