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Qui n'a jamais entendu parler de Batman, l'homme chauve-souris ? Ce héros sombre est sans doute l'une des icônes les plus populaires de la culture américaine. Personnage de fiction créé par Bob Kane et Bill Finger en 1939, il a la particularité de n'avoir aucun super-pouvoir. Le justicier de Gotham City en a affronté des méchants : Le Joker, Pingouin, Double-Face ou encore l'Épouvantail. S'il n'était qu'un simple personnage de BD au moment de la Seconde Guerre, Batman s'est rapidement décliné sous différents supports. Dessins animés, films et séries TV habillés de musique ont illustré ses aventures.

1966. Le personnage est redessiné et prend une nouvelle dimension. En fait il en prend deux, puisque Batman est incarné pour la première fois par un acteur, sur petit écran. Le côté kitsch du feuilleton fait d'abord son succès, avant de lasser les téléspectateurs. Clap de fin en 1968, après 120 épisodes tournés. En plus des costumes moulants et colorés, des bagarres tordantes et des décors simplistes, on retiendra le thème du générique, pur cliché des années 60.

Regardez le générique d'ouverture de la série TV "Batman" (1966-1968) :



1989. Batman est décliné au cinéma. Le réalisateur Tim Burton - qui venait de sortir "Beetlejuice" - ne lésine pas sur les moyens : cast de choc - Michael Keaton, Jack Nicholson et Kim Basinger -, effets spéciaux à foison et musique sombre pour envelopper le tout. L'auteur d'"Edward aux mains d'argent" fait appel à Danny Elfman pour donner le "la" à Batman. Mais le réalisateur ne s'arrête pas là. Il décide de briser l'ambiance noire et pesante de Gotham City en injectant quelques titres pop du chanteur Prince. Idée géniale qui renforcera notamment l'aura du Joker, l'ennemi juré de l'homme chauve-souris. La séquence "Party Man" en est la parfaite illustration. Nicholson campe le méchant aux cheveux verts et au sourire agaçant.

Regardez la séquence de "Batman" (1989) habillée du morceau "Partyman" de Prince :



1992. Burton réitère l'expérience d'un film avec "Batman : le défi". Michelle Pfeiffer joue Catwoman et Danny DeVito se met dans la peau glacée du Pingouin. La prestation des deux acteurs est saluée par la critique. Petite taille, nez crochu, monocle et parapluie, le Pingouin est un personnage replié sur lui-même, tout à fait dans la gamme favorite des créatures de Tim Burton. Il accordera un soin particulier à introduire le personnage en musique. On reconnaît de bout en bout la patte du compositeur Danny Elfman.

Ecoutez le thème du Pingouin, inclus dans la B.O de "Batman : Le Défi" (1992) :



La même année, Bruce Timm et Eric Radomski décident de porter les aventures du héros à l'écran sous forme de dessin animé. "Batman: The Animated Series" est né. En trois ans, les 85 épisodes connaissent un succès incontestable. Aujourd'hui encore, la plupart des connaisseurs considèrent le feuilleton comme le plus fidèlement adapté d'une BD. Son générique est une variation du thème créé par Elfman pour le premier "Batman" de Burton.

Regardez le générique du dessin animé Batman (1992 - 1995) :



Joel Schumacher prend la suite pour "Batman et Robin" (1997) et Christopher Nolan reprend le flambeau huit ans plus tard avec "Batman Begins" (2005). La recette est presque la même. Les gadgets sont modernisés, à l'instar de la nouvelle batmobile. Danny Elfman laisse sa place au compositeur allemand Hans Zimmer. Ce dernier a déjà gagné ses lettres de noblesse en écrivant les partitions du "Roi Lion" (1994) - sixième B.O. la plus vendue au monde -, de "Rain Man" (1988) ou encore de "Gladiator" (2000). La trilogie signée Nolan redore le blason du héros masqué. Avec "The Dark Knight" (2008) et cette semaine "The Dark Knight Rises", Hans Zimmer habille l'action, le chaos, et le drame de musique.

Ecoutez les extraits compilés de la B.O de "The Dark Knight Rises" (2012) :