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Maëlle I MAËLLE (album eponyme)


Dramatic

Maëlle - MAËLLE [sondage]  

14 membres ont voté

  1. 1. Que penses tu de l'album ?

    • ☆☆☆☆☆
    • ☆☆☆☆
    • ☆☆☆
    • ☆☆
    • 0
  2. 2. Quel(s) est/sont ton/tes titre.s préféré.s ? (4 choix maximum)

    • Toutes les machines ont un coeur
    • Le mot d'absence
    • Le pianiste des gares
    • L'effet de masse
    • Je t'aime comme je t'aime
    • SOS
    • Sur un coup de tête
    • Si
    • Tu l'as fait
    • You go
    • La marque
  3. 3. Prochain single ?

    • Je t'aime comme je t'aime
    • SOS
    • Si
    • Tu l'as fait
      0
    • You go
    • La marque
      0
  4. 4. L'album sera un succès ?



Messages recommandés

M A Ë L L E

 

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Liste des titres :

 

1. Toutes les machines ont un coeur

2. Le mot d'absence

3. Le pianiste des gares

4. L'effet de masse

5. Je t'aime comme je t'aime

6. SOS

7. Sur un coup de tête

8. Si

9. Tu l'as fait

10. You go

11. La marque

 

Clips :

 

Toutes les machines ont un coeur

 

Révélation

 

 

Le pianiste des gares

 

Révélation

 

 

L'effet de masse

 

Révélation

 

 

Sur un coup de tête

 

Révélation

 

 

C'est à vous !

 

 

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(Je me permet en préambule de poster cet avis journalistique qui est un peu le mien.)
 
 
 
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6205fce54318692d614823af6a1da4a1?s=50&d=22 novembre 2019 | 13 h 06 min

Maëlle : nous avons écouté son premier album composé par Calogero

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Maëlle s’entoure de Calogero pour la sortie de son premier album éponyme. Un premier opus à découvrir et à écouter avec aficia.

Non seulement elle est la grande gagnante de la septième édition de ‘The Voice’, mais elle est surtout la première femme à l’emporter ! C’est en reprenant “Wicked Game” de Chris Isaak. Mais aussi en chantant en duo avec Guulan que Maëlle a commencé à faire chavirer le cœur des français.

Rapidement, elle partage une première scène avec Calogero. C’était au Festival des Nuits Bressanes, en 2018. Ils interprètent “Prendre racine”. Coup de cœur mutuel ! Les deux artistes s’enferment en studio et dévoilent aujourd’hui Maëlle, un premier album rempli d’amour, de féminité, de chaleur et de puissance… En effet, c’est bel et bien l’interprète de “Face à la mer” qu’on retrouve à la réalisation de cet album conçu sur mesure.

Un état des lieux alarmant

À travers le premier extrait “Toutes les machines ont un coeur” (écrit par Zazie), on avait déjà pu se rendre compte de la force de Maëlle, ce petit bout de femme de 18 ans seulement. Puis on découvre d’autres extraits, tous aussi forts les uns que les autres, comme “L’effet de masse” qui aborde le harcèlement scolaire, mais aussi “Le mot d’absence” où elle évoque les familles recomposées, tout simplement puissant. La voix de Maëlle est fragile, sensible mais aussi mature. Une voix pleine de confiance et de sincérité.

Dans sa voix et dans ses chansons, on entend une multitude d’influences et d’inspirations, tant récentes que plus anciennes. Il faut dire que dans sa liste d’artistes favoris, on retrouve aussi bien Taylor Swift, Coldplay ou encore France Gall. Petit clin d’oeil à cette dernière d’ailleurs sur la chanson “Le pianiste des gares”. Le piano est omniprésent dans chacune des chansons. On remercie Calogero qui harmonise l’ensemble. On repère un grain de voix presque similaire à P!nk lorsqu’elle chante en anglais sur « You Go ».

Des appels au secours

Mais ce qu’on retiendra surtout, ce sont les multiples appels à l’aide que Maëlle lance à son auditeur : “Planète en détresse, fin du monde express, bouteille à la mer pour une génération entière, quel est le message stoppez le naufrage” seront sans doute les paroles les plus marquantes, extraites de la chanson “SOS”. Un cri écologique qu’elle vit chaque jour et qu’elle défend du mieux qu’elle peut, elle qui ne “veut pas voir l’enfer sur Terre”. Sans transition aucune, elle chante de tout son cœur l’amour (“Je t’aime comme je t’aime”) et les peines de cœur avec “Tu l’as fait”, toujours accompagnée d’un piano et de sublimes mélodies…

Vous l’aurez compris, Maëlle est un disque personnel et intergénérationnel garni de 11 chansons. Avec aux commandes Calogero, nous avions simplement peur que l’artiste soit trop ‘intrusif’ dans le choix des mélodies ou qu’on dise de cet opus “C’est Calogero au féminin”. Pas du tout. Maëlle signe un album à son image. Pur, sincère où les rythmes pop s’harmonisent parfaitement aux messages scandés. L’un des plus beaux albums de cette année 2019 pour une nouvelle artiste de la scène française.

