Aller au contenu

Elite (Netflix) - Saison 05 le 08 Avril


Messages recommandés

J

J'ai fini de regarder cette série il y a peu tout seul et là je la regarde de nouveau avec mon copain

La ligne narrative sur Omar et Ander est clairement pour moi la mieux établie et la plus intéressante : un couple d'ados homos issus de milieux diamétralement opposés , confrontés à tous les obstacles possibles. et faisant un apprentissage de l'amour douloureux et lumineux à la fois. Quelle belle histoire ! J'ai une infinie tendresse pour ces deux garçons (deux "taiseux" , chacun dans leur genre) qui se retrouvent souvent en décalage (chose tellement réaliste) , s'apprivoisent tant bien que mal (entre les complexes divers d'Omar et les saillies autodestructrices d'Ander), se blessant de leurs carapaces respectives mais qui s'aiment profondément. La scène finale de la 3 parait trop belle peut être à certains mais si on  observe bien leur cheminement , les obstacles  affrontés et ce que déclenche ce que dit Youssef à son fils ,ce n'est pas illogique du tout.Pour Ander, la BO de son évolution c'est un peu "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve" et Omar, "Fais moi une place"

 

Révélation

la scène finale est pour le coup maitrisée..A regarder vite, on se dit "tiens, un finish à l'eau de rose, façon feuilleton amerloque..Omar a Ander dans la peau (et vice versa) quand il est tétanisé à l'aéroport, qu'il regarde Nadia , elle sourit, émue de ce qu' elle comprend.On peut entendre de façon subliminale "Je ne peux pas; c'est mon amour"(je sais pas pourquoi j'ai pensé à cette réplique de Willow à propos de Tara dans Buffy S5)..Superbe moment , qui évite les excès de pathos, et donne à voir un  "accord tacite" entre le grand frère et sa petite sœur...Nadia d'autant plus émue que le choix de son frère de rester pour être avec l'homme qu'il aime  fait écho à son désir étouffé  de  faire pareil pour Guzman (qu'elle appelle dans la foulée) . il y a qqch qui devient évident pour lui d'autant plus que son père a levé l'air de rien une des barrières mentales qui les a beaucoup malmenés, son chéri et lui.Quand il entend son père parler de son "petit ami", y a comme un déclic.tout reprend sa place dans sa tête.  C'est très bien joué car on  a l'impression dans les interactions entre le père et le fils qu'Omar le remercie d'une part de l'accepter mais aussi de l'aider à  faire son choix. Youssef regarde son fils et voit sa souffrance , palpable, à l'idée de partir loin de son "novio", malade. On peut alors interpréter: "on n'abandonne pas les gens de sa famille" lui a enseigné son père et pour Omar, "Ander est sa famille" (Ep 4)..C'est la tempête sous un crâne pour Omar parce  qu'il sait seulement depuis la veille (ou qq jours avant) qu' Ander (et ses éternelles stratégies sacrificielles ) n'a cherché dans sa tête, d'une façon à la fois conne et sublime,  qu'à l'épargner.L'histoire avec Alexis n'existe pas alors que lui a fini par céder aux avances de Mallick: il ne peut complètement  en vouloir à Ander et est travaillé par la culpabilité.. D'une certaine façon, le geste d'Ander fait "mal" tellement il est "beau" au fond  et je pense qu'Omar (qui en morflé avec tout ça) réalise peu à peu qu'il y a de l'amour là dedans ("tu veux jouer les grands  romantiques"lui disait il au début de la saison) . Il est fort à parier que les dernières paroles d'Ander "j'ai besoin de toi" ("A ti") lui trottent dans la tête. "C'est peut être sur le fil du rasoir  ( et émotionnellement, on ramasse !!) mais le cheminement 'est très pertinent psychologiquement  .. .

