Utopia de Björk

[Elio]

Après tout ce temps, voici mon avis construit d'Utopia :

 

On commence avec Arisen my senses, et la bonne surprise, c'est qu'à défaut d'avoir surtout des ballades, comme à l'accoutumée avec Björk, c'est qu'elles sont énergiques : la composition est riche et ça tape sur des cymbales pour ce premier titre. Mais tout comme pour Blissing me, même si l'instrumental est intéressant en terme de composition, les chansons tournent un peu en rond... Et j'ai ce ressentiment pour la première partie du disque. The Gate, dévoilé plus tôt que tous les autres s'en sors mieux (finalement), mais Utopia et Body memory (cette dernière est quand même trop longue) retombent. Et c'est là que j'ai l'impression de retourner à Vespertine.

 

Pour explication : Vespertine n'est pas un album que j'apprécie particulièrement de Björk. Le défaut que je lui trouve : beaucoup de musiques jolies par moment, mais trop ennuyeuses au total. Et je trouve que c'est le même problème sur ce début d'Utopia. Mais pour me référer à d'autres albums, tout n'est pas perdu :

 

-Features creatures, qui renvoie à Medulla. Très jolie fin, dont les sonorités rappellent un peu Desired Constellation.

-Losss, la meilleure chanson de ce disque, qui possède un refrain plus accrocheur que les autres, une joli instrumental, et est très énergique, on dirait Joga, le lead d'Homogenic.

-Tabula Rasa, dont la structure me fait penser à Pneumonia, de l'album Volta. En ce qui me concerne, ce n'est pas une critique, bien au contraire.

 

Et puis des chansons telles Sue me ou Courtship réveillent, er vraiment, ce milieu d'album est meilleur. Paradisia est plutot joli, Saint est vraiment une ballade angélique fantastique, le deuxième meilleur titre après Losss à mon goût, et Future Forever est en revanche un brin trivial il est vrai. Ah, et Claimstaker est un peu raté à mon goût, il ressemble à une expérimentation au milieu des expérimentations. Dommage, car il commence bien....

 

Quelle note alors pour Utopia ? Je vais mettre 13/20. Ce n'est pas bien haut, certes, pour un album que j'attendais tant. Mais le constat est là : Le plaisir d'écoute ne commence véritablement pour moi qu'à partir de Features Creatures, le début étant trop langoureux. Et un autre problème, c'est l'ensemble de 13 flûtes qui est sollicité sur la plupart des titres, et il en ressort une impression d'avoir écouté plusieurs fois la même chose à la fin.

 

Désolé Björk, je t'aime toujours.

[jonask]

Merci pour ce retour Elio22.

[Aerial]

Sa discographie est une perfection, je m'en veux tellement de pas accrocher à Medulla car à part ça, je vois pas d'ombre au tableau.

Volta aussi me touche moins.

 

Ce utopia est idyllique, bouleversant, plus "digeste" que les derniers albums même vulnicura (je l'écoute souvent mais je le retiens dans son ensemble et pas piste par piste).

 

Dans Utopia, j'arrive à différencier les sons, les chansons, les mélodies, c'est un grand point, il n'est pas Biophilia ou encore le sombre Medulla.

 

Arisen my senses est une chanson assez accessible pour du bjork 2017, c'est étonnant de commencer son disque avec ça. Un seul mot magnifique.

Dans le haut du panier, j'aime Losss, future forever, Tabula rosa, saint, courtship, utopia et même the gate (qui reflète pas tellement le disque).

 

Utopia m'embarque tellement loin avec paradisa, on a l'impression d'être dans un zelda, dans une foret magique avec des oiseaux et des licornes.

 

 

Pourtant Medulla est très axé sur la mélodie !!!

[MONO]

Médulla est un Album incompris alors que c est bien le dernier où elle arrivait à combiner de superbes mélodies et des productions arty, à expérimenter sur le travail des voix des churs des bruitages vocaux !

[fufyttii]

Pas si incompris que ça finalement.,.cet album à atteint le million si je ne me trompe j'ai toujours pensé que Medulla c'était mal vendu !

[MarAzul]

Drôle d'album au final, à la fois dans la continuité du précédent dans son empreinte vocale, ses mélodies, sa production (clairement trop roche de V de ce côté-là pour moi), mais à la fois construit comme son antithèse, c'est ce qu'elle répète à chaque interview qu'elle donne.