Découvrez Maëlle, le premier album de Maëlle :

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(préambule bis)

MELTLY

Maëlle dévoile son premier album éponyme sincère et touchant, notre critique

Dans la playlist des nouveautés de la semaine, on retrouve Lewis Capaldi, Ed Sheeran, Harry Styles mais aussi Maëlle, la gagnante de The Voice saison 7. La jeune femme dévoile ce 22 novembre son tout premier album en solo, qui porte le même nom qu'elle. Et bien qu'elle n'ait que 18 ans, elle fait déjà preuve de maturité en livrant des titres sincères et touchants sur une musique sublimée par son grain de voix et ses envolées qui donnent des frissons. Sur l'album "Maëlle", on retrouve 11 chansons inédites avec évidemment les singles qu'on a déjà en tête, "Toutes les machines ont un coeur", "Le pianiste des gares" ou encore le petit dernier, "Sur un coup de tête". On découvre ici une jeune femme avec des mots touchants et des expériences à partager à travers la chanson.

 

Pour son premier album éponyme, Maëlle s'est entourée d'une pointure de taille, puisque Calogero a composé et réalisé cet opus. Si on y reconnait évidemment sa patte, on sent aussi la jeune femme très investie dans les histoires qu'elle raconte. Maëlle évoque le harcèlement scolaire avec "L'effet de masse" ou les liens familiaux avec "Le mot d'absence" et "Je t'aime comme je t'aime", une chanson adressée à son frère. On adore aussi "La marque", une balade romantique dans laquelle beaucoup de personnes devraient se retrouver. À noter aussi que la jeune femme s'essaye à l'anglais avec "You Go", un titre entrainant et lumineux. Maëlle propose donc un album pour tous les goûts ! 

 

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J’aime beaucoup cet album qui est plein de surprises et de bonnes choses dans sa seconde partie que je découvre depuis hier. Pour moi c’est donc une réussite et elle peut être fière des choix (elle l’est d’ailleurs) qu’elle a fait dans la sélection des compositions, des sujets et des textes qui lui ont été proposés.

 

Tout n’est surement pas parfait et on peut lui faire quelques critiques d’ici ou delà, mais Je pense qu’elle a réussie à mettre toutes les chances de son coté pour pouvoir continuer et proposer « bientôt », comme elle le déclare, ses propres compositions et affronter prochainement la véritable scène pour de véritables concerts à la rencontre de son propre public.

La réussite commerciale pour son album n'est pas acquise mais j'ai confiance que cela devrait marcher quand même avec le minimum nécessaire

 

 

Après une dizaine d’écoutes, voici mon classement et mes appréciations des titres de cet album

 

Si : certainement le titre que je préfère. Impossible à expliquer mais après écoute de l’album en entier c’est celui qui me revient en tête à chaque fois. Un morceau très doux et aérien.

 

L'effet de masse : cela reste mon titre préféré de ceux dévoilés avant l’album. Mélodie, sujet, interprétation. C’est un superbe titre et mon favori pour être le prochain single

 

SOS : J’aime beaucoup et c’est mon second coup de cœur sur les titres dévoilés. Sujet fort et mélodie Percutante. C’est tout à fait le genre de titre « présentable » pour l’Eurovision. (Car il est pour moi évident que n’ayant aucun engagement de tournée en vue, histoire de l’occuper ils vont lui proposer de postuler à la sélection française prochaine.)

 

Toutes les machines ont un cœur : Le titre incontournable et qu’elle interprète en live avec une maestria incroyable. Un titre qui compte mais que je n’attends pas (plus) avec impatience d’entendre quand j’écoute l’album dans un ordre aléatoire.

 

Sur un coup de tête : Très belle mélodie, sujet très personnel, texte un peu compliqué mais interprétation très convaincante.

 

Je t'aime comme je t'aime : très bon titre qu’il faut que j’écoute encore mais je crois qu’il pourrait bien gagner quelques places dans mon classement.  

