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Mylène Farmer - Discographie (2023)


Aerial

Mylène et vous ?  

55 membres ont voté

  1. 1. Votre lead single préféré ?

    • Maman A Tort
      0
    • Sans Contrefaçon
    • Désenchantée
    • XXL
    • L'Âme-Stram-Gram
    • Fuck Them All!
    • Dégénération
    • Oui Mais ... Non
    • À L'Ombre
    • Stolen Car
      0
    • Rolling Stone
      0
    • À Tout Jamais
  2. 2. Votre album préféré ?

    • Cendres De Lune
    • Ainsi Soit-Je ...
    • L'Autre
    • Anamorphosée
    • Innamoramento
    • Avant Que L'Ombre ...
    • Point De Suture
      0
    • Bleu Noir
    • Monkey Me
      0
    • Interstellaires
    • Désobéissance
      0
    • L'Emprise
      0
  3. 3. Votre concert préféré ?

    • En Concert 89
    • Live À Bercy 96
    • Mylenium Tour 99
    • Avant Que L'Ombre ... A Bercy 06
    • Tour 2009
    • Timeless 2013
    • Live 2019
    • Nevermore 23-24


Messages recommandés

Le 06/11/2019 à 13:52, Pol Ramirez Del Piu a dit :

Je trouve la version sans Sting bien plus intéressante ! Mylène se lâchait plus !
Avec lui elle est comme bloquée vu qu’il ne bouge pas (mis à part leur petite danse ...)

 

44zr.gif

 

 

 

HS, mais ce costume m'a fait un drôle d'effet dans le film.
Il rend MF très chétive (le noir moulant n'aide pas), surmontée par une perruque choucroutée qui semble beaucoup trop grosse pour elle. ?

  • Haha 1
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  • 2 semaines après...

Je trouve l'album live assez bon

 

- j'adore

.  •coming from the vortex

.  • interstellaire 

.  • sans logique

.  • rolling stone

.  • pourvu qu'elles soient douces

.  • stolen car (alors que je l'aimais pas au concert).

     • california

.    • l'âme stram gram

.    • un jour ou l'autre

.    • ainsi sois je...

.    • innamoramento 

.    • histoires de fesses

.    • désenchantée

.    • rêver 

.    • je te rends ton amour

.    • l'horloge

 

- j'aime pas trop :

.    • des larmes

.    • m'effondre (que j'adoré au concert, absence du public sur l'audio)

.    • hard hip hop

.    • sans contrefaçon (la coupure du long rappel)

.    • sentimentale (version courte)

.    • medley c'est dans l'air/fuck them all (j'aurais préféré "c'est dans l'air en entier).

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  • 2 semaines après...

Mon Top 10 :

 

Révélation

 

il y a 51 minutes, Marceau a dit :

Un petit Top 10, ça fait longtemps tiens. Le Top 5 ne changera probablement pas avant un petit moment, alors que les 5 derniers titres du Top 10 eux peuvent changer bien plus souvent et je les mets globalement au même niveau.

 

1. Mylène S'en Fout : le mood, les paroles, la musique, l'atmosphère, les choeurs, cette chanson me procure vraiment toutes les émotions et j'adore tout ce qu'elle me peut me donner. Depuis la première écoute elle est Number One, je n'ai pas envie de changer tout de suite.

2. Méfie-toi : un tube ! Le pont est une des choses les plus jouissives qu'il m'ait été donné d'entendre. Et puis ce rire, ces paroles, cette instru !!!

3. Pardonne-Moi : encore une fois mais purée l'instru. Une perle ! Là aussi elle me fout les frissons, le titre est juste canon. 

