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CHRIS


Marceau

CHRIS  

61 membres ont voté

  1. 1. Globalement, cet album ?

    • Super album, riche en références, de bonne qualité, très bien écrit...enfin bref, génial !
    • Un bon album avec de bons titres parfois entêtants, parfois efficaces ou même originaux. Mais il y a tout de même quelques défauts assez gros.
    • Moui, certains titres sont cools, mais c'est un peu too much. Le côté 80's/90's est trop présent, et le personnage prend trop le pas sur la musique.
    • Non pas possible, le personnage, les paroles, les instru....j'aime pas !
  2. 2. Vos titres favoris ?

    • Comme si | Comme si on s'aimait
    • Girlfriend | Damn, dis-moi
    • The Walker | La marcheuse
    • Doesn't Matter | Doesn't matter (voleur de soleil)
    • 5 dollars | 5 dols
    • Goya Soda | Goya ! Soda !
    • Damn (what must a woman do) | Follarse
    • What's-her-face | Machin-chose
    • Feel so good
    • Bruce est dans le brouillard
    • Le G
    • Make some sense | Les yeux mouillés
    • The stranger | L'étranger (voleur d'eau)
  3. 3. Shakespeare ou Molière ?

    • L'album en Français #Krisse
    • I listen the album in english is better


Messages recommandés

il y a 26 minutes, OIWYW a dit :

 

L’album a un côté très Ophélie Winter, que ce soit dans la diction (voleur d’eau) où dans la production. Une inspiration très 90’ en soit. 

 

 

C’est vrai, tres bien vu! ! Maintenant que tu le dis, je vois les similitudes avec Explicit Lyrics : Meme maniere saccadee de chanter, meme rythmes industriels ms qui manquent d’ame. Il y a vraiment des ressemblances entre les 2.

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Je ne suis pas du tout fan de Christine & The Queens, qui avait même tendance à m'agacer avec son premier album, malgré un engouement qui force la curiosité pour tout amateur de pop. Et je pense qu'il m'aura fallu cet album pour enfin m'y intéresser réellement : beaucoup plus pop (je ne juge que par les singles de Chaleur Humaine), aussi bien dans les visuels toujours soignés que dans la musique résolument inspirée des meilleures pointures du genre.

 

Après, je n'ai écouté l'album qu'une fois. Il est indéniablement bon et solide, mais son extrême cohérence m'a également empêché de bien en distinguer les morceaux. À chaud, je dirais qu'en dehors des singles que j'aime tous (mention spéciale à Doesn't Matter et La Marcheuse), j'ai eu un coup de coeur pour le très pesant Machin-Chose. Le G est super efficace aussi. Par contre, Bruce est dans le brouillard a un peu fait retomber le soufflet, difficile de me remettre dedans après.

 

Mais l'album mérite réellement que je m'y penche à nouveau. Ça me ferait presque chier de l'admettre, mais c'est vraiment bien joué. J'espère qu'elle aura la reconnaissance qu'elle mérite.

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J'étais persuadée qu'elle allait faire moins bien que "Chaleur Humaine" qui était déjà énorme mais là je suis SLAYED par son nouvel album !!!!

 

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C'est complètement dingue musicalement, aucun artiste n'avait osé ça avant, surtout en France où quasi aucun artiste n'a touché au Funk et au R&B ! Elle est décomplexée comme jamais avec ce 2ème album que ce soit au niveau des thèmes, des instrus ou des paroles (en plus du franglais traditionnel elle essaye même l'espagnol avec un accent toujours aussi épique :mdr:), elle se lâche bcp plus vocalement et casse cette image d'artiste sage et intello qu'elle avait pendant l'ère "Chaleur humaine". C'est hyper bien produit, recherché mais toujours assez radio/festival friendly et les influences Pop, Funk et R&B américaines apportent un côté beaucoup plus rythmé et dansant sans se jeter totalement dans la copie de la musique américaine de l'époque (ce que je craignais un peu avec "Damn Dis Moi") et en gardant l'esthétique indie pop française de "Chaleur Humaine". Elle avait déjà mis la barre très haute avec son 1er album qui avait déjà bousculé le monde de la pop en France mais avec "Chris" elle prouve qu'elle n'est pas qu'un phénomène bobo et sort de sa zone de confort avec un disque ambitieux et plus ouvert au public international (d'où le double album bilingue) !

 

Les highlights/masterpieces de l'album :

 

Follarse : ce tube, cette prod, cette ambiance bitchy, JPP

Bruce Est Dans le Brouillard : single potentiel, la prod et la mélodie est parfaite !