 

Le pianiste des gares : Un titre que je redécouvre en écoutant l’album et qu’a la longue je trouve superbe de poésie avec un passage lent et un solo se saxo sublime. Il se marie parfaitement à l’écoute globale de cet album

 

Tu l'as fait : J’aime bien sans plus, la mélodie ne me reste pas trop en tête

 

La marque : Pareil, j’aime bien les paroles et la mélodie, mais dans mon classement bien d’autres titres passent devant pour moi

 

Le mot d'absence : second de ces titres dévoilés il y a longtemp, j’aime bien la mélodie sans plus mais les paroles vraiment …. Je ne peux plus

 

You Go : le registre ne lui convient pas bien. Du taylor swift en plein (et que j’aime pas). Un refrain percutant mais le rythme des couplets (en raison du texte) vraiment pas terrible. J’ai eu l’impression d’écouter un titre de l’album de Sophiie Tith. Les paroles du titre étaient prévues en français à l’origine. Peut-être une erreur dans ce choix de changer de langue.

 

Techniquement elle est devenue très forte et en live cela fait la différence avec les autres sur scène et surtout cela s’entends, mais scéniquement il lui reste pas mal de progrès à faire pour être plus à l’aise, plus naturelle dans ses interprétations et dans sa relation avec le public. L’expérience venant cela devrait le faire, car ne l’oublions pas : Elle n’a encore que 18 ans et toute sa jeunesse devant elle…  

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MAËLLE I CRITIQUE

 

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Critique titre par titre :

 

Toutes les machines ont un coeur : En tant que lead single de l'album ce titre est extrêmement efficace, la production du titre est vraiment impeccable. Il reste un des titres les plus forts et les mieux écrits du disque, je ne m'en suis toujours pas lassé ; le meilleur premier single d'un gagnant de The Voice et un réel coup de coeur. 

18/20

 

Le mot d'absence : Un titre que j'attendais avec impatience après l'avoir entendu en live aux Nuits Bressanes, néanmoins la version studio perds de sa superbe par rapport à la version live. La voix de Maëlle n'est - je trouve - pas assez brute sur le titre. J'apprécie néanmoins le thème de la chanson qui me parle et les refrains assez efficaces.

14/20

 

Le pianiste des gares : Le titre le moins bon de l'album, la production est beaucoup trop agressive et le thème de la chanson vu et revu. Les couplets sont néanmoins très plaisants et encore une fois la mélodie très efficace. Je n'aurai pas sorti ce titre en avant-goût de l'album.

12/20

 

L'effet de masse : Un texte poignant, une production minimaliste, une superbe voix ; tout est réunit pour faire de ce titre un excellent morceau. Bravo !

16.5/20

 

Je t'aime comme je t'aime : La piste la plus efficace de l'album avec TLMOUC, la mélodie est juste GE-NIALE, la voix de Maëlle l'est tout autant. J'aime énormément la partie musicale avant le dernier refrain. J'espère que ce titre sera choisi comme prochain single ; il peut réellement marcher et porter l'album.

17.5/20

 

SOS : Très beau texte (un peu démagogique mais bon difficile d'écrire un texte contre l'écologie ^^), un poil répétitif les refrains restent néanmoins en tête et j'aime beaucoup - à l'instar de Je t'aime comme je t'aime - la partie musicale avant les derniers refrains. 

16/20

 

Sur un coup de tête : Un véritable coup de coeur, la chanson que j'attendais le plus suite aux lives aux Nuits Bressanes. J'aime beaucoup l'effet utilisé sur la voix de Maëlle lors du deuxième couplet. Les refrains sont efficaces, et la mélodie une nouvelle fois somptueuse.

19/20

 

Si : Très beau texte, très belle interprétation. Les parties instrumentales subliment le titre.

15.5/20

 

Tu l'as fait : La chanson que je préfère du disque, bouleversante. Les paroles se veulent simple mais criantes de vérité. Le piano sublime la chanson. Tout y est parfait.

"Est-ce qu'un jour je pourrais à nouveau aimer ?". ❤️ 

20/20

 

You go : J'ai eu du mal au début, mais au fur et à mesure des écoutes le titre se révèle et se voit être assez bon. Néanmoins, le côté Taylor Swift se dégageant du titre me dérange un peu.

13.5/20

 

La marque : Parfaite conclusion de l'album, les refrains sont touchants ; Maëlle excelle dans les chansons mélancoliques/tristes. Bravo (encore) ! 

18/20

 

Bilan :

 

L'album est vraiment excellent, je ne suis pas du tout déçu. Maëlle retransmet dans ce premier disque tout ce qui faisait son charme dans l'émission qui l'a révélé. Tout est parfaitement maîtrise sur ce disque (voix, mélodie, production...) se voulant homogène et très cohérent.

 

Note : ☆☆☆☆☆

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Ça n'est pas nul malheureusement -à mon goût- le style Calogero s'entend immédiatemment... 