4. Que Mon Coeur Lâche : je trouve le titre tellement représentatif des 90's, on y retrouve bien l'ambiance, et puis quel clip!! Mon favoris avec Je Te Rends Ton Amour. Ce refrain, cette ligne de basse :throb:

5. Sentimentale : un tube manqué, un titre festif qui me fait chialer, c'est addictif.

 

6. Diabolique Mon Ange (Live 2013) : le solo est jouissif.

7. Point De Suture : je chiale.

8. Pas Le Temps De Vivre : je plane (et chiale).

9. Pas De Doute : je bouge mon booty.

10. Effets Secondaires : une instru de dingue, une ambiance, un chef-d'oeuvre.

 

Mais aussi On Est Tous Des Imbéciles (Version Longue), Allan, Alice, Sans Logique, Avant Que L'Ombre, Je Te Rends Ton Amour, City Of Love, Prière, Consentement, Et Si Vieillir M'Etait Conté, Serais-tu là..........c'est trop dur. :crybaby:

 

 

 

Qu'est-ce que j'aime XXL Version 2013 :throb:

C'est doux, c'est mélodieux, ça fait du bien aux oreilles.

 

Et pour répondre à @EnferAnimé (j'en profite vu que je suis sur ce topic), personnellement j'adorerais une petite collab' avec Mirwais (je crois que je l'idéalise un peu trop), et les producteurs qui ont bossé avec George Michael sur Patience (Johnny Douglas, A Touch Of Glass, le trio Niall Flynn/James Jackman/Ruadhri Cushnan). Tout ça avec un retour de Feder et The Avener. Je dois avouer être intéressé par un peu d'électro-soft/lounge/dance moderne, je la verrais bien là-dessus (Prière en est un petit premier aperçu). Malheureusement elle marche aux rencontres, et malgré le fait qu'elle commence à aller voir ailleurs je doute qu'on puisse jouer à ce jeu du "j'aimerais bien la voir travailler avec..." comme on pourrait le faire avec Vanessa Paradis ou autres.

 

En tout cas, je peux croire à un album l'année prochaine, mais avec Julia dans les cartons, je suis partagé entre elle cherche sa relève (indication qu'elle va s'arrêter), ça va lui bouffer de son temps et donc pour faire son propre album elle n'aura pas eu l'ennui qu'il lui faut pour ressentir le besoin d'écrire et de se bouger, ou : elle va profiter de l'élan que lui a donné la Résidence et des retours positifs pour continuer à sortir de la musique tant qu'elle en a envie et qu'elle s'en sent capable.

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Interstellaire (si on enlève la reprise avec Sting) commence a devenir un de mes album préférés d'elle, c'est une sorte d'anamorphosée des années 2010 et c'est une petite merveille pop rock... C'est à mon sens un de ses albums les mieux écrits... "A rebours" est vraiment travaillée pour une chanson de Mylene Farmer période 2010...

 

Je sens beaucoup d'inspiration dans le travail de cet album et pourtant un exploitation bâclée ... 

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Mylène cavalière. Je découvre ces photos datant de 1998, dans le cadre des 30 ans de cinéma de Mario Luraschi, dresseur de chevaux pour le cinéma. Celui qui l'aida pour le clips de "Pourvu qu'elles soient douces". Elle était d'une beauté divine, je trouve.

 

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Et ce beau cheval c'est Baturo que l'on voit dans le clip de "Je te dis tout". Il était dans le film "Jappeloup" de Guillaume Canet également.

IMG_3521_2.JPG

 

Voilà c'était un message hautement intéressant de Mylène Noël:

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Le 09/12/2019 à 14:47, M-Rick a dit :

Interstellaire (si on enlève la reprise avec Sting) commence a devenir un de mes album préférés d'elle, c'est une sorte d'anamorphosée des années 2010 et c'est une petite merveille pop rock... C'est à mon sens un de ses albums les mieux écrits... "A rebours" est vraiment travaillée pour une chanson de Mylene Farmer période 2010...

 

 

 

Nul besoin de barreaux, de croix.
On s'enferme tout seul, parfois.

❤️

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[ Je me permet de transférer mon pavé ici, car dans la partie actu "Album Live 2019" il risque d'être vite balayé par l'actu du DVD live, les prochaines rééditions...]