La Marcheuse

- L'Etranger (Voleur d'Eau) C'est moi où j'entends un message anti-xénophobie dans la chanson ? 

- Damn, Dis Moi plagiat ou pas ça reste un bop !

 

  • Like 9
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Damn dis moi n'est pas du plagiat, c'est du sampling à la limite (et encore, c'est une création de chris), j'ai mieux compris sa vision d'artiste dans "clique". Elle est à la prod et ça dérange des gens, du coup, on l'attaque sur ça. 

Au final, on peut avoir recours à un logiciel pour faire de la musique mais si on a pas les idées de base, on peut rien faire avec. 

Il faut une forme de créativité pour créer cet ensemble. 

 

C'est une artiste assez incomprise en France alors qu'elle est "hypé" ailleurs en UK ou USA. Elle a un côté très avant gardiste en France dans la lignée d'une Mylène dans les années 80 qui était une reine de la provocation avec des clips digne de Jackson et une musique très noire et pessimiste loin des titres de l'époque. 

 

Je vois aussi l'étranger comme une chanson soutien à cette xénophobie/racisme. 

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L'album est génial. Merci Chris. Je t'aime.

Moins fan de la version anglaise, cela dit. Je n'aime décidément pas sa prononciation.

À chaud je retiens:

Damn dis-moi

La marcheuse

Le G

Les yeux mouillés

l'étranger (voleur d'eau).

 

Concernant ce dernier, je me suis allée à une petite analyse de texte (un peu) poussive. C'est la chanson que j'écoute le plus, ainsi les paroles ont fini par s'insinuer dans ma tête. Il me semble en effet que le texte s'attaque à  la politique américaine et aux affres du capitalisme. C'était pas dur à deviner en même temps. Et je comprends mieux pourquoi cette chanson a été placée en dernière piste. C'est là où le personnage de Chris prend un peu conscience de monde qui l'entoure (un monde qui va mal) et qui met fin à son délire égocentrique pour s'autoriser à regarder autour de lui. C'est l'étape de la prise de conscience. 

 

Révélation

 

*j'écoute l'album en streaming et je n'ai pas accès aux paroles. J'ai donc fait à l'oreille.

 

C’est toujours les mêmes gars qui portent le fluo

Ceux qui portent le fluo sont souvent les autorités (les uniformes ont souvent des brassards fluorescents pour être reconnaissables). Les Etats-Unis sont connus historiquement comme « les gendarmes du monde ». Leur autorité est rarement discutable.

 

C’est toujours d’abord moi qui plante le couteau

Il y a les autorités (légitimes) d’un côté, et les voyous de l’autre. Ceux qui plantent le couteau d’abord, qui aux yeux de la société bien-pensante ne sont que des criminels. Chris s’identifie à cette classe. Une classe pauvre réduite au prisme de la criminalité.

 

De la Mazzeratti

Voiture de luxe symbolisant le capitalisme et le consumérisme. Deux fondamentaux de la société américaine.

Je n’ai acheté que les phares

Je n’ai acheté qu’une portion du rêve américain. Un rêve qui avec ses phares m’a bercé d’illusions.

De l’histoire d’Amérique

Cette illusion c’est celle de l’histoire de l’Amérique qui porte aux nues l’idéal du self-made man. Une histoire décevante et pleine de violence malgré un héritage philosophique/littéraire optimiste.

Je n’ai retenu que les tares

Des erreurs et des horreurs politiques. L’esclavage par exemple. Un des plus grands paradoxes de l’Amérique quand on sait que la déclaration d’indépendance est motivée par un idéal de liberté pour tous.

De sa déclaration

La déclaration d’indépendance

Je n’ai goûté que des larmes

De la déception, du désarroi, ainsi qu’une histoire faite de violence alors même que les Etats-Unis ont cherché à se soustraire à la violence/exploitation de l’empire britannique. Grosse désillusion donc.

 

De la congrégation se dégage seulement des flammes

Des promesses politiques de la congrégation liée à la déclaration d’indépendance, je n’en tire que des larmes puisque les Etats-Unis répète le schéma de l’empire britannique. C’est une ancienne colonie qui colonise à son tour, qui perpétue les flammes, donc la violence.

 

*Musique à influence indienne. L’inde, plus grande colonie de l’Empire Britannique à l’héritage culturel gâché par l’oppresseur ayant laissé le pays dans la ruine économique.

 

Quel est l’étranger derrière les barreaux

Jugé comme un voleur d’eau ?

 

Qui est celui qui interfère et s’introduit dans un autre pays pour s’accaparer une ressource vitale ?