J'avoue avoir eu une petite déception, en voyant que Björk choisissait globalement de maintenir le cap sonore des années 2010. Certains parlent d'une musique trop intellectuelle et conceptuelle mais pourtant, elle-même ne parle que de chansons qui partent d'un feeling, d'une émotion très primaire, donc au moins il faut se dire qu'elle fait quelque chose de très fidèle à elle-même.

L'album tient le route, clairement, plus que Biophilia ou Volta pour moi, il est clairement plus cohérent. Il a son concept, son motif musical, son fil narratif, comme Vulnicura.

Et pourtant quand on se l'enfile d'un coup, il y a de quoi faire la moue. C'est épuisant, d'apprivoiser un album de Björk. C'est un peu comme ouvrir une noix de coco (quand on sait pas trop s'y prendre, c'est encore plus tragique), c'est rigoureux.

Certaines chansons, à mon goût, sonnent comme des démonstrations de force d'Arca, je l'entends dire "Eh regarde ça, quand je tape sur tout les boutons t'as l'impression que je cisaille tes oreilles, c'est cool non?" Courtship est infâme de ce côté là.

D'autres fois elle décide de nous perdre avec ses mélodies, de nous laisser sur le bord de la route et de faire son truc toute seule. Mais avec de nombreuses écoutes, la partie émergée du truc se fait de plus en plus importante, et on finit par accrocher à l'ensemble.

J'en suis pas fou, et la tracklist n'aide pas, mes pistes préférées se situent au début et à la fin. Je ne lis pas l'ensemble comme un projet à cœur ouvert, un trip brûlant comme l'était Vulnicura.

Bénie soit-elle pour m'avoir donné Arisen My Senses, pour ouvrir son album avec cette merveille.

 

The first song we did was the first song on the album. I actually found a loop of a mixtape or a SoundCloud thing that [Arca] had done three years prior. I just thought it was the most happiest firework that he’d ever done. I didn’t tell him about it – I just sampled it, sang it to him and he just exploded, you know? I wasn’t really conscious of what I was doing. I was reaching for the most euphoric, antigravity moment that he’d done, and then I exaggerated that by looping it and writing a harp arrangement around it and singing on top of it these ecstatic lyrics. After we’d taken the saddest coordinates of each other and combined them into Vulnicura, we were doing the opposite now. And that was kinda the starting point.

 

 

Blissing Me est bâtie sur une jolie boucle, mais je crois qu'effectivement tout le monde a souligné que ça tourne en rond rapidement.

J'adore The Gate, elle passe bien au sein de l'ensemble, quelle superbe chanson!

Utopia me tape sur les nerfs, c'est du bordel pour du bordel, des piafs pour des piafs. Next.

Body Memory est belle, certains passages sont prenants mais gosh, 9 minutes! Quel vilain virus que le sien... Elle aurait été beaucoup plus digeste avec 4 de moins.

J'aime l'ambiance de Feature Creatures, je suis suspendu à ses mots, c'est beau.

Courtship est dégueulasse. Aucun intérêt.

Je suis pas un grand fan de Loss, je trouve que la jolie ritournelle tourne en rond, et que l'instru lourde s'accorde mal avec la mélodie.

Sue Me a quelque chose d'intéressant, mais je suis pas fan de l'instrumentation, ni de la prod.

Tabula Rasa est barbante.

Claimstaker sonne un peu comme une démo, mais j'aime la mélodie, l'instru, c'est une bonne chanson.

Les deux dernières sont sublimes.

 

Moi qui note les albums habituellement (AOTY got me), je serai tenté de donner un 72/75 à l'ensemble, mais si je note chanson par chanson on tombe bien plus bas. C'est ça de juger un album comme un concept.

Du coup mon classement d'album:

1. Homogenic

2. Post

3. Vespertine

4. Vulnicura

5. Medulla

6. Debut

7. Utopia

8. Volta

9. Biophilia.

[musichouse]

Utopia est incontestable son meilleur album des années 2010, je l écouter en boucle il me bouleverse,le titre Loss est  juste magique

[Fufyttii971]

Utopia est assez dense. C'est un album de qualité, malgré quelques redites qui sont récurrentes dans les albums de Bjork, il y a toujours ce talent incroyable, cette liberté, cette créativité unique. 

Quelle discographie !!! Je suis toujours admiratif!