 

Désolé d'avance pour le pavé ? j'avais envie, comme ça, de rédiger mon "bilan", ce que je tire de la décennie 2010 qui s'achève en même temps que l'ère Désobéissance. Je veux parler de la décennie 2010 chez Mylène bien-sûr.

Je me dis que c'est un lieu d'échange, de partage entre fans, alors voilà, j'avais envie d'échanger cela avec vous.

 

L’ère Désobéissance se termine, et avec elle, la décennie 2010, une nouvelle décennie dans la carrière de Mylène Farmer.

Une décennie plutôt prolifique pour la chanteuse qui nous a offert 4 albums studios (soit 49 nouvelles chansons), un best-of et des chansons hors album studio (soit 6 nouveaux titres), une tournée de 39 dates en 2013 et une résidence de 9 concerts à Paris en 2019, 19 nouveaux clips, des dessins et illustrations, un nouveau film, un livre de près de 100 photos inédites, la production et l’écriture pour une nouvelle chanteuse… La décennie 2010 ne m’aura pas laissé indifférent, comme pour beaucoup de fans de Mylène, j’ai été bousculé par certains choix artistiques, certains virages, certaines évolutions. Couronnée en 2012 par un NRJ Music Awards de diamant pour l’ensemble de sa carrière, la chanteuse a acquis depuis un statut d’icône plus que jamais renforcé par sa discrétion médiatique, l’indépendance artistique à toute épreuve dont elle semble jouir, et la volonté, pour moi, d’affirmer de plus en plus la primauté de Mylène Gautier sur Mylène Farmer.

Je suis toujours frappé, positivement, de constater que l’artiste veille, peut-être inconsciemment, à entretenir une certaine « chronologie » dans l’évolution de son personnage et de sa carrière.

L’album Bleu Noir, paru en 2010, est un événement fondateur qui ouvre une décennie de tous les paris et de toutes les émancipations pour Mylène. Ce premier album sans Boutonnat arrive à point nommé, il a permis d’enrichir l’univers musical de la chanteuse, aidée par les talents de Moby, RedOne et du groupe britannique Archive, de mener « seule » son projet qu’elle a assez bien défendu lors de ses interviews radios de l’époque. Ce projet nous a montré une Mylène plus simple, qui s’aventure dans de nouveaux sons, de nouvelles ambiances, et sa capacité à exister musicalement sans Laurent Boutonnat, son double-artistique depuis toujours. Malgré ses failles, une trop grande hétérogénéité, une impression parfois de brouillon, j’aime bien ce Bleu Noir, plus Noir que Bleu d’ailleurs, qui se savoure tranquillement une journée d’hiver, mention spéciale à 5 titres : Diabolique mon ange, Moi je veux, N’aie plus d’amertume, Light me up et le génial M’effondre qui s’est si bien révélé lors des derniers concerts.

S’en est suivi un best-of, intitulé 2001.2011, assez mal-aimé chez les fans, c’est vrai que le strict minimum en terme de marketing et d’implication artistique a engendré une compilation aux airs de disque-commande. Il n’empêche, cette compilation des singles de la décennie précédente nous montre les « talents » lithographiques de la chanteuse (initiée par David Lynch, chacun se fera son avis...), la première évolution musicale générale de la chanteuse « post-grande époque » (1984-2001, pour pas mal de fans), deux inédits qui ne resteront pas dans les annales… (surtout l’effroyable –mais culte- Be Me) et une superbe série de photos, pour la promotion du best-of, réalisée par Bruno Aveillan pour l’interview de Mylène sous forme d’abécédaire dans le magazine Citizen K.