Et comme je n'aime JAMAIS ce qu'il fait cet album ne fera pas exception ?

 

Dommage parce que la voix a toujours ce potentiel qui m'avait souvent subjugué sur The Voice (Waisting My Young Years, Fragile...) et on sent que ça peut donner de très jolies choses comme sur le refrain de Sur un coup de tête, planant.

Après les "gommes, papiers, crayons, posters au mur et couloirs de l'école" c'est juste pas possible.

Elle a beau n'avoir que 18 ans elle a une maturité vocale (et même, je crois, de personnalité) qui pouvait l'amener sur un terrain séduisant au-delà de la cible adolescente.

Je redoute un énième naufrage commercial à la Amandine Bourgeois... 

 

C'est d'autant plus frustrant qu'elle est très crédible et charismatique dans un registre plus grave et théâtral (cf. le très bon clip de TLMOUC ou, encore une fois, sa perf hypnotisante de WMYY)

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  • 3 semaines après...

Maëlle, de The Voice à l’album : « Dans un monde très rapide, c’est bien de pouvoir s’arrêter, de se retrouver autour de la musique »

Gagnante de la septième saison de The Voice France, Maëlle a pris son temps pour revenir avec un album très personnel, loin de ce qu’on peut attendre, et appréhender, de la part d’un récent vainqueur de télécrochet. Avec sensibilité, la jeune Tournusienne (du nom de cette commune de Saône-et-Loire) s’est entourée de Calogero et son équipe pour livrer un album éponyme, fait de chansons emblématiques pour une génération qui cherche parfois l’espoir, la musique et, par-dessus tout, se laisser porter par la musique. Rencontre au Pullman de Bruxelles-Midi, un jour de Black Friday, avec une jeune artiste prometteuse et dont la sincérité et le talent ne sont certainement pas à brader !

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Bonjour Maëlle, nous vous retrouvons en Belgique. Pour la première fois ?

Je n’étais jamais venue, en effet. Je n’ai pas encore eu le temps de visiter mais nous allons le faire après les interviews.

Courage, c’est Black Friday, aujourd’hui ! Mais j’imagine que de la Belgique, Calogero ou Zazie vous en ont déjà parlé ?

Oui, ils m’ont toujours dit que c’était super. Puis, je reviendrai pour Viva for life, le jeudi 19 décembre sur la Grand-Place de Tournai.

Mine de rien, vous avez mis un petit bout de temps avant de livrer un album et des chansons après avoir gagné The Voice ?

C’est vrai, j’ai mis un an et demi à sortir quelque chose. C’est stressant de se demander ce qu’on va pouvoir dire. Quand j’ai gagné The Voice, j’avais 17 ans, j’avais mon bac de Français à réussir. Je n’avais pas envie de me concentrer sur deux choses à la fois. J’ai choisi de terminer mon cursus puis d’être à l’aise pour bien défendre ce que je voulais proposer musicalement.

Outre la chanson, il y a la danse.

Oui, j’ai intégré l’Académie Internationale de la Danse de Paris. Comme il y a le projet musical qui me prend beaucoup de temps, j’y vais de temps en temps. Mais c’est dur de combiner.

Mais vous en faites depuis longtemps, non ?

Depuis aussi longtemps que le piano. Ce devait être quand j’avais cinq ans et demi.

Là où l’on sait que la danse ne peut se passer de la musique, la chanson peut-elle se passer de la danse ?

Pas toujours. En fait, ce sont deux mondes complémentaires. Ça amène beaucoup plus de choses. La danse m’a permis de mieux et plus ressentir la mélodie, la rythmique. Elle m’a aussi appris à tout donner. Ça me sert pour mes performances sur scène.

Maelle-premier-album-%C3%A9ponyme-gagnan © Cecy Young

Votre album a été quasi-intégralement composé par Calogero, qui le réalise. On aurait pu se dire que, de cause à effet, de Zazie à Calogero, les choses s’étaient relativement imbriquées… mais non.

En effet, je l’ai rencontré lors d’un concert de Julien Clerc dont je faisais la première partie. Dans ce festival, Les Nuits bressanes à Louhans, Calogero avait son soir, le lendemain. J’étais très intimidée, c’était incroyable de l’avoir en face de moi. Et quand nous sommes rentrés en studio, j’ai vu à quel point nous nous ressemblions, nous avions la même perception des choses et, aussi, le même degré de… perfectionnisme.

Dans ce genre d’album de vainqueurs de The Voice, on se retrouve parfois face à des oeuvres impersonnelles, des enfants/adolescents qui chantent des textes de grands. Ce n’est pas le cas ici. Ça vous ressemble tellement.

Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, je lui ai parlé des thèmes que je portais en moi. Il m’a proposé certains auteurs. Je suis pudique mais je voulais aborder des choses qui ressemblent à tout le monde, des chansons dans lesquelles chacun pourra se mettre à ma place : le harcèlement, le climat. C’est important, dans nos sociétés, on voit que la jeune génération s’active, veut changer le monde, prend sa part de responsabilités.

Ces auteurs, Marie Bastide, Paul École, Inès Barbier, ils vous ont percé à jour. Vous les avez aussi rencontrés ?

Comme je n’habite pas à Paris, il m’était compliqué de venir les rencontrer. Je loupais déjà assez de cours comme ça. Je n’ai toujours pas rencontré tout le monde. Tout est vraiment parti des discussions que j’avais avec Calogero.

Je lui ai aussi fait écouter ce que j’écoutais : Al Stewart, France Gall, Michel Berger, Abba… En fait, j’écoute plein de choses héritées de mes parents. De la variété, de l’électro, des choses plus jazzy… Je m’en suis aussi servi à l’heure de créer mon univers.

Vous n’avez rien écrit sur cet album ?

J’ai essayé mais c’était une catastrophe. Mais je compose ! Pour ce qui est de mes textes, mes meilleurs amis à qui je les avais fait lire m’ont dit de laisser tomber, de me préoccuper des compositions. Donc, non, pas pour le moment, peut-être un jour.

Mais vous n’avez rien composé non plus sur cet album.

Oui, mais ce n’est pas l’album de Calogero pour la cause, c’est le mien. Bien sûr, on reconnaît sa patte mais il y a eu beaucoup de maquettes. Certaines devaient aller plus haut, d’autres être plus lente. Avec Calogero, nous avons vraiment travaillé ensemble. Je ne connaissais rien à ce métier, il m’a pris son son aile. Et vu sa carrière, je ne pouvais que lui faire confiance.

Vous en étiez fan ?

Quand j’étais petite, j’étais déjà allée le voir en concert. Puis, le lendemain ma première partie de Julien Clerc, j’ai vu son concert. J’ai eu beaucoup de chance de le côtoyer, j’ai rencontré sa fille…

Et sa femme, Marie Bastide, qui a écrit pas mal de textes pour vous ?

Je ne l’ai pas encore rencontrée, elle n’est pas souvent là. Mais nous nous parlons beaucoup par messages. Elle a su comprendre comment je voulais montrer, exposer mes sentiments. Sans que cela soit trop direct, non plus. C’est le cas du chagrin d’amour dans Tu l’as fait.

Les textes, les auteurs les ont écrits de leur plein gré. Je ne savais pas de quoi il était question, Je les découvrais au moment même où ils m’arrivaient dans les mains.

Emblématique, il y a L’effet de masse, qui aborde frontalement le harcèlement scolaire. Et vous vous y incluez en parlant en « je », en « nous ».

Ce serait mentir de dire qu’aucun de nous ne s’est jamais moqué. Si quelqu’un me le dit, je n’y croirai pas. Par contre, on ne mesure pas toujours l’ampleur de nos actes. Ici, il y avait cette volonté d’entraîner la réflexion, de prendre en compte le harcelé et le harceleur.

À mon moindre niveau, après de The Voice, j’ai eu de l’appréhension à reprendre ma vie scolaire. Les professeurs étaient différents avec moi, le regard des autres élèves avait changé. Ça m’a mis mal à l’aise.

Après une mise en lumière comme The Voice, en dehors de votre cercle familial, amical, scolaire, le soufflé peut très vite retomber.

Autant, on est très vite mis en lumière, autant, on regagne très vite l’ombre. Beaucoup de gagnants sortent d’ailleurs leur premier single un mois après leur victoire. Si vous ne sortez rien à temps, on vous oublie petit à petit. C’est sûr, The Voice, c’est un tremplin pour une carrière, les gens découvrent votre voix, vous êtes bien entouré par des assistants des équipes très professionnels, puis ce sont des moments incroyables. Mais, pour l’après, je crois qu’il est essentiel d’être bien entouré.

Maelle-premier-album-%C3%A9ponyme-gagnan © Anna Izquierdo

Autre mise en lumière, les photos des pochettes de votre single comme de votre album. C’est facile de se prêter à l’appareil photo ?

Ça ne m’a jamais dérangé, j’étais même excitée à l’idée de participer à cette séance de shooting. Le noir et blanc sur la pochette de l’album, je l’ai choisi par contraste. Les chansons sont tellement pop, colorées. Puis, il y a mon nom, encré sur mon visage. C’était important de dire que cet album me ressemblait, était moi.

Il y a cette chanson Le pianiste des gares, vous avez pu jouer du piano ?

Non, je n’ai pas pu jouer d’instrument sur cet album, je n’étais pas suffisamment présente en studio. Mais pour le prochain, je compose. J’ai plein d’envies, d’univers que je veux faire découvrir.

Vous jouez parfois dans les gares ?

Oui, c’est vraiment chouette d’avoir de tels pianos dans un lieu public. En plus, bien souvent, ils permettent, en jouant, de recharger son GSM. Mais, j’aime aussi les musiciens dans le métro. Je trouve qu’on vit dans un monde très rapide, c’est bien de pouvoir s’arrêter, de se retrouver autour de la musique qui, si on y prête attention, est omniprésente.

Avec Le mot d’absence, c’est un peu le contre-pied de Si seulement je pouvais lui manquer ?

Vous n’êtes pas le premier à le dire, c’est vrai. Ce n’est pas une chanson autobiographique mais j’ai plein d’amis qui n’ont pas de nouvelles d’une mère, d’un père. Ça me touchait d’aborder cette absence avec une vision extérieure, d’éprouver de l’empathie tout en analysant ce qu’il pouvait se passer, comme pouvait-on se rapprocher de ses parents. Nous vivons à une époque où pas mal de jeunes, voire très jeunes, voient leurs parents divorcer et connaissent très vite deux maisons.

Autre chanson forte, SOS. Vous avez marché pour le climat ?

Oui, dans ma ville, à Tournus, nous avons marché. SOS, c’est un appel à l’aide, un cri de détresse, c’est important que les jeunes, en général, s’impliquent là-dedans. Angèle a aussi pris position, c’est le symbole d’une génération qui se rend compte, si on ne bouge pas, il sera trop tard. Greta Thunberg incarne cette prise de conscience. Bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, mais c’est très dur ce qu’elle vit. Il ne s’agit pourtant pas de faire la morale, mais de se dire que si personne ne fait rien, on est mal barré !

Pourtant, aujourd’hui, il y a beaucoup plus de gens qui marchent pour le Black Friday que pour le climat.

Mais il y a le Green Friday. C’est l’occasion pour les magasins de seconde main d’inviter les gens à se détourner du neuf, à aller dans les ressourceries, à trouver leur bonheur à prix cassé. Pas plus tard que ce matin, j’ai lu qu’il faut 2500 litres d’eau pour concevoir un t-shirt. C’est fou, hors-norme. Alors que c’est tellement mieux de donner sa chance au seconde main.

Maelle-premier-album-%C3%A9ponyme-gagnan © Cecy Young

Calogero vient de sortir une intégrale dans laquelle, parmi les inédits et nombreuses maquettes pour d’autres artistes, une de vos chansons: Sur un coup de tête.

C’est un ami qui me l’a signalé : « T’as écouté la maquette sur l’intégrale de Calogero ». J’ai tout de suite appelé Calogero en lui disant: « Si ça tombe, tu la chantes mieux que moi ». Et c’était vrai qu’il la chante bien, différemment. C’est bien que cette maquette s’y retrouve, ça montre tout le travail qu’on a accompli pour partir de la maquette et arriver à la version finale.

Votre dernier concert, quel était-il ?

Je crois que c’était Billie Eilish à la Cigale. C’était fou de la voir dans une petite salle. J’étais comme une dingue. Ma soeur en avait marre, je connaissais toutes les paroles et ça l’insupportait (elle rit). Puis, j’ai hâte d’être en février pour voir Lana Del Rey.

Et le dernier album écouté ?

Al Stewart ! J’adore ce mec. You’re the cat tourne beaucoup chez moi.

Il chante en anglais. Comme vous sur You Go, seule chanson en anglais de cet album… mais initialement prévue en français.

Oui, autant d’autres sonnaient très bien en français autant celle-là me semblait beaucoup plus convenir à l’anglais, trouver plus de punch.

Va-t-il y avoir une tournée ?

Ce n’est pas déterminé, on en parle. Mais, pour l’instant, je me consacre à la promo. Mon album compte onze titres, c’est délicat de partir en concert avec si peu de morceaux. Du coup, on attend, on discute. L’important, pour le moment, c’est de savoir comment l’album est écouté.

Maelle-premier-album-%C3%A9ponyme-gagnan © Cecy Young

Le successeur est déjà en route, donc ?

Je n’ai pas encore de texte mais j’ai des compositions. Le tout est de savoir de qui je vais m’entourer.

Calogero ne sera plus de la partie ?

