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Björk - Utopia, le 24/11.


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Sur la forme, j'aimerais beaucoup aimer l'album pour sa singularité: un mélange inédit de belles instrumentations baroques, de techno, d'industriel, d'envolées vocales et de choeurs, de glitch pop... Sur le fond, je déplore une nouvelle fois un manque de consistance. Passons sur l'absence de vraies mélodies, comme on les retrouvait sur ces trois premiers albums: après tout, Vespertine, qui est mon préféré, n'est dans sa globalité pas un disque qui mise sur les mélodies, ni même sur l'instrumentation, mais sur les ambiances. 

Sur Fossora, j'ai des idées sur chaque titre, mais jamais l'envie d'y revenir: ni les maigres mélodies, ni les surprenantes instrumentations, ni les ambiances ne me donnent envie d'approfondir mon expérience. 

 

L'album m'a un peu plus intéressé qu'Utopia et Biophilia; je pense que je préfère Vulnicura, qui n'est pourtant pas du tout un album que j'apprécie dans sa globalité: il contient ses plus belles compositions de ces 15 dernières années ("Stonemilker", "Lionsong", "Quicksand"), mais aussi beaucoup de morceaux abominables ("Notget", "Mouth Mantra", "Black Lake", "Family").

 

Le titre le plus intéressant: "Her Mother's House": on y retrouve, je trouve, une espèce de mélodie björkesque déstructurée et assez typique comme on pouvait en trouver dans ses albums de la belle époque. De jolies instrumentations: c'est sophistiqué, et contemplatif à la fois.

 

"Fossora", "Ovule", "Victimhood" ont tous les trois du potentiel, mais il leur manque chacun le petit truc qui fait mouche.

 

Bref, pas enthousiasmant. Beaucoup de sorties ce vendredi; j'espère que les disques des Yeah Yeah Yeahs et de Pixies seront mieux.

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Il y a des moments magnifiques dans cet album, quelques grandes chansons, d'autres sassez surprenantes. 

 Visiblement elle continue avec la flûte  commencée avec Utopia, instrument qui semble être au centre de l'orchestration de cet album. Comme.souvent ses violons sont assez poignants et bien présents sur ce disque.

C'est un peu tôt, très tôt mais j'ai l'impression que ce disque surpasse Utopia, Biophilia et Médulla, dans la mesure où celui-ci est plus mélodique tout en étant plus singulier.

Elle va assez loin avec ce disque. On dirait du folk par moment (freefall)... Elle me surprend encore. Emouvante même.dans.la.démesure. Un.régal !!!

Mention spéciale aux :

Fossora est une merveille, Victimhood, 

Trolla-Gabba, Ovulé, Allow me.rapelle.beaucoup.l'album Utopia...

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Les photos sont très belles.

 

Critique Télérama :

Révélation

Cinq ans après “Utopia”, le dixième album de la géniale Islandaise marque un retour à un son plus accessible, mais pas plus facile, fait de percussions techno, de clarinettes et de chœurs habités. Une musique de chair et de sentiments, à l’optimisme contagieux.

« Mon métier consiste à écrire des chansons qui n’existent pas encore, maladroites parfois, mais qui relèvent de la création, quelque chose d’imaginé que l’on transforme en réalité. » Ainsi Björk définissait son travail, en 2017, à la sortie d’Utopia, son album de la reconstruction à la suite de son anéantissement affectif. Un disque dense et intense qui emmenait ses auditeurs toujours plus loin vers les paysages inexplorés de cette pop du troisième type que l’Islandaise ne cesse, avec une passion dévorante, de défricher.

Ceux qui espéraient que Fossora ramènerait Björk vers des rivages plus familiers, plus « faciles », en seront pour leurs frais. Car malgré l’annonce d’un album à forte coloration « dance », on ne quitte pas les contrées sonores que la chanteuse habite désormais, avec son chant à la diction si singulière, injectant puissance et expression dans le moindre de ses mots, et des arrangements musicaux faits de chœurs habités, d’une fanfare de clarinettes et de percussions techno primitives (le duo indonésien Gabber Modus Operandi).

 

Et pourtant, Fossora, conçu lors d’un confinement heureux, de retour, après trente ans de vie ailleurs, dans le cocon réconfortant et stimulant de son île natale, est assurément plus accessible qu’Utopia. Pour peu que l’on en fasse l’effort, celui que l’on accorde aux artistes authentiques, cet album du retour à la terre, au sous-sol même, donc aux racines, ne tarde pas à révéler ses splendeurs. Tel un antidote à l’hyperpop surformatée en vogue, il propose une musique faite de chair et d’émotion sincère, tant pour évoquer la mère récemment disparue de la chanteuse (le somptueux et choral Sorrowful Soil, le déchirant Ancestress) que pour sa redécouverte d’un amour, aussi profond qu’élévateur (l’enjoué Fungal City, l’aérien et libérateur Fossora). Deux thèmes qui se rejoignent en un seul, celui de la transmission, du partage et du lien, sans lesquels nous ne sommes rien.

