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Fishbach - Presque beau


djcharly

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Fishbach, ce n'est pas Kendji Girac. En ce sens que le premier degré semble ne rien vouloir dire. On est sensible à la symbolique poétique ou pas.

 

Pour moi et tous les fans de son univers,  ce titre et ce clip sont incroyables et simples à la fois. Fishbach soigne particulièrement les images de ce dernier grâce, notamment, au réalisateur Aymeric Bergada du Cadet, plutôt habitué à confectionner des parures et costumes. Ce choix n'est pas anodin et souligne l'importance de chaque détail.

 

La force et le courage qui se transforment en embourbement / sentiment de frustration : voila le thème évoqué par l'ensemble. Un hymne à l'imperfection humaine, en quelque sorte. On le voit, par exemple, à travers le rideau de la diligence garni de motifs de lion. Il est propre et beau au début du clip et souillé à la fin. La forme est poésique, le fond navigue entre sentiments conjugaux et idéaux politiques.

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il y a 28 minutes, CHUT ! a dit :

S'agit pas d'exiger du 1er degré à la Kenji Girac. Ca me rappelle les fans de Julien Doré qui s'offusquaient qu'on puisse trouver ses textes débiles et qui répliquaient qu'on ne comprenait rien à la symbolique poetique qu'ils contenaient. Soit. 

 

L'univers artistique de tous les artistes n'est pas assimilé par le tout un chacun, c'est un fait. Car il n'y pas de langage clair, universel dans l'art. On y utilise souvent de nombreux codes. J'expliquais, par ma réponse, que le clip de Fishbach n'a pas été réalisé pour faire "amateur" comme tu l'as ressenti. Au contraire, il est mega-chargé de symboles. On pourrait passer une semaine entière à en décortiquer les images et en extraire leur signification. J'y ai compris énormément de choses en m'y attardant. C'est la raison pour laquelle j'ai répondu à ton message qui ne me paraissait pas correspondre à celui que voulait donner l'artiste. ?

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Le 26/02/2022 à 10:28, djcharly a dit :

 

 

La force et le courage qui se transforment en embourbement / sentiment de frustration : voila le thème évoqué par l'ensemble. Un hymne à l'imperfection humaine, en quelque sorte. On le voit, par exemple, à travers le rideau de la diligence garni de motifs de lion. Il est propre et beau au début du clip et souillé à la fin. La forme est poésique, le fond navigue entre sentiments conjugaux et idéaux politiques.

 

 

J'aime beaucoup cette interprétation. 

Mon premier visionnage m'a laissé dubitative. Le clip fait à la fois amateur et très sophistiquée dans le choix des images et dans la façon dont le tout est filmé. Bref, il m'a laissé un sentiment contradictoire, mais on ne peut nier que tout a été finement pensé.

Je trouve le tout au final très hypnotique et puis Fishbach dans son costume noir et doré! Elle est magnétique et débordante de charisme. 

 

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Il y a 20 heures, Novembre a dit :

J'aime beaucoup cette interprétation. 

Mon premier visionnage m'a laissé dubitative. Le clip fait à la fois amateur et très sophistiquée dans le choix des images et dans la façon dont le tout est filmé. Bref, il m'a laissé un sentiment contradictoire, mais on ne peut nier que tout a été finement pensé.

Je trouve le tout au final très hypnotique et puis Fishbach dans son costume noir et doré! Elle est magnétique et débordante de charisme. 

 

Ce qu'exprime Fishbach en général est intemporel et libre de tout formatage. Le charisme qu'elle dégage est phénoménal car rarissime. 

 

Ce que j'ai écrit précédemment renvoie à la simple analyse de ce que les voyageurs vivent et subissent. Elle rappelle en cela la frustration plus introspective des paroles de la chanson. Outre cela, la présence omniprésente de Fishbach sur trois quart des plans n'est pas le fruit du hasard. Dans ce clip, l'immortalité est un élément de type "fil rouge" illustrant un récit visuel initiatique : dans un contexte de vie médiévale, les habits de cuir et de tissu argenté rappelant les cuirasses guerrières et le détachement physique de Fishbach du reste des protagonistes laissent penser qu'elle est un fantôme parmi les vivants, invisible à leurs yeux. Elle est probablement morte lors d'une bataille et hante le groupe de voyageurs. Tout en suivant ces derniers, elle change de tenue. Cette sorte de manteau sans manches était porté par les princesses lors de déplacements importants. Le réalisateur insiste à un moment donné (à 2 mn 45 pour être précis) sur la ressemblance troublante entre l'ovalité des yeux de Fishbach et celle d'un visage sculpté sur un mur. Symbolique copiée qui renvoie l'image figée d'une âme invisible au monde des vivants. La sculpture est ainsi mise en scène pour amplifier l'idée que l'individu passe mais que l'art reste, comme une trace, un témoignage pour les générations à venir.

 

La musique jouée au synthé mais composée comme pour un clavecin ne pouvait que convenir à un clip renvoyant à une époque très ancienne. Visuellement, on assiste à un condensé en couleur de l'œuvre d'Ingmar Bergman traitant de l'au-delà tout en renouvelant le genre.

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