vendredi 05 décembre 2008 0:00

Tom Jones en interview

Le tigre Gallois est de retour avec un nouvel album, "24 hours", avec des chansons dans lesquelles pour la première fois il s’est personnellement investi puisqu’il a co-écrit la majorité d’entre elles. Rencontre.
Vous venez de sortir un nouvel album intitulé « 24 heures » et vous déclarez que c’est l’album le plus personnel de votre carrière. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus (Olivier Granoux, rédacteur) ?
Tom Jones : Et bien pour ce nouvel album « 24 heures », j’ai coécrit la plupart des chansons, donc ces titres me concernent directement. J’ai eu cette idée en en parlant avec Bono et the Edge, nous étions à Dublin. Nous buvions du champagne et nous discutions… je lui ai demandé : « Est-ce que tu pourrais m’écrire une chanson ? » et il m’a répondu qu’il aimerait bien, mais qu’il souhaiterait encore plus écrire une chanson qui parle de moi, et des choses qui me sont arrivées. Il me disait qu’il se souvenait que, quand il était enfant, il me voyait à la télévision, et qu’il aimait bien les chemises, ainsi que les chaussures que je portais. C’est pour cela qu’il y a cette phrase dans l’album « I’ve got the shirt, I’ve got the shoes » : je porte la chemise, j’ai les chaussures… ensuite il m’a demandé quelle sorte de travail je faisais avant d’entrer dans le show business. Je des tranchées parfois... C’est ainsi qu’il y a une autre phrase dans la chanson « you’ve got to get your hands dirty when you’re digging in a ditch » : tu dois te salir les mains quand tu creuses des tranchées.
Alors il a écrit ces textes à partir des informations que je lui ai données. Et puis je me suis dit : s’il peut écrire une chanson d’après ce que j’ai pu lui dire, peut-être que je peux faire la même chose avec d’autres compositeurs… Et c’est ce que j’ai fait.
Grâce à Dieu, cela sonne vraiment très bien.

Pourquoi avez-vous attendu si longtemps avant d’écrire vos chansons ?
J’ai écrit la majeure partie de ce disque par besoin. En effet, dans le passé, j’ai toujours attendu que les chansons viennent à moi, et si elles me plaisaient je les enregistrais. Alors on a commencé comme cela parce que j’avais un contrat avec une maison de disque indépendante aux Etats-Unis, appelé « S-curve », qui me proposait des maquettes déjà enregistrées. Mais la seule qui me plaisait était le titre de Bruce Springsteen, « The Hitter ». Alors on l’a conservée sur l’album. Mais les autres ne me disaient vraiment pas. Je leur ai dit : « Ecoutez, j’ai besoin de quelque chose de nouveau ». Alors ils m’ont apporté de nouveaux titres, mais rien de très excitant.
Les chansons qu’on me présentait ne me plaisaient pas… C’est ce qui m’a forcé à écrire par moi-même. C’était peut-être un mal pour un bien parce que j’ai du faire des choses que je n’avais jamais faites avant, travailler avec des compositeurs du début jusqu’a la fin. Ce fut donc très différent.

A propos, à quoi cela ressemble « 24 heures » de la vie de Tom Jones ?
Et bien, cela dépend de ce que je fais. En ce moment je fais la promotion de l’album, alors je fais des longues journées.
Le matin, pas trop tôt quand même, à partir de 11 heures par exemple, je commence et ce jusqu’à 20h, 21h, ou 22 heures ou plus tard… Avec la télévision cela peut même aller plus tard que cela, alors c’est une très longue journée…
C’est une journée de 12 heures. Ca c’est lorsque je fais la promotion d’un album. Et ce sont les journées les plus longues pour moi parce qu’il y a tant à faire. Mais quand je fais mes spectacles live, je me concentre sur les 90 minutes, ou parfois les 2 heures de chansons que j’interprète dans mon spectacle… C’est autre chose. C’est une journée plus facile quand vous faites le spectacle le soir, parce que pendant la journée je ne fais pas grand chose, si ce n’est me rendre à la gym pour me sentir bien pour le spectacle du soir. Tout est conditionné pour le spectacle du soir. Et puis quand je ne travaille pas, ce qui est très rare, et c’est un choix car je n’aime pas prendre de longues périodes sans travail, je vis à Los Angeles en Californie.
Alors là, je me lève, je vais dans la piscine, je peux me relaxer facilement ou prendre la voiture et faire un tour. C’est très relaxant de vivre à Los Angeles. Et le climat est en général très bon. Alors voilà, c’est un autre type de journées que j’ai. Tout dépend de ce que je dois faire. Mais j’apprécie chaque chose. Je n’ai aucun problème comme « Oh mon Dieu, je dois faire cela ». Non, cela n’entre pas dans ma tête, vous savez. Il y a toujours une bonne raison pour faire ce qu’on doit faire, notamment de lancer l’album, pour que tout le monde sâche qu’il est sorti, enfin presque tout le monde... Et c’est une opportunité pour faire de nouvelles choses sur scène, vous voyez, comme de mettre les 5 nouvelles chansons de l’album dans le spectacle. Et cela marche vraiment bien, et avec le temps, on pourra peut-être ajouter tout l’album dans le spectacle…

