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BTS a beau être l'un des groupes les plus populaires dans le monde, certains ne l'entendent pas de cette oreille. Pourtant, la formation de K-pop a squatté le sommet des charts américains pendant 10 semaines consécutives avec les singles "Butter" et "Permission To Dance" durant tout l'été. Un succès principalement dû aux ventes physiques et digitales des chansons alors que, paradoxalement, leurs chiffres en streaming ou leur nombre de diffusions sur les radios américaines sont plus faibles que d'autres tubes du Top 10. C'est notamment le cas de "Levitating" de Dua Lipa ou "Good 4 U" d'Olivia Rodrigo qui auraient pu prétendre à la première place au vu de leur énorme succès. Les fans des deux chanteuses ainsi que de nombreux internautes n'ont d'ailleurs pas hésité à s'en prendre à BTS, accusant le groupe de tricherie. Sur les réseaux sociaux, on a pu notamment lire des critiques à l'encontre des fans du groupe, accusés d'acheter massivement les morceaux afin de faire perdurer leur succès au sommet des charts et manipuler les classements.

"Nous devenons facilement des cibles"

Dans un long entretien accordé à Billboard, le groupe sud-coréen a tenu à répondre aux critiques à son encontre. « Ces efforts ont soutenu les singles du groupe alors qu'ils se sont hissés en tête des charts malgré les nombres de streaming et de diffusions en radio plus faibles de BTS que ceux de ses contemporains pop » peut-on lire au fil de l'article du magazine américain. Le chanteur RM se désole notamment que le groupe soit devenu la cible de nombreuses critiques malgré une armée de fans très fidèles et au rendez-vous pour chaque sortie : « En vouloir à nous ou à nos fans pour être devenus numéro un avec des ventes physiques et téléchargements, je ne sais pas si c'est juste. Nous croyons juste que nous devenons facilement des cibles parce que nous sommes un boys band et un groupe de K-pop bénéficiant d'une grande loyauté de la part des fans ».

Selon l'interprète de "Dynamite", c'est à Billboard de faire les démarches si jamais il y a des manipulations : « S'il y a une conversation au sein de Billboard sur ce que le numéro un doit représenter, c'est alors à eux de changer les règles et de faire peser plus le streaming dans le classement ». Il note tout de même qu'il s'agit là d'une « question juste » à se poser. De son côté, Shin Young-Jae, le président du label Big Hit Music, préfère ironiser sur la situation : « Ce ne serait pas génial si nous étions réellement capables d'orchestrer une telle chose ? Mais je ne pense pas que le marché américain soit quelque chose qui peut être dominé de manière commode juste avec des téléchargements. Nous pensons que l'impact des chansons a été prouvée de nombreuses manières et nous sommes fiers de cet exploit ». De quoi faire définitivement taire les détracteurs ?