Aller au contenu

Bruno Maman - Dans tes yeux + album eponyme


Messages recommandés

J'ai craqué sur le single, je viens juste d'acheter l'album que je n'ai pas encore eu le temps d'écouter.

La video du single "Dans tes yeux", une jolie chanson sur la paternité, est visible sur son site http://brunomaman.artistes.universalmusic.fr/ (rubrique video)

 

 

Un 'petit' article trouvé sur le net:

 

Source http://www.rfimusique.com/siteFr/article/a...ticle_15506.asp

BRUNO MAMAN

Pères et Fils

 

Paris, le 08/06/2005 - Bruno Maman signait deux albums dans les années 90, "Par les temps qui courent" puis "Aujourd'hui". Dix ans plus tard, des collaborations avec Nina Morato ou Jane Birkin entre autres, un exil à Londres de quelques années, il revient aujourd'hui avec un album éponyme, un journal intime fragile, tendre et humaniste. Sous la tutelle d'Alain Goraguer, un disque à l'emphase des sentiments sincères.

 

Après la sortie d'"Aujourd'hui" en 1996, faute de rentabilité, Bruno Maman est mis à l'index par sa maison de disques. Il part alors chercher en Angleterre un nouvel univers auquel se cogner. Une façon de nourrir la bête qui nourrira l'homme. "J'avais besoin de me sentir libre, sans attache, guidé par l'amour de la musique. Je m'inspire beaucoup de l'extérieur. J''ai besoin d'entendre des musiques que je ne connais pas. Steve Hillage (ancien guitar-hero des 70's, aujourd'hui producteur, ndlr) avait produit mon deuxième album, j'avais donc une certaine affinité avec la ville. La drum'n bass en l'occurrence a été une vraie rencontre. C'est un mouvement novateur, au carrefour de multiples influences, le jazz, le jazz-rock, le reggae. Une immersion nécessaire dans un environnement étranger, une mise en abîme ou l'essentiel est de "chercher qui l'on est". Loin de ses repères habituels, la musique électronique lui autorise toutes les libertés : "J'ai passé des mois entiers enfermé avec mes machines, à essayer, à chercher. Un moment, j'ai même laissé tomber les refrains, les couplets, j'enregistrais des chansons complètement déstructurées, même instrumentales".

 

De son exil à Londres, il aurait pu ramener le fruit de ses expérimentations sonores ou structurelles. Mais curieusement, son retour en France s'inscrit dans une continuité, défiant tout élan rétrograde : son amour de la chanson. Loin des effets de style récurrents chez ses collègues de la scène française, il évolue en profondeur. Chez Maman, la force de cohérence tient à une sensibilité inquiète et vulnérable. "La chanson réunit beaucoup de choses, la mélodie, les mots et des sons avec lesquels ont peut finalement être très expérimental. Car elle se nourrit de tout, de jazz, de classique, de pop... La chanson ne s'embarrasse pas de style. Le mot variétés est suffisamment expressif. C'est un brassage où importent peu les origines". Dont acte. La musique s'étiole d'influences foisonnantes. Jazz, guitares et rythmes chaloupés sud-américains, guitares bluesy ou flamenco, clarinette klezmer... sous des envolées de cordes étouffantes de justesse.

 

Un besoin organique de pousser un peu plus loin les expérimentations. Un univers sans frontière qui sait aussi garder toute sa cohérence. Comment ? La rencontre avec Alain Goraguer est à ce point déterminante. Arrangeur et chef d'orchestre, il a travaillé avec les plus grands. Vian, Gainsbourg, Ferrat... loin de vouloir s'approprier un pan de l'histoire musicale française, ou de se replonger dans une nostalgie référencée, Bruno Maman a choisi de travailler avec lui "parce que je voulais me débarrasser d'une problématique de son et de production. J'ai un peu tendance à vouloir être partout, me trouver au poste derrière la console et bidouiller les sons. Alain m'a remis à ma place". Maître à réaliser, il lui reconnaît son autorité naturelle et sa capacité à créer des ambiances de travail propices aux improvisations productives : il faut être prêt à l'aventure, à l'erreur souvent productive. "Avec Alain, tout était écrit, les cordes, les rythmes. Ce qui au final te laisse plus de liberté, une base sur laquelle s'appuyer et ensuite improviser à ton gré. Ainsi Caïn sans Abel et Dans tes yeux, seront notamment écrites en studio. Il est aussi la personne de confiance avec le recul nécessaire pour saisir ce qui est encore impalpable, à se référer aux textes dès que nous perdions pied avec la musique, comme une sorte de phare", ajoute-t-il.

Un gardien qui l'aura poussé à s'assumer. Affirmer cette voix aérienne et chuchotante souvent troublante de ressemblance avec celle de Christophe. Un réflexe pudique peut-être face à la fragilité et aux incertitudes qu'il y dévoile. Le déracinement d'une famille de rapatriés algériens, la séparation, la pauvreté, la responsabilité inhérente au rôle de père... Pourtant dans Sauve-toi, il confesse ne pas être un exemple car il ne vote pas : "Je me suis toujours fait grondé par mon père, je comprends. Mais c'est aussi une arnaque. Une chanson raconte une histoire, pas un message. C'est trop connoté politiquement. Bien qu'une chanson comme Naïf, soit une tentative de faire une protest-song. Qui n'en est finalement pas une. Je ne fais pas de politique".

Bruno Maman (AZ/Universal) 2005

Lien vers le commentaire
Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
  • Membres qui parcourent ce sujet   0 membres

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...