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Propos recueillis par Jonathan Hamard.

Publier ton album alors que la saison 3 du télé-crochet "The Voice" cartonne actuellement sur TF1, ce n'est pas anodin. Tu suis les pas d'Al. Hy, de Yoann Fréget et de Benjamin Bocconi ?
Je pense que c'est une question qu’on pourrait plutôt poser aux maisons de disques, car les artistes ne maitrisent pas vraiment l'agenda des sorties d'albums. Ils maitrisent bien d'autres choses… Mais pas ça !

As-tu écouté ce que les autres candidats de "The Voice" saisons 1 et 2 ont déjà publié ? Qui t'a convaincu ?
J’ai écouté les albums de Luc Arbogast, d'Al. Hy, de Stephan Rizon et de Vigon. Ce sont des artistes que j'avais aimés pendant le tournage de "The Voice". Et je continue de les suivre sur leurs projets personnels. J’ai hâte d’entendre l'album de Louis Delort. D'autant que je sais qu’il écrit de belles chansons.

Pensais-tu que Luc Arbogast serait celui qui tirerait le mieux son épingle du jeu ? Comment expliques-tu son succès inattendu ?
L'album de Luc Arbogast est très intéressant car il propose exactement ce qu'il avait présenté dans "The Voice". Il n'a rien eu à faire de plus que ce qu'il faisait déjà. Il connaissait l'émission. Donc il avait eu le temps de se préparer avant d'y participer. Il était prêt au bon moment ! Il a une voix extraordinaire, et très atypique. C'est presque normal que son album fonctionne j'ai envie de dire. L'intérêt pour la musique à influence médiévale est grandissant. Tant mieux ! Plus la musique est diverse, mieux c'est !

Tu as décidé d'appeler ton album "Perfect Stranger", alors que ton nom et ton visage sont connus par plusieurs millions de téléspectateurs. C'est surprenant... Quelles sont tes ambitions ?
J'essaie justement de faire preuve d'humilité dans ce titre en montrant que bien que j'ai été révélé au grand public grâce à l'émission, je suis un parfait inconnu vis-à-vis du public, puisqu'il ne connaît que ma voix et ma personnalité, mais pas encore ma musique. "Perfect Stranger" est aussi une des chansons de l’album. C'est une chanson d’amour.

Ecoutez le titre "Perfect Stranger" d'Atef :


T'es-tu senti soutenu par le label Mercury ?
Au premier rendez-vous chez Mercury, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais je dois dire que j'ai été agréablement surpris car ils ont super bien accueilli mon travail. On a pu faire du bon boulot ensemble. Artistiquement, on s'est entendu. C'est très bien comme ça ! Maintenant c'est une autre manche qui se joue. Le disque est dans la boite. Il faut le diffuser et le vendre. Je suis plus novice sur ce sujet que pour tout ce qui concerne le côté artistique.

Pour ton disque, tu as choisi d'alterner entre titres originaux et reprises. Tu n'avais pas assez de titres en stock ?
En réalité, j'ai de quoi faire deux albums en stock. Mais le choix des morceaux s'est fait collégialement avec mon équipe. C'est aussi une question de cohérence pour que l'album soit assez homogène. On a laissé certaines chansons de côté et on a essayé d'en mêler d'autres qu'on adorait tous et qui collaient bien au style qu'on voulait pour cet album.

En ce qui concerne les reprises, comment le choix a-t-il été établi ? Pourquoi ces titres te tiennent-ils à cœur ?
J’adore "Ben" de Michael Jackson. C'est la chanson qui m'a révélé au public dans "The Voice". J'aime beaucoup "Sign Your Name" de Terence Trent d'Arby également. Pour "Summertime", c’était un vrai challenge ! Chanter comme une mama des années 50, ça m’a fait délirer ! Et ensuite, j’ai aimé faire "The Harder They Come", tiré de la bande originale d'un film ou Jimmy Cliff joue le rôle d'un bandit. Je voulais laisser s'exprimer mon coté plus rebelle !

Comment le temps s'est-il découpé entre ta sortie de "The Voice" jusqu'à aujourd'hui ?
A l’issue de "The Voice", tout s'est enchainé : la tournée, les rendez vous professionnels... Mercury pour l’album, des tourneurs pour les concerts... Puis l'album s'est mis en route, et je suis allé à Londres pour écrire la majeure partie des titres de cet album, pour compléter le stock de titres déjà existants.

En t'écoutant chanter, j'ai l'impression parfois d'entendre une femme plutôt qu'un homme. Ça ne te vexe pas ? Joues-tu sur cette ambiguïté en studio ?
Ça fait longtemps qu'on me le dit ! Ça a dû me vexer quand j'avais 17 ans, mais depuis, je rigole avec ça. Se faire passer pour une dame au téléphone c’est trop marrant… En studio, je ne joue pas, je suis ! Pour tout ce qui concerne la musique, je ne fonctionne pas de manière stratégique. Je fonctionne avec les émotions.

Difficile pour les artistes remarqués dans "The Voice" de démarrer en solo. Qu'est-ce qui selon toi te différencie des autres et qui pourrait te permettre de séduire un plus large auditoire ?
Mon but n'est pas de me différencier de qui que ce soit, c'est simplement de proposer ce que j'ai à dire et de voir si le public réagit et ressent ce que je ressens moi aussi. Et puis, il y a la scène ! Je viens de là. C'est à mon sens la meilleure promo qui soit !

Quels sont les talents de la saison 3 de "The Voice" qui t'ont interpellé ?
Il y en a un. Il s'appelle Akram.