L’album Monkey Me, sorti en 2012, marque les retrouvailles artistiques entre Mylène et Laurent Boutonnat, mais, avec le recul, c’est un sentiment de rejet qui s’est créé chez de nombreux fans à propos de ce 9e album studio. Certes, je trouve aussi les arrangements (certains) assez mauvais, voire fatigants, mais, comme pour tous les albums de Mylène, je ne peux m’empêcher d’y trouver des points positifs, et c’est un album qui, pour moi, conserve toute sa place dans la discographie. Au niveau de l’écriture, c’est pour moi le meilleur de la décennie, c’est ici que je la trouve peut-être la plus sincère, la plus touchante, une envie de se libérer quelque peu du personnage Farmer traditionnel, et c’est à ce jour le dernier témoignage musical commun entre Mylène et Laurent. Musicalement, c’est une autre histoire, même si Laurent se révèle toujours aussi brillant dans les deux balades de la galette, et dans quelques titres qui sortent du lot comme Nuit d’hiver, A force de, Elle a dit. D’autres titres, comme A l’ombre, J’ai essayé de vivre, Tu ne le dis pas, même s’ils ne sont pas mauvais, souffrent d’une lourdeur dans les arrangements, une musique un peu trop brute et sans nuances, une impression d’épuisement auditif apparaît au bout d’un moment (impression insufflée par l’usage des fameux « pouet-pouet » klaxon et par un trop plein d’instruments synthétiques). Mais il n’empêche, cet album nous montre une Mylène plus humaine, avec de l’humour (Love Dance, un de mes guilty pleasures), et certains titres se détachent clairement pour moi, avant tout pour leur texte, je veux parler de Elle a dit, Tu ne le dis pas, J’ai essayé de vivre, Quand et le sublime Je te dis tout. Au bout d’une année 2013 où l’exploitation de Monkey Me a brillé par la quasi-absence médiatique de sa génitrice, la tournée Timeless 2013 démarre début septembre pour nous offrir, à ce jour, la dernière tournée de la chanteuse. Comme pour tout avec Mylène, les avis évoluent, changent, en fonction du moment, de l’humeur, du vécu. Les albums suivants ont, hélas pour Monkey Me à mon sens, dépoussiéré quelque peu l’univers Farmerien et Timeless a souffert d’une comparaison sans cesse faite avec l’électrique et exaltant Tour 2009. Je l’ai trouvée bien étrange cette tournée Timeless 2013, même si je me méfie de nos avis, ils n’étaient pas les mêmes, de mémoire, dans la salle, et quelques temps après. Dans la salle, le plaisir a bien souvent remplacé les manques et les attentes déçues ressenties quelques temps plus tard, ou entre deux concerts, en tout cas pour moi. La chanteuse s’est montrée plus distante lors de cette tournée, plus « mécanique », et pourtant, même si je partage cet avis avec du recul, je ne ressentais pas forcément cela lors des trois dates auxquelles j’ai assisté. J’ai eu l’impression qu’elle souhaitait offrir, plus qu’un show, un concert, avec plusieurs moments au pied-micro, simples avec les musiciens, à nous délivrer, dans une justesse parfois toute relative, ses messages. Malgré les défauts vocaux de cette tournée sur lesquels je ne reviendrai pas, car maints fois évoqués, je fus assez scotché par son interprétation de Diabolique mon ange. J’ai senti qu’elle en avait envie, qu’elle en avait besoin, de défendre ce Bleu Noir. La rumeur dit que ce Timeless 2013 l’aurait épuisée, et que l’ambiance avec Boutonnat était mauvaise… réalité ou pure fantasme de fan, peu importe, elle restera pro jusqu’au bout, et nous livrera une interview remarquable de confessions et de pudeur (c’est assez rare pour le souligner), à Paris Match au début de la tournée. J’ai aimé le côté spatial de ce concert, son entrée en scène, cette superbe version de Je t’aime mélancolie, ces robots innovants et les supports vidéos qui ont suivi, avec de nombreux bonus techniques sur la conception du spectacle. J’ai regretté, toutefois, une setlist assez peu surprenante (concernant les premiers albums et les choix faits pour le dernier album), une froideur assez palpable, la non-présentation des musiciens par Mylène (devenue hélas une habitude depuis 2009) et l’absence d’un décor en dur (qui est la mode apparemment, de nos jours, mais comme les modes m’indiffèrent, je ne me satisfais pas de cet « argument »). Avec ce spectacle, je pense qu’elle a achevé une certaine histoire du personnage Farmer, en s’échappant dans ce halo de fumée vertical après le dernier titre.

