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Louane - Joie de vivre (en couleurs) (12/11/2021)


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Le 16/12/2020 à 21:02, Scampi a dit :

pokora et slimane sont plus pop urbain. