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Benjamin Biolay • À L’AUDITORIUM (CD Live Symphonique : 29.09)


Messages recommandés

C’est un petit choc pour moi cet album. Je m’attendais à rien et j’aime tout ou presque hormis les deux singles. Il surpasse déjà Grand Prix pour moi après une première écoute, son meilleur album depuis Palermo Hollywood.  

L’enchaînement De la beauté là où il n’y en a plus / Santa Clara ?

 

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Je suis Biolay depuis Négatif (2002/2003) et je c’est la première fois ou je ne suis pas emporté immédiatement, soit par sa poésie, soit par sa mélancolie soit par ses envolées pop fulgurantes.

 

On est pour moi quand même très loin du blockbuster Grand prix, aux mélodies immédiates et efficaces. Puis il tombe peu à peu dans une variété dans laquelle il s’installe avec confort, un peu comme quand Myloute s’est embourgeoisée.


Moi c’est le BB de Trash yéyé que j’aime.

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J'ai fait mon deuil du Biolay de Trash Yéyé, même s'il me manque aussi. 

Je trouve Grand Prix trop produit, assez froid au final (un vrai Blockbuster oui), avec un côté pop-rock qui ne lui va pas si bien que ça. Là c'est tout l'inverse, on sent qu'il y a mis tout ce qu'il avait, sans filtre. On sent que le confinement est passé par là. J'entends un peu une synthèse de tous ses albums et c'est pas pour me déplaire à ce stade. Et l'album tient la distance, y'a pas de temps faible, c'est fort pour un album aussi long. Saint-Clair est jouissive.

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à l’instant, ryoma a dit :

J'ai fait mon deuil du Biolay de Trash Yéyé, même s'il me manque aussi. 

Je trouve Grand Prix trop produit, assez froid au final, avec un côté pop-rock qui ne lui va pas si bien que ça. Là c'est tout l'inverse, on sent qu'il y a mis tout ce qu'il avait, sans filtre. J'entends un peu une synthèse de tous ses albums et c'est pas pour me déplaire à ce stade. Et l'album tient la distance, y'a pas de temps faible, c'est fort pour un album aussi long. Saint-Clair est jouissive.


C’est peut-être ce côté « sans filtres » et orchestre « on enregistre en une prise » que donne l’impression du disque que j’aime moins. C’est sur que c’est plus direct.

 

Si je devais les classer (même si le dernier va forcément monter il vient de sortir c’est un peu biaisé et j’ai souvent tendance a complètement retourner ma veste)

 

  1. TRASH YÉYÉ
  2. A L’ORIGINE
  3. NÉGATIF 
  4. LA SUPERBE
  5. GRAND PRIX
  6. ROSE KENNEDY
  7. VENGEANCE
  8. SAINT CLAIR
  9. PALERMO HOLLYWOOD
  10. VOLVER
     

Ce qui est sûr c’est que je n’ai pas du tout aimé sa parenthèse Argentine :lol: 

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Il y a 3 heures, Pol Ramirez Del Piu a dit :

Je suis Biolay depuis Négatif (2002/2003) et je c’est la première fois ou je ne suis pas emporté immédiatement, soit par sa poésie, soit par sa mélancolie soit par ses envolées pop fulgurantes.

 

On est pour moi quand même très loin du blockbuster Grand prix, aux mélodies immédiates et efficaces. Puis il tombe peu à peu dans une variété dans laquelle il s’installe avec confort, un peu comme quand Myloute s’est embourgeoisée.


Moi c’est le BB de Trash yéyé que j’aime.

Le pense tout comme toi : là, cet album, il claque, mais c'est le genre d'album dont on a fait le tour quand on l'a écouté 3 fois

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C’est marrant, moi je trouve justement qu’il est beaucoup plus intéressant dans sa composition. Le fait de faire un album quasi enregistré en live plutôt qu’un album

hyper produit comme GP avec un canevas electro qu’on entend absolument partout depuis des années. Y’a beaucoup plus de variations dans la progression des chansons. Je crois que cet album se bonifiera avec les écoutes. 

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Album efficace. Dans la droite lignée de GRAND PRIX, j'ai du mal à y entendre autre chose (même si les conditions et manières d'enregistrement n'ont pas été les mêmes). On est sur les mêmes sons de guitares, de batteries ou de synthés utilisés. C'est peut-être juste un peu moins rock, encore plus pop. C'est son album le plus dansant, avec la plupart des titres (hors ballades) dans la veine de Souviens-toi l'été dernier ou Comme une voiture volée. C'est con une tournée aurait été top pour cet album.

 

Bon les ballades ne sont pas bien marquantes par contre je trouve, elles ont des mélodies assez attendues et faciles. Sauf pour une : j'aimerais qu'on me fredonne celle d'(Un)Ravel que je trouve totalement illisible, très volatile. :mdr: Mais elles restent très jolies et...efficace (je crois que c'est le mot de cet album). Ma préférée est La traversée je crois. Même si Pourtant est plutôt nouvelle dans sa disco. Celles de GRAND PRIX n'étaient pas non plus très originales à vrai dire, mais Interlagos (Saudade) par exemple se démarquait bien. On peut peut-être dire que Pourtant a ce rôle ici.

 

J'y trouve très bien mon compte avec ces 12 titres :

Révélation

 

1. Les lumières de la ville

2. Rends l'amour! (oui j'ai succombé au final)

3. Sainte-Rita

4. De la beauté là où il n'y en a plus

5. Santa Clara (feat. Clara Luciani)

6. Pourtant

7. Pieds nus sur le sable

8. Numéros magiques

9. Saint-Germain

10. Mort de joie (feat. Nathy Cabrera)

11. La traversée
12. Saint-Clair

 

 

Petit chat, Forever, Les joues roses et (Un)Ravel sont les titres que j'aime le moins.