 

Une fois à l’aéroport, confronté à la situation "concrète "de ne peut être jamais le revoir, la perspective d'abandonner "son âme sœur" lui devient insupportable, mettant un terme  à cette fuite en avant entamée quelques temps plus tôt.Il y a un peu de culpabilité aussi mais on sent bien que ce n'est pas le ressort principal ici. Son amour pour Ander n'était pas mort mais seulement   blessé et obscurci. Plus d'interaction avec le "mauvais génie" de l'histoire,  Mallick, parce qu'au fond, il en a absolument rien à carrer . Mallick regarde ça d'ailleurs d'un air circonspect et désolé, quelque part sans surprise et probablement sans bien comprendre.En echo final , Guzman a le regard attendri du spectateur devant des retrouvailles ...Son discours "je suis un putain de boomerang" me confirme qu'il a bien pigé ce qu'a voulu faire Ander et il lui répond à la seule hauteur possible: par une déclaration d'"amour absolu. Ander qui vient d'apprendre sa rémission est pensif, comme un gracié de dernière minute("je m'en suis sorti" mais il n'est pas là)  et quand il voit Omar, il le regarde de façon un peu incrédule. . la manière dont Omar s'adresse à lui le charme et le touche tout de suite. De qqch qui aurait pu être pompeux, il se dégage un espèce de naturel . Il y a des moments dans la vie qui sont des instants de grâce et où les bonnes nouvelles arrivent par paquet de 10. c'est bien de savoir montrer cela, aussi ...Au demeurant, les couleurs de ces scènes sont juste magnifiques...

https://www.youtube.com/watch?v=Rz5XkStn4iI

   .

Quand on regarde bien"Omander" , c'est  un "amour véritable" qui s'impose à soi, construit dans l'épreuve (et qq part renforcé) ,  où le sentiment du bonheur de l'autre peut   l'emporter sur le sien propre.Comme l'a déclaré Aron Piper, il y a qqch de "très pur"entre eux...  Les acteurs savent rendre palpable cela par la tendresse qui se dégage d'eux, de leurs regards, de leurs étreintes (sans tomber dans l'effet "chatons" qu'ont certaines séries avec les jeunes couples gay ) tout en sachant montrer qu'ils ont l'age de leurs artères.... C'est mené avec talent , que ce soit au  niveau de l'écriture comme du jeu des deux(qui est loin d'être monocorde ) , en entretenant la frustration du spectateur qui se dit "mais, merde parlez vous, bon Dieu" et qui peut se désoler de les voir se faire du mal sans vraiment le vouloir  ou s'émouvoir de les voir entrer en symbiose. "Faits l'un pour l'autre", complémentaires et se ressemblant beaucoup sur plein d'aspects, les deux protagonistes ont toutes les clefs pour vivre maintenant un amour durable,.

   . 

Il faut leur souhaiter en cas de saison 4 d'avoir un peu de répit cette fois...car au delà de l'envie de les voir se faire davantage de papouilles  que de se blesser (le plus souvent involontairement et inutilement,par refus de communiquer et paradoxalement parfois en voulant protéger l'autre), ce serait cohérent d'établir qui'ils aient appris à mieux se connaitre (le dernier regard d'Ander sur Omar dans la scène finale du retour des redoublants) et se comprendre et que  dorénavant ils naviguent davantage vers des terres  plus sereines.

 

En tout cas, c'est une sacrée leçon de la part des Espagnols de présenter ainsi un couple de cette trempe.Finalement, la plus belle histoire d'amour de la série, c'est la leur. le sujet est traité avec grâce et consistance et n'est certainement pas la caution gay friendly du show. peut être parce que l'approche c'est avant tout de montrer une histoire d'amour et pas nécessairement une histoire d'amour "gay"  ..Leçon de tolérance pour beaucoup, véritable arme à désarmer l'homophobie   et d'espoir pour les gamins qui dans le monde réel rêvent d'une belle histoire.  .

  • Like 2
  • Thanks 2
Lien vers le commentaire
  • 4 semaines après...

Bon bah j’ai regardé. C’est pas très crédible ni dans les situations, ni dans l’évolution des personnages globalement écrits comme tant de stéréotypes de ce type de série avant eux. Les histoires d’amour ne sont pas très crédibles non plus (certaines vraiment pas même) mais je me suis laissé porter notamment parce que le suspense du montage par ellipse permet d’être tenu en haleine.
La photographie est jolie et la bande son très sympa.

C’est un guilty pleasure quoi. Rien de plus pour moi.