Dès les premiers mots d’Atopos en ouverture (« Nos différences sont insignifiantes, ne pointer que les failles n’est qu’une excuse pour ne pas nous connecter »), jusqu’au cri du cœur conclusif de Her Mother’s House, coécrit avec sa fille, Isadora (« lorsqu’une mère rêve d’avoir une maison où chaque enfant aurait sa place, elle ne fait que décrire l’intérieur de son cœur »), Björk, de sa prose pure et heurtée, nous convie à la suivre, telle une Greta Thunberg mûre – l’éternelle femme-enfant est aussi un être mature de 56 ans – dans sa croyance en une nature humaine enfouie qui ne demande qu’à ressurgir. Autrement dit, en un monde meilleur, avec pour bande-son cette symphonie futuriste sortie de l’aube des temps (passant harmonieusement de l’instrumental électro organique de Mycelia au vieil air folklorique de Fagurt Er í Fjörðum) et qui prend aux tripes. Avec cette voix si précieuse, exaltée, d’une fragilité dévastatrice.

 

À écouter
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Interview Libé :

Révélation

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Quel album ! 

Un bon condensé de ces 10 dernières années. Difficile de faire un classement ou de parler de chaque titre tant il me faut encore l'apprivoiser, mais Fossora est géniale. Tout comme l'instrumental dément de Fungal City, Victimhood est très sombre, Freefall est magnifique et Ancestress me touche beaucoup. 

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J'en suis à ma 3eme écoute et déjà envie d'enchaîner une 4ème. Aller dans le détail pour une critique prendra plus de temps mais je me retrouve pas mal dans la critique de Telerama.

En tout cas j'aime beaucoup cet album, une réussite autant visuelle, que musicale couronnée par de belles paroles.

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Je te pique ton "quel album !" C'est particulièrement chiant de précommander des CD qu'on reçoit au final après tout le monde (merci la FNAC) mais l'attente est bien récompensée. Quelle qualité bordel, elle s'est surpassée.

J'aime particulièrement la deuxième partie, les enchaînements, la finesse des mélodies et des cordes, la retenue dans la voix... "Her mother's house" et "Freefall" sont sublimes, surtout ce dernier, qui me fait beaucoup penser à Agnes Obel dans l'évolution de sa compo. Les illuuuuminaaaaaaaaaate, wow !! Pas mal de surprises sur le reste, entre l'électro indus de "Trölla-gabba", le côté poisseux / jazz vieux dessin animé de "Victimhood", le mélange improbable sur "Fungal city", la construction de "Fossora" ; on frôle la perfection. Seul "Allow" m'horripile et "Mycelia" n'a je trouve pas bien sa place ici, ça plombe un peu le début. 

Comme l'a écrit Télérama c'est sans doute l'album de Björk le plus riche en terme d'harmonies et paradoxalement le plus immédiat (et varié) depuis Volta. Très gros travail sur le mixage également, tous les éléments ressortent, ça ne sonne jamais bouillie ou surchargé malgré des couches parfois multiples. C'est très vivant, plein de subtilités et de contrastes. 

Je m'attendais évidemment à aimer mais vraiment pas à ce point-là. Chaque album (en "-a") précédent formait plus ou moins un bloc à prendre selon l'humeur, alors qu'ici tout se distingue et je ressens davantage l'envie d'écouter des pistes en boucle. Les textes me parlent un peu plus aussi. 

En bref : la classe, toujours la classe. 

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J’adore également l’album ! ?
 

J’avais quelques questions suivant un peu de loin l’actualité de Björk. 


Est-ce qu’une tournée est prévue ?

Est-ce qu’il y a un livret avec les paroles dans le cd version deluxe ? 

 

J’ai voulu acheter le cd à la Fnac à côté de chez moi, ils ne l’ont même pas!… Je vais le commander…

 

J’adore les visuels de cette ère également. Quelle artiste complète! 

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Oui il y a bien un livret avec les paroles dedans - et un mixage différent de la version digitale / streaming sur quelques titres ("Ovule", "Fossora"...). Autant le commander effectivement car il est très mal distribué pour l'instant.

 

Pas de tournée annoncée car Björk en termine actuellement deux qui ont traîné avec la pandémie (Cornucopia et Orchestral). Il reste très peu de dates jusqu'à mars prochain cependant donc ça devrait venir assez vite.

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