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Nolwenn Leroy - Gemme


Hamlet

GEMME  

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Messages recommandés

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Merci pour ta critique de l'album Hortensia, suis tellement content que tu aies apprécié cet opus :throb::thumb_yello:

C'est bien d'avoir l'avis de quelqu'un qui n'écoute pas spécialement Nolwenn, en tout cas je te rejoins sur beaucoup points de l'album (Kate Bush, j'y entends du Mylène Farmer moi aussi dans Stephen) le côté mystique...

N'hésite pas à le réécouter tu verras il y aura des titres qui se révéleront je l'espère encore plus au fur et à mesure. Comme toi je n'étais pas fan de Ce que je suis au début et maintenant elle fait partie de mes préf's.

Trace ton chemin sera vraisemblablement le 2eme single

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Les boucles hypnotisantes de synthétiseurs introduisent Gemme tandis que la voix feutrée et suave de Nolwenn entame la recherche du beau et du bien en métaphore filée sur les minéraux. Le premier titre et premier single est un titre pop et frais, composé par Dan Black, notamment producteur du premier album de Louane. Il réside dans ce titre un souhait indéniable de surfer sur les productions électroniques minimalistes actuelles. Je trouve le titre un tantinet répétitif, greffé de refrains trop longs et de couplets trop courts. Il y manque certainement un pont qui aurait donné du relief à l'ensemble. Finalement l'efficacité est là, quand bien même il y manque un peu d'ambition pour galvaniser la chanson.



Bien Plus Précieux est un titre dans l'esprit du premier : pop et fédérateur. La chanson est construite en triptyque, dont les refrains sont les flambeaux. Encore une fois, il manque un pont à l'ensemble pour accentuer l'intensité, mais la mélodie est efficace, et malgré des refrains trop longs encore une fois, la greffe prend.



L'Ankou est la troisième et dernière collaboration de Nolwenn et de Sophie Delila, et comme ses deux consoeurs, elle souffre d'une construction peu originale, saupoudrée de couplets-refrains-pont musical. Mais pour le coup, je trouve le pont musical très réussi. C'est dommage que le titre soit aussi court - les pistes courtes ne me dérangent pas, mais uniquement lorsque c'est justifié, comme sur Endormie d’HN par exemple. Ici, on a l'impression qu'un outro musical a été amputé au titre. Revenir une dernière fois sur le pont musical à la fin aurait été super. Pareil pour l'intro musical : le rideau de pluie qui introduit la chanson aurait été plus marquant si cela avait duré plus longtemps. J'apprécie sur ce titre la manière décalée et caustique dont elle aborde la mort, qui semble décidément hanter les murs de cet album.



C'est quand The Lake retentit que l'on nous offre un réel instant musical, beau et hypnotisant. De Laurentis, collaboratrice de Nolwenn dans la composition de ce titre, n'a pas lésiné sur les moyens d'offrir une instrumentale grandiloquente et réussie. Cela accorde au titre une intensité toute particulière, qui colle parfaitement à l'esprit du poème d'Edgar Allan Poe. On se voit, arpentant les alentours du lac, froid et mystique, au gré de la voix chaude de Nolwenn.



Si Nolwenn Ohwo devait trouver un héritier sur cet album, la place ne pourrait être destinée qu’à Combat Pour la Paix, dont l'esprit pop et extravagant m'a envouté dès la première écoute. Depuis longtemps je regrettais que Nolwenn délaisse les choeurs sur ses chansons alors que sa voix s'y accorde toujours parfaitement bien. Ici, c'est chose faite : les choeurs bombardent le refrain, explosions auxquelles renvoient aussi tristement les paroles de ce titre marquées par les attentats terroristes de ces dernières années. Comme sur l'ensemble du disque, Nolwenn distille ici une ode à l'amour, un message positif, facile mais bénéfique. J’apprécie le clin d’œil fait à Vous n’aurez pas ma haine d’Antoine Leiris. On sent qu’au-delà de cette chanson, c’est une lettre qui l’a frappée sur l’intégralité de l’album.



Ce Que Je Suis s'ouvre sur un savoureux mélange d'harpe et de piano. J'avais espéré que ce texte mystique nous renvoie à un refrain explosif et pop/rock à la Rien de Mieux au Monde, mais c'est finalement une ballade qui se dessine ici. J'ai du mal à être emporté par les refrains de ce titre, dont les mélodies me renvoient à ce qui pouvait se faire de plus classique en variété française au début des années 2000.



Pareil, je ne suis pas du tout emporté par Trace ton Chemin qui aurait pu être chanté par n'importe quel gratteur de guitare de la scène française.



C'est avec A Dream qu'elle m'atteint le plus fortement. A la lecture de la tracklist, lorsque celle-ci avait été révélée, j'avais imaginé pour cette chanson une ballade pop éthérée, comme un You Get Me plus produit. Je trouve que c'est exactement ce qui nous est offert ici. De Laurentis a élaboré une instrumentale à intensité graduée, garnie de chœurs qui rendent l’ambiance puissante et explosive. Les passages des graves aux aigus sont parfaitement maitrisés. Irrémédiablement mon gros coup de cœur de l’album.



Pourtant est une véritable chanson de variété française. Ce n’est pas forcément le genre de chanson que j’aime, mais je dois avouer qu’avec la voix de Nolwenn, les dés sont relancés. Et pour peu qu’on la suive, on sait à quel point le mal-logement la touche et suscite chez elle une ardeur particulière. Alors le texte a une résonnance particulière, d’autant plus avec son statut de jeune mère. Là encore, l’intensité est bien envoyée, avec une fin plus pop et adhérente.



Run It Down s’ouvre sous une pluie interstellaire de grelots et un couplet assez kitsch. Les refrains sont puissants, et correspondent parfaitement à ce que j’espérais d’elle sur ce titre. On est dans une ambiance plus pop, plus Florence and the Machine. Néanmoins, le manque de recherche sur les couplets est un peu dommage par rapport aux mastodontes que sont les refrains.



Stephen termine la marche de façon presque parfaite. Je retrouve dans cette chanson l’ambiance chaude, quasi orientale, qui m’avait conquis sur Sur Mes Lèvres, servie sur un écrin d’instrumentale aux accents new wave qui rappellent Nolwenn Ohwo et London Fantasy. Comme sur Pourtant, le thème de cette chanson est évident et comme elle l’avait déjà fait sur Sixième Continent, elle aborde l’écologie et les enjeux liés qui sont les nôtres. La mort semblant faire partie intégrante de l’album, elle envisage ici ces enjeux de manière apocalyptique, par les yeux et la vision de Stephen Hawking, présageant à la race humaine l’obligation future d’émigrer dans l’espace pour échapper à une Terre dévastée et inhabitable. J’aurais seulement adoré que la chanson se conclut sur un outro instrumental, tellement celle-ci est réussie sur ce titre. La chanson aurait largement gagné en envergure.



Au final, l’album s’avère beaucoup plus cohérent que son précédent, qui souffrait d’acter comme un album transitoire dans sa discographie. Ici, on ressent le souhait de plaire au grand nombre sans oublier de travailler sur un ensemble réfléchi et muri comme un véritable projet. La thématique de la Gemme est cependant peu approfondie, et si les mélodies sont globalement toutes très fortes sur chacune des pistes, un petit travail de décomplexion est à espérer : l’ensemble des titres répond à une durée assez formatée, on ne creuse pas assez les instants instrumentaux, et les transitions entre les titres ne sont pas suffisamment travaillées. Je regrette aussi que Nolwenn ne se livre pas autant qu’elle avait pu le faire sur LCC&M.


Je le place en-dessous d’Histoires Naturelles qui me semblent plus cohérent et garni, mais je ne sais pas le départager avec le Cheshire Cat : l’un a l’ambition, l’autre l’efficacité ; alors à quand une combinaison parfaite des deux ?

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