Je m’arrêterai à ce cycle qui finissait déjà par tourner en rond.


Le dernier épisode me laisse un goût un peu amer tant la conclusion est invraisemblable. J’avoue avoir éclaté de rire quand ils ont évoqué le “plan”.

  • Confused 1
  • Sad 1
Lien vers le commentaire

J'ai commencé à regarder la série la semaine dernière.

J'en suis actuellement au début de la saison 2.

 

C'est bien, mais pour l'instant je trouve que le sort s'acharne toujours sur le même camp (les boursiers et leurs amis) avec toujours la même flic qui ne comprend rien, et ça devient un peu gonflant à la longue. 

Je me doute que ça va changer, mais ça met beaucoup de temps à se "rééquilibrer" . 

 

Lien vers le commentaire

Il faudrait développer ce que vous ne trouvez pas cohérent...je trouve au contraire,qu'on joue assez bien avec les stéréotypes (la "marquisette" par exemple, qui est victime de l’image qu'elle véhicule, image qui exerce aussi un attrait sur les fans ) ,un peu  inhérents à ce genre de série et je ne vois rien qui dénote vraiment psychologiquement. les situations peuvent être "extraordinaires" sans forcément être irréalistes...d'autant que les ados sont précisément ceux qui aiment se construire des personnages...Y a pas de personnages "en sucre" en tout cas, même la "bonne copine " Rebecca , bout en train qui prend la succession du créneau occupé par Christian et qui s'avère plus complexe et intéressante  que son "étiquette" de funarde. Cette série est par exemple des kilomètres au dessus de "13 reasons why" que j'ai juste trouvé  insupportablement bavarde  bourrée d'incohérences, de longueurs poseuses et inutiles, de personnages tarabiscotés . 

L' épisode final et son pacte de solidarité façon "crime de l'orient express" est vraiment bien foutu: C'est un pur dénouement , dans tous les sens du terme. 

 

Une chose peut être, c'est qu'en concentrant une saison sur 8 épisodes, on prend moins conscience de la temporalité.il y a un fort usage de l’ellipse dans la narration..En fait , les 24 épisodes s'étalent sur 1,5 ans-2 ans, de l'arrivée des "boursiers" en cours d'année de première à la fin du lycée . En ayant vu plusieurs fois certains épisodes, on comprend mieux certaines choses, notamment que chaque réplique est pensée pour qqch et pour faire écho, ce qui est loin d'être toujours la règle dans des formats plus "étalés" où on habille un peu le vide.La BO d'ailleurs est loin d'être strictement  décorative mais a une vraie fonction narrative pour le coup..Il y a qq éléments aussi qui ont trait à la société espagnole (même ibérique d'ailleurs) qui peuvent étonner comme le fait que les 17-18 ans sont très autonomes et traités déjà "en adulte" sur plein d' aspects,que  les boites de nuit sont ouvertes en journée (c'est vrai , par exemple aussi au Portugal) et que les mineurs peuvent y aller sans aucune  restriction dans les faits. la série mériterait 11-12 épisodes par saison de façon à développer  un peu mieux certaines situations mais l'écueil, c'est qu'aujourd'hui le public gavé de séries  s'ennuie extrêmement vite...je pense aussi que c'est une façon pour eux de créer l'intérêt des afiscionados qui peuvent "s'imaginer", "interpréter" beaucoup de choses.   

 

  • Like 3
Lien vers le commentaire
Il y a 13 heures, Quinquinou a dit :

Il faudrait développer ce que vous ne trouvez pas cohérent...je trouve au contraire,qu'on joue assez bien avec les stéréotypes (la "marquisette" par exemple, qui est victime de l’image qu'elle véhicule, image qui exerce aussi un attrait sur les fans ) ,un peu  inhérents à ce genre de série et je ne vois rien qui dénote vraiment psychologiquement. les situations peuvent être "extraordinaires" sans forcément être irréalistes...d'autant que les ados sont précisément ceux qui aiment se construire des personnages...Y a pas de personnages "en sucre" en tout cas, même la "bonne copine " Rebecca , bout en train qui prend la succession du créneau occupé par Christian et qui s'avère plus complexe et intéressante  que son "étiquette" de funarde. Cette série est par exemple des kilomètres au dessus de "13 reasons why" que j'ai juste trouvé  insupportable bourrée d'incohérences, de longueurs poseuses et inutiles, de personnages tarabiscotés . 