 

On est sur un Biolay populaire et variété, mais je pense qu'avec le succès de GRAND PRIX il s'autorise cette suite. Il devait avoir beaucoup de morceaux en stock qu'il avait envie de sortir. Il reviendra peut-être par la suite à quelque chose de peut-être plus expérimental. C'est ce que je me dis.

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Critique du Monde

 

Révélation

 

Musique : Benjamin Biolay en virée à « Saint-Clair »

Deux ans après le succès de « Grand Prix », le chanteur publie un copieux dixième album, moins convaincant que le précédent mais porté par une belle efficacité rock. 
Par Stéphane Davet
 
Le chanteur Benjamin Biolay, à Sète (Hérault), en avril 2022.
 

Les meilleurs albums de Benjamin Biolay ont rarement été suivis d’un épisode à la hauteur. Après le triomphe de La Superbe (2009), Vengeance(2012) avait déçu. En 2017, Volver décalquait de façon palote la virtuosité latino de Palermo Hollywood (2016).

Deux ans après que succès critique et commercial ont couronné un Grand Prix, justement récompensé d’une double Victoire de la musique (interprète masculin et album de l’année), le chanteur – quasi œcuménisé après avoir divisé violemment fans et détracteurs – allait-il avoir la ressource de gagner une deuxième course d’affilée ?

 

Il avait plutôt raté son départ, en juin, avec un premier single, Rends l’amour, dont le ronron radiophonique ne masquait pas la banalité laborieusement coquine du refrain (« Et je m’en vais te cueillir des fraises/ Si tu veux même/ Je te baise »). Sorti le 9 septembre, Saint-Clair, copieux dixième album (dix-sept morceaux), corrige la trajectoire et tire la bourre à son prédécesseur. Sans le dépasser.

 

Après avoir longtemps privilégié piano et arrangements orchestraux, Biolay creuse un peu plus l’efficacité rock qui avait emballé Grand Prix. Guitare et basse de Pierre Jaconelli, batterie de Philippe Entressangle, claviers de Johan Dalgaard composent de nouveau la garde rapprochée d’un chanteur multi-instrumentiste préférant plus que jamais le tranchant live au trucage numérique.

« Saint-Clair » s’éloigne de l’asphalte de « Grand-Prix » pour se rapprocher des plages et du soleil méditerranéen

Si riffs et tempos enlevés avaient carburé, il y a deux ans, au service de chansons filant souvent les métaphores automobiles, Saint-Clair s’éloigne de l’asphalte pour se rapprocher des plages et du soleil méditerranéen. D’autres souvenirs de jeunesse dictent cette virée balnéaire. Ceux de vacances annuelles à Sète (Hérault), ville dont une des collines, le mont Saint-Clair, abrite encore un lieu de villégiature du natif de Villefranche-sur-Saône (Rhône).

Influence des Strokes

Sur la pochette, une parade mi-religieuse, mi-païenne (madone, pompiers, curé, pêcheurs, jouteurs…) entoure Biolay sous un ciel d’azur évoquant autant les plaisirs estivaux que les méfaits potentiels du « plein soleil », une sensualité transgressive autant qu’une luminosité qui ne camouflera pas longtemps l’amertume des amours finissants.

Plus inspiré que Rends l’amour, Les Joues roses rayonne joyeusement d’extases charnelles. On retrouve, au rythme d’une électricité sautillante, l’influence des New-Yorkais des Strokes. Un peps qui fait aussi décoller Petit chat, Forever ou De la beauté là où il n’y en a plus, synchronisant à merveille attaques vitaminées des instruments (pas non plus très éloignées d’une tradition rock française à la Starshooter ou Téléphone) et une écriture malicieuse mais frontale, recherchant moins que jadis le raffinement. Quitte à céder à quelques tics gainsbarriens (« baise », « pute », « putain », « gros cul »…).

Une ambiance plus lourdement psychédélique pèse sur Numéros magiques, aux vocaux rappelant un Bashung embrumé par l’alcool. Funk (Les Lumières de la ville, au texte passe-partout mais au chaloupé très Daft Punk) et disco (Pieds nus sur le sable jouant de violons à la Boney M) peuvent aussi s’incruster dans ce paysage rock, pour évoquer des souvenirs de fête en soulignant que celles-ci ont une fin. Car comme toujours chez Biolay, le spleen – amoureux ou existentiel – finit par reprendre ses droits.

Eternel pourvoyeur de ballades, il en imprègne plusieurs de religiosité. Sans beaucoup de réussite. A l’instar de Santa Clara (Septembre un jeudi noir), en duo avec Clara Luciani (très loin du coup de génie de Brandt Rhapsodie avec Jeanne Cherhal), ou d’un Sainte Rita manquant de saveur. Pas sûr que la pertinence du texte de La Traversée, décrivant une Méditerranée crachant le sang des migrants, en fasse une grande chanson. On préférera la façon dont le presque quinqua réinvestit la forme autoconfessionnelle dans Pourtant,joliment gorgé de Mellotron (« Pourtant j’ai fait le maximum/Pour mourir jeune/Pour ne pas mourir en scène/Dans la lumière jaune »), et surtout dans le récit bilan de (Un) Ravel, démêlant (unravel en anglais) regrets et rédemption sur fond de mélodie ravélienne.

 

 

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