Le milieu de la décennie 2010 nous renvoie Mylène du fond de l’espace avec le « lumineux big-bang » (ainsi qualifié par Gala à l’époque) nommé Interstellaires, 10e album studio de la star. Exit Boutonnat, à nouveau, bonjour Martin Kierzsenbaum, producteur et compositeur américain, qui co-composera avec la chanteuse la quasi-totalité de l’album. Lumineux, aérien, léger mais toujours poétique, l’album est à l’image de sa très belle pochette : une bouffée d’air frais, une vague bienfaisante et une nouvelle évolution chez Mylène. Une nouvelle émancipation aussi, dont l’interview au JT de TF1 pour la sortie de l’album montre une Mylène assez bavarde, magnifique, visiblement heureuse, nous parler de l’envie d’ailleurs, de terrains vierges, de voyage vers l’inconnu. J’aime beaucoup ce disque, ses références cosmiques ici et là, ses tentatives funk sur C’est pas moi, ses guitares et ses ambiances sur Interstellaires, Love Song, son message d’espoir sur City Of Love. Je retiens aussi le sévère et mystérieux Pas d’access (quel dommage de ne pas l’avoir eu sur scène dernièrement...), l’envoûtant Voie lactée dont les refrains et l'instrumentation m’ont fait ressentir des sensations inédites chez Farmer. La sortie, fin août 2015, du duo entre Mylène et Sting, Stolen Car, ne laissait rien présager de l’ambiance globale de l’album. Comme souvent chez Mylène, le premier single est en décalage avec l’identité musicale générale de l’album. The Avener a su apporter sa patte et sa modernité à ce titre, que je n'aime pas du tout dans sa version originale (à la base une chanson en solo de Sting parue en 2003), et Mylène d'ajouter sa touche sexy et so french. Malgré la pauvreté du texte, je pense qu’elle a eu raison de faire ce duo, qui lui a apporté une nouvelle collaboration et une nouvelle pierre à l’édifice, un petit moment de gloire à la télévision américaine chez Jimmy Fallon, et un live sur NBC (bon, il vaut ce qu’il vaut… mais c’est en live ! Et je le trouve pas si mal). Le voyage spatial se termine avec la 11e piste, Un jour ou l’autre, où Mylène, comme toujours, a su m’atteindre avec ses aigus divins. Le texte est poignant, poétique, évoque ces « peintres de lumières » que nous sommes. Il me bouleverse. Cette chanson a vraiment pris, pour moi, une autre dimension avec sa merveilleuse interprétation en live, lors des concerts de juin 2019. Émouvante, touchante et juste, Un jour ou l’autre en live fut un des moments de grâce du dernier spectacle. Je regrette, pour cet album, une exploitation trop vite avortée, comme trop souvent chez Mylène depuis Bleu Noir, les deux/trois premiers mois concentrent l’essentiel de la promotion, puis, le néant, ou presque. Mais aussi, un sentiment de trop peu, pas assez de chansons, je l’aurais voulu encore plus audacieuse musicalement, textuellement surtout, même si ce sont plutôt des envies, plus que des reproches. Le très beau clip de City of Love aurait mérité une meilleure promotion, plutôt que cet incompréhensible featuring avec Shaggy, navet musical pour moi. Dommage, mais l’essentiel, c’est l’album, les chansons, finalement, ce qui existe. Elle aurait pu tout arrêter depuis déjà quelques années. Elle a choisi de poursuivre cette longue conversation entamée avec nous, ses fans, depuis plus de trente ans.