L' épisode final et son pacte de solidarité façon "crime de l'orient express" est vraiment bien foutu: C'est un pur dénouement , dans tous les sens du terme. 

 

Une chose peut être, c'est qu'en concentrant une saison sur 8 épisodes, on prend moins conscience de la temporalité.il y a un fort usage de l’ellipse dans la narration..En fait , les 24 épisodes s'étalent sur 1,5 ans-2 ans, de l'arrivée des "boursiers" en cours d'année de première à la fin du lycée . En ayant vu plusieurs fois certains épisodes, on comprend mieux certaines choses, notamment que chaque réplique est pensée pour qqch et pour faire écho, ce qui est loin d'être toujours la règle dans des formats plus "étalés" où on habille un peu le vide.La BO d'ailleurs est loin d'être strictement  décorative mais a une vraie fonction narrative pour le coup..Il y a qq éléments aussi qui ont trait à la société espagnole (même ibérique d'ailleurs) qui peuvent étonner comme le fait que les 17-18 ans sont très autonomes et traités déjà "en adulte" sur plein d' aspects,que  les boites de nuit sont ouvertes en journée (c'est vrai , par exemple aussi au Portugal) et que les mineurs peuvent y aller sans aucune  restriction dans les faits. la série mériterait 11-12 épisodes par saison de façon à développer  un peu mieux certaines situations mais l'écueil, c'est qu'aujourd'hui le public gavé de séries  s'ennuie extrêmement vite...je pense aussi que c'est une façon pour eux de créer l'intérêt des afiscionados qui peuvent "s'imaginer", "interpréter" beaucoup de choses.   

 


 

Révélation

 

Sans rentrer dans trop de détails parce que ce serait très long (et que j'ai un peu la flemme à l'écrit hahaha) je vais prendre l'exemple des musulmans qui sont pour moi les personnages les plus stéréotypés. L'idée de base -classique et déjà vue certes- est séduisante parce qu'universelle (une famille avec ses divergences d'opinion), mais l'approche qui en est faite est très superficielle, pas crédible, et au final rend cette famille gentiment caricaturale.

Je dis "gentiment" parce que j'ai ce sentiment que les scénaristes ont voulu rester gentils, parce que c'est dans le cahier des charges de la série que d'effleurer les sujets polémiques ou graves. Parce qu'il faut rester dans le "fantasme" et faire rêver le public.

 

Si on part du principe que ce sont des musulmans pratiquants, alors les enfants devraient être bien plus dans l'ambivalence et la sensation de culpabilité dès qu'ils commettent un "péché". Tu ne trahis pas toute ton éducation, les principes moraux et religieux acquis des années durant, l'autorité parentale d'un claquement de doigt.

 

Pour Omar, ça crée de vrais problèmes de construction du personnage. Une fois qu'il a fait son coming out, il te sort des références LGBT qu'il ne devrait même pas avoir (il veut que son mec s'habille en Rocky Horror, veut sortir dans les bars, s'afficher en public et il te cite même Madonna à l'Eurovision), quand il devrait être plus occupé à se chercher, à osciller entre le dégoût de soi (qu'on lui a inculqué) et l'envie de s'accepter. Il ne devrait pas avoir envie de s'afficher, avoir de nombreuses sautes d'humeur (là où c'est plutôt Ander qui les a).

 

Pour Nadia, c'est pareil. Elle renonce à ces principes bien trop aisément. Quand elle commet une erreur, elle culpabilise trois secondes puis tourne la page aussitôt (la saison 2 est un vrai tournant dans l'écriture de son personnage et à mon sens rate complètement son évolution). Alors ça pourrait être une jeune fille qui n'en a rien à foutre de la religion mais c'est visiblement pas le cas.