Il m’a accompagné sur cet album, m’a permis de me découvrir. Il m’a dit : « Tu vas pouvoir travailler, composer, maintenant. On sait que tu es faite pour ça.

Il y a eu des doutes tout au long de cette aventure studio ?

Je doute tout le temps, je me pose trop de questions. Quand on débute, qu’on arrive sur un plateau radio, qu’on est la petite nouvelle parmi des gens bien installés, c’est déroutant. Ça ne se fait pas en un claquement de doigt. Quand je vois le temps que Clara Luciani a mis pour percer…

Maelle-premier-album-%C3%A9ponyme-gagnan © Cecy Young

En plus, en tant que première fille à avoir gagné The Voice, certains m’ont fait sentir que j’étais attendue au tournant. Ça met une pression supplémentaire… que j’ai contrée en prenant le temps de développer cet album.

Le dernier titre de celui-ci, c’est La Marque.

Je l’ai voulu ainsi. C’est un titre au nom déjà marquant mais qui permet d’amener une touche plus douce. J’aimais bien cette idée de conclure sur une évocation de l’amour qu’on peut éprouver, de combien de temps il peut durer.

C’est aussi une manière de dire qu’il n’y a finalement pas que les machines qui ont un coeur. Merci Maëlle et bonne continuation avec ce très bel album.

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Album éponyme

Maëlle

11 titres

40 minutes

Universal Music / Mercury

Sorti le 22/11/2019

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  • 3 semaines après...

 

EscapeToCulture.net (Blog)

https://www.escapetoculture.net/album-maelle-maelle/

 

[ALBUM] MAËLLE, MAËLLE

14/12/2019

En ce moment, beaucoup d’artistes et de groupes sortent leur album (fêtes de fin d’année obligent). Il y a donc le choix. Personnellement, les albums que j’ai écoutés m’ont beaucoup plu. Néanmoins, j’ai eu une préférence pour celui de Maëlle, qui est sorti le 22 novembre dernier. Certes, il n’est pas dénué de défauts (dont je vous parlerai plus tard dans cet article), mais pour un premier projet, je le trouve assez solide.

Pour commencer, le premier extrait, Toutes les machines ont un cœur, est très efficace. Écrit par Zazie et composé par Calogero, dont on reconnaît immédiatement les empreintes respectives, on pense immédiatement à un hymne de la génération actuelle, qui a souvent ses yeux rivés sur les écrans. Par ailleurs, lorsqu’on se penche sur le reste de l’album, on retrouve beaucoup de thématiques qui parlent aux jeunes ayant même âge que la chanteuse. Pour en revenir à Toutes les machines ont un cœur, j’espère que ce single aura du succès, car il a tous les ingrédients réunis pour et en plus, la voix et le style de Maëlle dénotent tout autant que ceux d’autres chanteuses en vogue (comme LouaneAngèle ou encore Clara Luciani).

Maintenant que je vous ai présenté de la chanson d’ouverture, il est temps de vous dire ce que j’ai pensé des dix autres morceaux qui composent ce premier album. Ça me permettra ainsi de dépeindre son univers musical par la même occasion, que je trouve très inspiré par celui de Calogero (puisque c’est lui le mentor de la jeune Maëlle). C’est parti !