Autre idée que j’aurais aimé voir se faire jour, en complément de ce beau livre de photos inédites Fragile, sortie en mai 2015, où Mylène apparaît dans diverses positions dans un univers dépouillé, argileux, intime. J’aurais bien aimé, pour appuyer ce projet, un album concept, logé au cœur du livre, avec des titres doux, mélancoliques, organiques, en rapport avec la fragilité des photos. De nombreuses chansons pour une parenthèse avant Interstellaires. Mais deux albums studios la même année, nous n’avons jamais vu ça. Et artistiquement, cela aurait-il fait sens ? Bref, c’est la subjectivité et l’amour du passionné qui parle, ici, avant tout.

Un changement de maison de disque plus tard, et ainsi, encore une nouvelle évolution dans sa carrière, on va d’abord retrouver notre Mylène au cinéma, début 2018, dans Ghostland, réalisé par Pascal Laugier (le papa du clip City of Love, bijou de poésie). J’imagine son excitation, elle, passionnée de cinéma, qui se rêvait actrice, de retrouver le cinéma 24 ans après la douloureuse aventure de Giorgino. Multi-récompensé au prestigieux festival de Gérardmer, Ghostland m’a plutôt plu, pour sa psychologie torturée, sa réalisation impeccable, et la prestation de Mylène, bien qu’assez faiblarde à mon goût, a été saluée. En tout cas, j’aime la voir oser, jouer madame tout le monde, même si ce rôle reste secondaire, c’est un plaisir et ça fait bizarre de la voir ainsi. Elle s’est donnée à fond pour ce rôle, et j’ai très envie de la revoir au cinéma désormais. Son aura et sa classe se sont une fois de plus illustrées lors de l’avant-première événement au cinéma le Grand Rex, à Paris, le 12 mars 2018.

Mais, en cette année 2018, c’est avec son nouvel et dernier album en date que Mylène m’a le plus surpris, voire déconcerté. Désobéissance, majoritairement composé par Feder, complété par des réalisations d’autres artistes, est une bombe lâchée en septembre 2018. Première bombe, Rolling Stone, a un effet net et très négatif chez moi. Je suis dans le rejet total, les premières semaines, et puis bon, on s’habitue, dominé par la subjectivité et surtout, par l’indulgence. Il n’empêche, à nouveau, elle ose. C’est un pavé dans la marre qui tranche radicalement avec tout ce qu’elle a fait auparavant. Je n’aime pas la chanson, du moins à l’époque, mais j’admets avoir été bien bousculé ! Deux passages TV plus tard et un JT, une deuxième bombe est lâchée, N’oublie pas, en duo avec la chanteuse LP. Je découvre ce titre lors de mon voyage aux Etats-Unis, j’ai aimé cette sensation, de suivre ce retour très progressif à 9000 km de la France. Hyper radiophonique, commercial mais pas sans saveur, ce titre aurait dû selon moi être un succès. Il me réconcilie musicalement avec ce retour, après la mauvaise surprise Rolling Stone. Une troisième bombe explose en août, on découvre la pochette du prochain album studio, le 11e, intitulé Désobéissance. Iconique, esthétique, réfléchie, toute en symbolique, cette pochette fera parler d’elle dans les médias, et c’est sans doute sa meilleure depuis des lustres. La décennie s’achève donc par cet album, lui-même tel un épilogue de la décennie de tous les paris, de toutes les évolutions. Froid, pointu ici et plus léger là, électronique, parfois sans âme et moins poétique peut-être, mais diablement efficace, nouveau, fascinant. Je suis assez impressionné par cette capacité qu’elle a à évoluer, parfois assez radicalement, tout en gardant un peu de son éclat, de son mystère, de sa patte. Je me souviens de cette toute première écoute au casque, dans mon lit, de l’album intégral, lors de sa sortie. Bien aidé par des sentiments amoureux en ébullition pour celui qui allait devenir l’homme de ma vie à ce moment-là, l’expérience de Désobéissance au casque a fait naître chez moi quelques larmes de plaisir et une sensation de délivrance. Je retiens les chansons Désobéissance, Sentimentale, Des larmes, Parler d’avenir, Get up girl, et le bouleversant et très aigu (pour mon plus grand plaisir) Retenir l’eau. Je suis moins convaincu par Rolling Stone, même si je la supporte assez bien aujourd’hui, je la trouve bien plus faible finalement que les autres productions de Feder sur le disque, mais aussi par les titres On a besoin d’y croire (je déteste la mélodie) et, surtout, par le titre Prière, une horreur pour moi, trop actuelle, trop d’aujourd’hui. Les clins d’œil à sa carrière passée disséminés dans tout l’album sont délicieux et nous rappelle au bon souvenir de sa collaboration avec Boutonnat. Toute cette ère est une réussite en terme d’imagerie, de supports, les photos et l’exploitation très longue de l’album (ce n’était plus arrivé depuis 10 ans) ne sont pas pour me déplaire. Les nombreuses interviews radios qu’elle a accordées, souvent intéressantes et où on sent la chanteuse plutôt à l’aise, contrastent positivement avec ce fiasco du JT de TF1 du 30 septembre 2018. J’ai regretté son attitude, trop perchée, à moitié en larmes, parlant peu de l’album au final (il faut aussi considérer la nullité des questions en face, je vous l’accorde bien volontiers). Les concerts qui ont suivi, enfin, ont clôt 30 ans de scène, et comble du symbolisme, Mylène termine le concert comme elle l’avait commencé en 1989, sur le magistral L’Horloge, poème de Baudelaire merveilleusement mis en musique par Laurent. Setlist parfaite, presque trop belle pour être vraie, avec le retour inespéré de Sans logique, la claque M’effondre, la claque Interstellaires, la claque Innamoramento, la claque Un jour ou l’autre… Sans parler des réorchestrations parfaites. Dommage qu’elle était, à nouveau, si froide, qu’un décor en dur manquait, que la salle ait été trop grande à mon goût… mais j’ai senti à nouveau son aura, du mieux vocalement, de la gravité et de la solennité. La dernière fois peut-être qu’on la voit sur scène, tous les signes et les symboles vont en ce sens, la rumeur voire l’hypothèse n’a jamais été si forte. Nous verrons bien.