 

Enfin, les parents ne les surveillent pas vraiment. Enfin théoriquement on te dit que si, mais comme les gamins peuvent aller à toutes les fêtes et à toutes les soirées en boîte sans vraiment de souci (malgré le non respect des règles, la réputation familiale entachée de vidéo porno, etc.), je me dis que le père est finalement soit sénile, soit pas très bien écrit non plus (il va quand même jusqu'à embaucher le gars qui a ruiné la réputation morale de sa fille, plus ou moins comme si de rien n'était).

L'épilogue où il la laisse partir à New York seule (sans son frère) et semble évoluer sur l'homosexualité de son fils, c'est vraiment une façon athée / occidentale de rêver la pensée religieuse (quelle qu'elle soit) et son évolution, ou du moins la toucher de manière très superficielle. Ça n'arriverait pas non plus.

 

Et effectivement quand on regarde la série. Tout est superficiel. On ne veut pas montrer le vrai, le crade, le moche. On te monte de beaux corps bien entretenus, un environnement propre et riche (même chez les "pauvres", c'est visuellement pas trop pauvre), des situations traitées de manière très soft.

- Le cancer par exemple : visuellement on te montre un Ander coupe militaire (même pas rasé à blanc) ; je crois même pas l'avoir vu vomir une seule fois

- La drogue où la Marquisette consomme pendant plusieurs semaines (mois?) durant - d'ailleurs son amant l'aurait grillé dès la première prise dans la réalité parce que les effets sont très caractéristiques quand même - mais est sobre en deux jours

 

Alors en soit, ce ne sont que de petit détails mais qui une fois les uns accumulés avec les autres m'empêchent de me reconnaître dans les personnages écrits vraiment en surface. Ces personnages ne peuvent pas exister dans la vraie vie car ils sont écrits de manière idéalisée, sans profondeur. Mais je pense que c'est le but de la série que de traiter l'histoire que d'un point de vue du fantasme humain, d'une approche idéale, de faire rêver et non de chercher à être dans le réel.

 

 

 

Reste donc pour moi une série sympathique. Je n'aurais pas regardé les trois saisons si j'y trouvais pas mon compte. Clichée mais sympathique. C'est déjà cool. Ça aurait pu être cliché et mauvais.

  • Like 8
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Il y a 2 heures, artyshow a dit :


 

  Masquer le contenu

 

Sans rentrer dans trop de détails parce que ce serait très long (et que j'ai un peu la flemme à l'écrit hahaha) je vais prendre l'exemple des musulmans qui sont pour moi les personnages les plus stéréotypés. L'idée de base -classique et déjà vue certes- est séduisante parce qu'universelle (une famille avec ses divergences d'opinion), mais l'approche qui en est faite est très superficielle, pas crédible, et au final rend cette famille gentiment caricaturale.

Je dis "gentiment" parce que j'ai ce sentiment que les scénaristes ont voulu rester gentils, parce que c'est dans le cahier des charges de la série que d'effleurer les sujets polémiques ou graves. Parce qu'il faut rester dans le "fantasme" et faire rêver le public.

 

Si on part du principe que ce sont des musulmans pratiquants, alors les enfants devraient être bien plus dans l'ambivalence et la sensation de culpabilité dès qu'ils commettent un "péché". Tu ne trahis pas toute ton éducation, les principes moraux et religieux acquis des années durant, l'autorité parentale d'un claquement de doigt.

 

Pour Omar, ça crée de vrais problèmes de construction du personnage. Une fois qu'il a fait son coming out, il te sort des références LGBT qu'il ne devrait même pas avoir (il veut que son mec s'habille en Rocky Horror, veut sortir dans les bars, s'afficher en public et il te cite même Madonna à l'Eurovision), quand il devrait être plus occupé à se chercher, à osciller entre le dégoût de soi (qu'on lui a inculqué) et l'envie de s'accepter. Il ne devrait pas avoir envie de s'afficher, avoir de nombreuses sautes d'humeur (là où c'est plutôt Ander qui les a).

 

Pour Nadia, c'est pareil. Elle renonce à ces principes bien trop aisément. Quand elle commet une erreur, elle culpabilise trois secondes puis tourne la page aussitôt (la saison 2 est un vrai tournant dans l'écriture de son personnage et à mon sens rate complètement son évolution). Alors ça pourrait être une jeune fille qui n'en a rien à foutre de la religion mais c'est visiblement pas le cas.