Tout au long de votre carrière vous avez eu beaucoup de hits et de titres classés n°1 dans les charts, on ne peut pas tous les nommer... Lequel est votre préféré ?
La plus importante pour moi c’est « It’s not unusual » parce qu’elle a changé ma vie. Avec cette chanson je suis passé des bistrots, clubs et autres, à la télévision. Et tout à coup j’étais présent dans le monde entier, et surtout en Amérique. Je me suis rendu en Amérique juste un ou deux mois après que la chanson soit passée sur les ondes. Alors c’est pour cela que celle-là est précieuse parce qu’elle a tant fait pour moi. Mais bien sûr il y en a eu d’autres qui sont venues plus tard, Dieu Merci.
Il y a une chanson que j’ai faite qui s’appelait « It looks like I’m never gonna fall in love again ». Et je pense que c’est une belle ballade. Et j’ai eu de la chance d’avoir eu quelques chansons intéressantes, toujours agréables à chanter en live sur scène.
Il y a des gens qui me disent : « Vous n’êtes pas fatigué de chanter des chansons ? » parce que certains artistes enregistrent des chansons et, peut-être, ils ne les aiment pas vraiment. Ils doivent les chanter, et bien, je n’ai pas ce problème, vous savez...
Pour moi, c’est un test de pouvoir chanter « Delilah ». Vous ne pouvez pas le faire à moitié. Vous devez y aller à fond. Et c’est pour cela que ces chansons me font plaisir. Et j’aime la réaction du public parce qu’elles sont reconnaissables, vous savez. Quand « Delilah » commence, les gens savent ce qui va venir. Ils applaudissent même avant que je n’ouvre la bouche, C’est un ce qui est une superbe chose. C’est très bon signe que les gens connaissent ces chansons.

Vous êtes aussi le parrain de la nouvelle génération de tous ces artistes "soul" anglais tel que Amy Winehouse, Duffy... Qu’en pensez-vous ? Les ecoutez-vous ?
Ca faisait très longtemps que j’avais envie de faire ce disque dans le même esprit que ce que que nous faisions dans les années soixante, avec les mêmes arrangements, vous savez, avec les cuivres et l’arrangement complet ! Quand je l’ai suggéré, à ma maison de disques elle a dit : « non cela ne marche plus, non cela ne va pas ». Soudainement Amy Winehouse a sorti « Back to Black » j’ai vu que cela pouvait se faire !! Garder les même arrangements mais avec un son plus moderne, un son d’aujourd’hui, c’est tout. mais les Le son était différent par rapport aux années 60 mais les arrangements sont très similaires, vous savez.
C’est le retour de la chanson. Les chansons que Amy Winehouse a écrites et enregistrées sont vraiment, vraiment très bien. Et puis Duffy est arrivée, cela ressemble un peu à du rétro mais avec un nouveau son. L’idée du rétro, vous savez, la structure des chansons, si vous préférez… je trouve que c’est bien, c’est ce qu’il faut faire si vous ne voulez pas que la musique devienne trop répétitive. Aujourd’hui les musiques se ressemblent un peu trop. C’est pourquoi avec les albums comme ceux d’Amy Winehouse, de Duffy, le miens, et celui de quelques autres personnes, c’est une sorte de retour en arrière, mais arrangé au goût du jour… et le public suit, ça c’est nouveau !

Merci Tom Jones...
Merci beaucoup !

Pour en savoir plus, visitez tomjones.com.
Redécouvrez le clip du tube de Tom Jones, "Sex Bomb" (2000) :
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