Call Me By Your Name - 28 février

[aloon3347]

Je te rejoins complètement tu as tout dit, une des plus belles histoires d'amour retranscrite au cinéma avec deux acteurs charismatiques et excellents, il ne laisse pas indifférent tout est vrai et en même temps trouble telle est la complexité de l'amour je comprends totalement ta dernière phrase un grand film.

[Will*]

Que de nostalgie dans ce film !!

Je m'y suis senti tellement bien que je ne voulais pas que ça s'arrête.

Voilà mon ressenti après 2h12.

Je n'ai pu m'empêcher de pleurer après la scène de la gare en voyant Elio bouleversé.

Et puis cette scène finale au coin du feu, c'était tellement beau !

[jonask]

Je suis allé voir le film cet après-midi au cinéma. Très beau film sur les non dits des sentiments et l'amour entre un mineur et un homme un peu plus âgé. La lenteur du film fait partie de son charme. Timothée Chalamet a une nonchalance qui m'a plu et est effectivement charismatique. Moins marqué je l'avoue par l'acteur incarnant Oliver. Beaucoup de scènes resteront longtemps dans ma mémoire. La scène entre Elio et son père vers la fin du film et la fin du film au coin du feu en font partie.

[THE DANCER]

Le livre qui à l'époque ne portait pas ce nom là était déjà parfait mais le film l'est encore plus !!!

 

gros coup de coeur pour la réalisation qui n'est pas sans rappeler un cinéma plus ancien

[Will*]

Je n'arrête pas de penser au film depuis hier. Ca m'a fait plus d'effet que je ne l'aurais pensé au départ...

[de Fleurs]

Ce film est beau avant d'être bon.

Même si je n ai pas tout à fait la même analyse du film, je suis du même avis.

 

Le film est très beau : bien filmé, de beaux décors / paysages, une belle musique, de beaux acteurs (il faut le dire quand même). Les interprétations sont réussis. Timothée Chalamet est vraiment un acteur à suivre, je repense aux cinq dernières minutes du film et je me dis que cet acteur pourrait me transporter encore pas mal. Je ne comprends pas les critiques contre Esther Garrel, Dieu sait que j ai une dent avec les soeurs/filles de mais là elle fait son job pour incarner un personnage qui n a pas le beau rôle. Je serais heureux de la voir dans la suite puisque le réalisateur souhaiterait faire de Elio son Antoine Doinel.

 

J en viens à quelques critiques. C est un film très situé socialement : la bourgeoisie intellectuelle et libérale. Et cela m a un peu gonflé tous ces personnages cultivés, intelligents, qui n ont jamais besoin d expliciter les sentiments / les émotions car on comprend tout. Je pense qu il s agit d une peinture assez réaliste d un tel milieu social. Je ne blâme pas tant le réalisateur ou celui qui a adapté le livre, mais ça me gonfle un peu les films sur la bourgeoisie sans qu il y ait un seul regard critique sur les rapports de classe (les domestiques sont complètement invisibilisés dans le film). Autre petit problème, le rythme est très lent au début sans que je trouve cela très justifié.

[Invité Querelle]

La domestique contribue assez bien au côté irréel du film. Tout le monde vit un été parfait, où il n'y a rien à ranger, pas de nourriture à préparer, rien à nettoyer. Tout tombe du ciel !

Ce n'est pas dérangeant je trouve si on prend le film avec l'oeil pétillant d'un adolescent ^^

[King Space 1er]

Je pense qu'il faut surtout savoir laisser tomber son logiciel sociologique de temps en temps. Le milieu social n'est que le contexte, le sujet du film est l'éveil du désir et du sentiment amoureux chez un garçon de 17 ans, avec ce côté amour/répulsion en permanence. Ca n'a pas pour but de montrer le quotidien des domestiques ou de faire une peinture exhaustive d'un milieu social.

 

Mon problème avec ce film c'est qu'il est en effet plus basé sur l'esthétisme que sur le contenu. Il y a quand même un certain vide dans tout ça. Le sujet du premier amour de vacances ça a déjà été traité plusieurs fois, même entre mecs, je pense à Téchiné et c'était autrement plus bouillonnant.

 

Donc de jolies images, colorées, une réalisation parfaite qui emprunte au cinéma italien évidemment, à l'univers des années 80/début des années 90, Sufjan is the true king of music. Mais sinon j'ai pas été transporté, notamment par les acteurs. Je comprends pas trop ce qu'Hollywood a avec Chalamet que je trouve globalement insupportable, j'espère que ça n'est pas le nouveau Jennifer Lawrence. Et j'ai encore plus de mal avec eux depuis que je sais qu'apparemment certains choix de mise en scène du réalisateur sont dû au fait que ces messieurs étaient gênés à l'idée de tourner des scènes sexuelles. Un peu petite bite pour des acteurs tout ça.

[de Fleurs]

La domestique contribue assez bien au côté irréel du film. Tout le monde vit un été parfait, où il n'y a rien à ranger, pas de nourriture à préparer, rien à nettoyer. Tout tombe du ciel !

Ce n'est pas dérangeant je trouve si on prend le film avec l'oeil pétillant d'un adolescent ^^

Je suis ok pour le côté ado très appréciable mais la bonne est un peu dérangeante quand même. Il faut échapper à son regard beaucoup plus sévère que celui des parents (c est elle qui refuse qu il sorte le soir, à elle qu il faut cacher tout signe de sexe entre les deux hommes). Les contraintes viennent davantage de la bonne que des parents.

[Invité Querelle]

Je suis ok pour le côté ado très appréciable mais la bonne est un peu dérangeante quand même. Il faut échapper à son regard beaucoup plus sévère que celui des parents (c est elle qui refuse qu il sorte le soir, à elle qu il faut cacher tout signe de sexe entre les deux hommes). Les contraintes viennent davantage de la bonne que des parents.

 

Tu veux dire qu'il est sous-entendu que les classes pauvres sont moins ouvertes, plus rustres et vulgaires alors que la bourgeoisie cultivée est présentée comme le nec plus ultra de l'ouverture au monde et du bon goût ?

[de Fleurs]

Tu veux dire qu'il est sous-entendu que les classes pauvres sont moins ouvertes, plus rustres et vulgaires alors que la bourgeoisie cultivée est présentée comme le nec plus ultra de l'ouverture au monde et du bon goût ?

Exactement, un peu trop accentuée cette allusion.

Alors que bon, une bourgeoisie aussi ouverte, cela doit quand même être très rare. J adore le dialogue avec le père et la réaction des parents, mais c est du cinéma quoi.

 

(quand j en lis ici trouver que la réaction de la mère dans 120 BPM est invraisemblable, il faudrait qu ils checkent les parents ici)

[Invité Querelle]

Je suis assez d'accord. Les scènes de dialogues avec les parents m'ont personnellement consterné, y compris la scène avec le père. Il y a un côté complaisant là où justement "la bonne" apporte un zeste de réalité qui manquait à l'ensemble.

Le film m'a davantage intéressé du point de vu esthétique, des références philosophiques et de l'histoire d'amour.

 

Au fond je suis partagé, j'aime l'idée qu'on peigne une situation familiale "idéale" sans avoir la prétention de donner un regard social, qui dans les films est souvent une posture bourgeoise qui tourne au "safari" complaisant. Mais en même temps je n'aime pas beaucoup cet autre type de complaisance, où la bourgeoisie n'a qu'à apparaître pour nous régaler de sa superbe, et qu'on lui prête de façon outrancière des qualités qu'elle n'a pas.

[Pol Ramirez Del Piu]

J'en sors.

Quelle plaie ce film.

Je n'ai ni été ému, ni même touché. C'est long, pompeux, surjoué dans une sorte de "retenue" étrange, un manque d'intensité. Un premier amour même imaginé, est fort, intense, il bouscule tout un être. Il transforme. Ici je n'ai absolument rien ressenti.

Le premier amour est naïf et violent, à l'image de la claque que l'on se prends. Ce n'est pas ce sorte de "fleuve tranquille" de va et vient tout en retenue entre deux personnages "qui ne savent pas trop", ce n'est pas une chose compliquée mais au contraire quelquechose de très incompréhensible dans sa naïve simplicité.

Après avec les années, on en fait des choses très complexes oui, pour ne pas s'avouer ou se protéger. Mais le premier amour nous prends par surprise comme un coup de pied dans le dos et on ne le dompte pas comme ils le font ... Cette sorte de danse soporifique insoutenable entre deux personnages. Une image : on dirait qu'ils passent deux heures de film à danser le cha cha cha. Ils font de cette histoire d'amour quelque chose de très académique, on dirait presque un cours de théâtre. Moi ça ne m'intéresse pas.

Et encore il y aurait pu y avoir de l'intensité dans les silences, dans les regards, dans les gestes. Mais non même pas.

 

J'attends d'un film de recevoir une émotion, d'être touché par quelquechose.

Ici c'était le vide dans de beaux décors. Le jeu est très egoïste, les acteurs ne transmettent rien mis à part leur propre peur (peur d'aimer ou de jouer?)

Ce que je retiens : les magnifiques paysages, rues, ruelles, les voitures/autocar Fiat de l'époque, la maison, le jardin ... Bravo au chef déco. L'histoire d'amour est presque accessoire, on sent des acteurs qui n'osent pas ou qui sont gênés de jouer.

 

Bref, dommage. On va surement me tomber dessus "parce que je n'ai rien compris" ^^

Mais tout simplement je n'ai pas été touché ! (Puis ça m'apprendra j'aurai du lire le livre)

[aloon3347]

Certains manquent vraiment de discernement...ils s'aiment dans le film et osent mais le départ d'Oliver a fait qu'ils ont perdu du temps et ils se lâchent plus à la fin, on ne peut pas cerner tous les ressentis des personnages l'amour est complexe chacun le vit à sa manière. Ils n'avaient pas besoin d'en faire trop, tout est dans le regard et la pensée, ils s'aiment mais cette retenue est justifiée. Et il ne s'agit pas d'une oeuvre qui traite d'un milieu social, pourquoi une famille bourgeoise ne serait pas tolérante. La réaction de rejet de ce milieu social n'est pas forcément traitée au cinéma d'accord, mais ici ce que pense la famille bourgeoise n'est pas le but premier du film. Et c'est du cinéma purée arrêtez avec vos idées étriquées il suffit juste de lâcher prise et de se laisser aller

[King Space 1er]

Je suis d'accord sur ce que tu dis du fait de calquer une analyse sociologique sur une fiction, c'est assez inutile. Par contre pour le reste désolé d'essayer de faire une critique cinématographique ... D'une uvre cinématographique. L'histoire d'amour manque d'un côté charnel pour être crédible , on y croit pas toujours. Puis comme les personnages sont fascines par la civilisation / l'esthétisme grec, ce côté superficiel ressort pas mal de l'ensemble du film. Maintenant, bon c'est un joli film de vacances, léger, éphémère, ça ne restera pas. Du coup je trouve que les critiques le survendent un peu.