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On ne peut pas être juge et partie. C'est en quelque sorte ce qu'explique le duo Air dans une interview parue cette semaine dans le magazine "Musique Info". Les deux garçons qui viennent de sortir chez EMI "Le voyage dans la lune" évoquent notamment leur collaboration pour la marque Cartier mais reviennent aussi sur l'aventure de leur label, Record Makers. Pour eux, ça n'était pas une très bonne idée que de vouloir tout faire...

« Pour un artiste, de manière générale, avoir son propre label est une assez mauvaise idée. Le temps passé à faire du business n'est pas consacré à faire de la musique. J'en suis même revenu des licences : à l'avenir on pourrait signer en contrat d'artiste. », explique ainsi Nicolas Godin. Jean-Benoit Dunckel enfonce le clou : « C'est un peu comme dans un couple. Que ce soit un contrat d'artiste ou un contrat de licence, les deux peuvent marcher. Cela dépend des personnes, mais finalement ça n'est pas la nature du contrat qui fera que vous êtes plus libre ou pas, car en fin de compte, on est dans un rapport de force. Quant à notre choix d'aller vers EMI, c'est notre maison de disques depuis le début. Virgin nous a faits. Quand nous avons commencé, ils nous ont mis le pied à l'étrier. Il y a toujours eu une grande confiance entre eux et nous. », souligne-t-il.

Autre passage important de cette interview : Hadopi. Le duo n'est pas vraiment favorable à la loi. « C'est une très mauvaise idée de punir les consommateurs, car ils ne sont pas les responsables. On les a amenés à télécharger. Les gens qui sont en cause ce sont les providers par exemple. Par ailleurs, le problème du droit d'auteur sur internet est international. On n'arrivera jamais à rien avec nos lois nationales. », développe Jean-Benoit Dunckel.