Quand une artiste a pris une telle place (musicale, poétique, artistique) dans sa vie, et je parle pour moi, mais je pense que beaucoup de fans me comprendront, comment vouloir qu’elle s’arrête ?  à la fois « déjà », mais en même temps, « déjà » 35 ans de carrière. Qu'on ait aimé ou pas telle ou telle chose, cette décennie n'aura laissé aucun fan indifférent, elle fut déconcertante, parfois décevante, souvent intéressante, toujours passionnante. Pour la prochaine décennie, mon souhait, bien évidemment, c’est de continuer à vivre ces émotions, à travers de nouvelles chansons, de nouveaux projets, et pourquoi pas, la scène. Personne n’a la vérité, elle-même ne doit être sûre de rien. Dans tous les cas, je serai là, présent, à retrouver enfin peut-être un écho. Fan, jusqu’au bout :) 

 

Merci d'avoir pris le temps de me lire !

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C’est bizarre! Pour moi, Priere ne sonne pas du tout comme un « son actuel/ son du moment ». Au contraire, je trouve encore et toujours qu’il s’agit du titre le plus original et intemporel de l’album (et l’un des titres les plus réussis de la decennie). Et surtout, tellement envoutant et hypnotique!

 

J’ai systematiquement les images de la fameuse danse du cobra tirée du Tombeau Hindou de Fritz Lang qui me viennent à l’esprit quand je l’écoute. 

 

 

 

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Le son est pas super, mais joli remix mis au goût du jour de ce titre ancien :

 

 

 

Sinon je suis retombé sur Untitled et je trouve que pour le coup il reprend les codes de l'ancienne MF, avec une certaine auto dérision sur son personnage des années 80-90 (?). Un bon mélange entre le côté sombre des débuts et une musique ni trop moderne ni trop ancienne. Je trouve qu'il a toute sa place avec ses titres un peu OVNI du style Alice, Porno Graphique, la ronde triste....

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