L’Amérique de Trump reproche aux étrangers de voler des emplois (qui sont comme l’eau, essentiels à la survie). Cela peut toucher aussi un éventail plus large liées aux entreprises soucieuses de tirer du profit au détriment de toute considération humaine. On peut y voir une référence au scandale  Nestlé qui s’accapare les sources d’eau en Afrique pour ensuite dire aux médias que « l’accès à l’eau n’est nullement un droit ». Qui est l’étranger ici ?

 

Soixante années après toi

Nul ne se reconnaîtra.

L’héritage capitaliste que laisse les Etats-Unis trahi les intentions premières de la philosophie politique du pays. Celle de la liberté, celle d’un affranchissement d’un modèle économique, celle d’un rejet du modèle monarchique par exemple. Mais encore une fois, le capitalisme est une nouvelle forme de monarchie. Les Etats-Unis n’ont pas su mener à bien leur projet. Celui-ci s’est perverti avec le temps.

 

C’est encore mes parents qui appellent au secours.

Les parents appellent au secours pour leurs enfants. Ils veulent qu’on leur vienne en aide. Là est le gros problème actuel ; être persuadé que la jeune génération va mal et qu’elle est en danger. D’où la résurgence d’un certain conservatisme couplée à une attitude réactionnaire.

 

C’est seul dans la forêt que j’ai compris l’amour (water)

La forêt, c’est à dire la nature, c’est à dire, en dehors des considérations sociales, des préjugés propres à la société actuelle. C’est hors des schémas du social que j’ai trouvé l’amour, que je me suis ouvert au monde, que j’ai compris l’amour (envers moi et envers l’autre que je ne vois pas comme un étranger, puisque le concept d’étranger nécessite une dimension sociale et politique et là, on est dans la nature).

Water est répétée. Ici ce n’est pas un symbole de tension économique, mais un symbole de vie et d’humanité. C’est aussi ce que Chris retrouve dans la forêt, son humanité.

Cela peut aussi faire référence à la révolution sexuelle des années 60 et du mouvement hippie, sorte de « révolution manquée » qui a conduit à une crise intellectuelle dans les années 80 (mais aussi à un renforcement des valeurs capitalistes et libérales).

 

Dix-six (sixty ?) années après toi, nul ne se reconnaîtra

Est-ce donc pour ça que tu t’éloignes de toi ?

 

Les US sont dans une impasse, une crise identitaire en dépit de ses tentatives de faire peau neuve dans les années 60, mais presque soixante ans plus tard, il n’en reste plus rien, ou si peu. Comment créer une identité (et donc de l’identifiable) quand soi-même on ne se reconnaît plus.

 

Le toi dans la chanson ne se réfère jamais à quelqu’un de précis. Cela demeure ambiguë comme l’identité de l’étranger.  

Par ailleurs, la signification de certaines phrases peut s’inverser. Surtout dans le premier couplet.

« Les gars qui portent le fluo » peut tout aussi bien faire référence aux prisonniers et leur combinaison orange, sachant que les prisons sont majoritairement composées de minorité ethniques.

Ainsi, « les gars qui plantent le couteau », peut faire référence également à la police qui se pose comme l’oppresseur alors même qu’elle est censée protéger ses citoyens.

 

Il y a aussi une dimension absurde dans le texte. Voler de l’eau est impossible. Ce n’est pas un bien que tu peux saisir entre tes mains. L’eau filera toujours entre les doigts. Ce qui ici semble signifier que l’étranger est souvent jugé pour un crime qu’il n’a pas commis ou un crime minime et idiot. Il y a un déséquilibre évident entre la nature du crime, le jugement et la peine finale. On trouve n’importe quel excuse pour incriminer l’étranger parce qu’il est étranger, point final.

 

 

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Comme certain(e)s ici, l'album passe en boucle également (et sous la douche ça le fait vraiment bien ? ) Conquis ! Je fonds sur quasiment toute la partie FR, en particulier Comme si on s'aimait, La marcheuse, Voleur de soleil, Bruce, Le G, L'étranger. Seuls Goya et Follarse sont automatiquement zappés, je n'y accroche pas.

 

Je file demain me procurer l'album, c'est décidé ❤️

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J'écoute aussi en boucle! Il est peut être difficile de différencier les titres lors des premières écoutes, mais une fois dedans difficile de ne pas succomber. Et on sent vraiment que la petite aime ce qu'elle fait, les influences sont présentes mais bien digérées! Et vocalement je fonds, sa manière de poser, ses envolées, c'est si bon!

 

La seule piste que je zappe un peu c'est Machin Chose. Mais le reste est *-*  

 

 

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