 

Enfin, les parents ne les surveillent pas vraiment. Enfin théoriquement on te dit que si, mais comme les gamins peuvent aller à toutes les fêtes et à toutes les soirées en boîte sans vraiment de souci (malgré le non respect des règles, la réputation familiale entachée de vidéo porno, etc.), je me dis que le père est finalement soit sénile, soit pas très bien écrit non plus (il va quand même jusqu'à embaucher le gars qui a ruiné la réputation morale de sa fille, plus ou moins comme si de rien n'était).

L'épilogue où il la laisse partir à New York seule (sans son frère) et semble évoluer sur l'homosexualité de son fils, c'est vraiment une façon athée / occidentale de rêver la pensée religieuse (quelle qu'elle soit) et son évolution, ou du moins la toucher de manière très superficielle. Ça n'arriverait pas non plus.

 

Et effectivement quand on regarde la série. Tout est superficiel. On ne veut pas montrer le vrai, le crade, le moche. On te monte de beaux corps bien entretenus, un environnement propre et riche (même chez les "pauvres", c'est visuellement pas trop pauvre), des situations traitées de manière très soft.

- Le cancer par exemple : visuellement on te montre un Ander coupe militaire (même pas rasé à blanc) ; je crois même pas l'avoir vu vomir une seule fois

- La drogue où la Marquisette consomme pendant plusieurs semaines (mois?) durant - d'ailleurs son amant l'aurait grillé dès la première prise dans la réalité parce que les effets sont très caractéristiques quand même - mais est sobre en deux jours

 

Alors en soit, ce ne sont que de petit détails mais qui une fois les uns accumulés avec les autres m'empêchent de me reconnaître dans les personnages écrits vraiment en surface. Ces personnages ne peuvent pas exister dans la vraie vie car ils sont écrits de manière idéalisée, sans profondeur. Mais je pense que c'est le but de la série que de traiter l'histoire que d'un point de vue du fantasme humain, d'une approche idéale, de faire rêver et non de chercher à être dans le réel.

 

 

 

Reste donc pour moi une série sympathique. Je n'aurais pas regardé les trois saisons si j'y trouvais pas mon compte. Clichée mais sympathique. C'est déjà cool. Ça aurait pu être cliché et mauvais.

 

Merci d'avoir développé ; c'est intéressant de se confronter à un autre point de vue , bien argumenté qui plus est...Je vais te répondre en prenant le temps d'argumenter à mon tour (sans faire des trucs prises de tête d'un km de long...ce qui est un peu mon défaut ) en ajoutant bientôt sur ce post un message caché car je suis à peu d'accord sur rien, notamment parce qu'il y a certaines données que tu ne prends pas en compte...

  • Like 1
Lien vers le commentaire

J'ai aimé la S1, puis la S2 moins, pour finir par une S3 désastreuse. C'est pas cohérent, et très surfait, stéréotypé, vu et revu. Je ne regarderais pas cette S4. De toute manière les productions Netflix en ce moment, c'est teen drama de mauvaise qualité qui se ressemblent toutes et saisons suivantes ultra décevantes. 

Lien vers le commentaire

Les photos promotionnelles font quand même ultra cheap, et j'espère qu'elle ne préfigure pas une quelconque direction pour la série. Effectivement, la ressemblance avec Un Dos Tres est très appuyée, et tranche trop avec l'univers de base de la série. Bref, je reste très perplexe quant au bienfondé de cette 4ème saison.

  • Like 1
Lien vers le commentaire

C'est nul. On se retrouve avec un influencer (Manu Rios) dans le cast et un chanteur (Pol Granch) juste parce qu'ils sont influents en Espagne. Je mets ma main à couper que les deux vont jouer comme des pieds. C'est dommage que ça devienne une série basée sur la vitrine Instagram alors qu'elle avait du potentiel au début. La saison 3 aurait fait une bonne fin. 

  • Like 2
Lien vers le commentaire
  • Membres qui parcourent ce sujet   0 membres

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...