  • Le mot d’absence : cette deuxième piste traite du divorce des parents, et plus particulièrement de l’absence du père, avec beaucoup de sensibilité. Les paroles décrivent très bien le sentiment que peuvent vivre des millions d’enfants à travers le monde, en étant à la fois modernes et intergénérationnelles. À la première écoute de cette chanson, j’ai immédiatement su que cet opus ne me laisserait pas indifférent.
  • Le pianiste des gares : je ne peux m’empêcher de penser au titre de France Gall (Il jouait du piano debout), quand j’écoute ce morceau de Maëlle. Il a la même pêche, aussi bien dans la mélodie que dans la voix. Ici, j’aime la manière dont la chanson détaille le ressenti qu’on peut avoir en parlant des musiciens, professionnels ou en devenir (le fait que ce ne soit pas un vrai métier aux yeux de certains). On y ressent de l’optimisme, mais aussi une certaine amertume en écoutant cette troisième piste.
  • L’effet de masse : une chanson abordant le thème du harcèlement scolaire ne pouvait que me toucher, puisque j’en ai moi-même été victime (et que j’ai également participé au harcèlement collectif d’autres personnes). La mélodie au piano est, par ailleurs, un excellent moyen d’interpréter ce texte (je ne vois pas comment on pourrait faire autrement, à vrai dire). J’espère une sortie single pour ce titre, car ça permettrait de renforcer la mise en garde contre ce fléau sociétal. Pour ma part, c’est l’une de mes chansons favorites de l’album.
  • Je t’aime comme je t’aime : on revient à un morceau plus entraînant que le précédent où, cette fois-ci, Maëlle chante avec beaucoup d’entrain et d’amour le lien indéfectible qui la lie à son frère. Personnellement, j’aime me laisser transporter par la mélodie et les paroles, qui me donnent la pêche.
  • SOS : la question de l’environnement et de l’écologie est très importante à l’heure actuelle (et peut-être aussi un peu trop à la mode). Mais qu’importe, on sent que c’est interprété avec le cœur et, même si ce sujet-là me touche moins que d’autre, il résonne autant en moi que les autres morceaux de l’album dont j’ai parlé jusque-là.
  • Sur un coup de tête : alors là, c’est la douche froide ! Même si on nous offre des paroles similaires sur les autres titres, elles ne passent pas ici ! Le refrain a beau rehausser la qualité globale de la chanson, les couplets ne me plaisent absolument pas (notamment à cause des jeux de mots, que je trouve vraiment peu inspirés). Un titre que je zappe à chaque fois !
  • Si : on remonte doucement la pente avec cette huitième piste, bien qu’elle soit conventionnelle dans sa production. En d’autres mots, c’est mignon, sans plus. Mais elle est déjà bien plus appréciable et agréable que Sur un coup de tête !
  • Tu l’as fait : mon ressenti est le même que pour la piste précédente : une chanson française parmi tant d’autres. Avec le temps, j’ai fini par l’apprécier, mais ce soit devenu un coup de cœur pour autant.
  • You Go : cette chanson dénote du reste de l’album, notamment car Maëlle s’essaie à la langue de Shakespeare ici. J’ai lu ici que sa voix rappelait celle de P!nk, mais pour moi, il n’en est rien. Comme pour les deux morceaux précédents, j’ai appris à l’aimer sans vouloir la zapper. Mais au début, ce n’était pas du tout ça, croyez-moi ! Je me disais même que chanter en anglais ne lui allait pas du tout. Avec le recul, je pense que ce titre peut avoir du succès auprès des adolescents.
  • La marque : on conclut avec cette ballade déchirante, où la voix de Maëlle se mêle à la mélodie au piano avec beauté et élégance. À l’instar de L’effet de masse, je trouve que ce style de titre lui sied comme un gant, car ça lui permet de s’exprimer avec sa voix comme il se doit. Et en ce qui me concerne, cette ballade me touche en plein cœur.

Après avoir lu les avis ci-dessus, vous aurez donc compris que ce premier essai de Maëlle m’a beaucoup plu dans l’ensemble. Je pense qu’elle a de l’avenir devant elle et que si elle fait les bons choix, elle pourra perdurer sur le long terme. Cependant, je vais émettre deux bémols au sujet de son opus :

  1. Le premier concerne la composition et l’écriture de ses morceaux. Comme je vous l’ai dit plus haut, c’est Calogero qui a tout supervisé de A à Z. Dans une interview, il disait d’ailleurs que c’était intéressant de produire une nouvelle artiste, « car il y avait tout à construire ». Et ça se ressent dans l’ensemble de l’album : on entend Maëlle à travers Calogero, car il aurait très bien pu interpréter ces onze titres. En plus, on y retrouve des thématiques qu’il a lui-même abordées dans son propre répertoire (l’absence du père, le danger des écrans, le droit à la différence…). Ça peut donc laisser penser que Maëlle n’a pas encore de véritable personnalité artistique.
  2. Le second concerne la manière dont la jeune chanteuse utilise sa voix. Je trouve qu’elle a un joli timbre de voix et que celui-ci mérite d’être mis en avant dans ses chansons. Mais je trouve aussi qu’elle a trop tendance à « gueuler ». C’est bien de montrer qu’on a de la voix, mais il faudra qu’elle apprenne à l’utiliser et à la moduler correctement. Je reste indulgent à son égard, comme elle débute à peine sa carrière.

Pour terminer, je pense qu’elle peut toucher un public adulte (à commencer par celui de Calogero). Pour moi, son style n’est pas à ranger à côté de Louane (que j’aime beaucoup, attention), cette dernière ayant surtout un public d’enfants et d’adolescents. Et puis, Maëlle me rappelle beaucoup Céline Dion durant ses jeunes années : une chanteuse qui avait un talent vocal inné et qui a su interpréter les chansons qu’on lui a écrites et composées. Je l’imagine même parfaitement chanter les titres de l’album de Maëlle (avec des paroles différentes qui soient en accord avec son âge, bien évidemment). C’est peut-être pour ça aussi que Maëlle me plaît bien finalement !

 

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