Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Cela fait désormais un an que la France a connu son premier confinement. Douze mois qui ont été très difficiles pour le secteur culturel car, si les musées et cinémas ont pu rouvrir quelques semaines durant l'été, les salles de concerts sont restées quasiment toutes portes closes depuis un an. Et puisque leur réouverture est toujours soumise à un flou général, les professionnels montent au créneau. Après plusieurs lettres envoyées au gouvernement, les organisateurs de festivals ont pris les devants en lançant le hashtag #DeboutLesFestivals relayé en masse sur les réseaux sociaux. Pour Rock en Seine, We Love Green ou le Hellfest, le but est de pousser le gouvernement à revenir sur sa décision concernant les festivals, qui ne pourront se tenir cet été qu'en jauge assise et avec 5.000 spectateurs maximum. « Au-delà de la logistique coûteuse et complexe qu'implique pour ces organisateurs la mise en place d'une configuration assise, et leur réduction à 5000 spectateurs avec distanciation, cette disposition dénature l'essence même de leurs festivals » peut-on lire dans un communiqué.



L'initiative a également été relayée par Benjamin Biolay. Sur Instagram, l'interprète de "Comment est ta peine ?", qui a multiplié les coups de gueule contre le gouvernement ces derniers mois, partage la photo postée par les Francofolies de la Rochelle montrant une chaise vide placée sur un parking, non loin du lieu où se déroule chaque année le festival. « Les "festivals debout" ou annulés. C'est une question de bon sens. Entendez-nous et tachez de nous répondre » écrit le chanteur en interpellant le ministère de la Culture ainsi qu'Emmanuel Macron, avant d'évoquer les conséquences de son discours aux Victoires de la Musique : « J'ai eu le malheur de parler du silence des autorités compétentes lors des Victoires de la Musique. Cela a déclenché l'ire de la ministre qui a passé une semaine à faire les médias pour dire combien j'avais tort. La même ministre qui fit une tournée dans les mêmes médias pour dire combien le cinéma français était obscène et son modèle obsolète » .

Si, dans les commentaires, Benjamin Biolay « souhaite sans sarcasme un bon rétablissement » à Roselyne Bachelot, hospitalisée après avoir été testée positive au coronavirus, il rappelle une nouvelle fois que le secteur de la culture prend très au sérieux la situation actuelle et se tient prêt à prendre toutes les dispositions sanitaires nécessaires pour reprendre ses activités : « On ne sous estime pas la dangerosité du virus et nous sommes capables d'organiser cela dans le respect des gestes barrières. A moins que nous ayons la possibilité d'être vaccinés ce qui ne semble pas d'actualité ». Le message est passé !

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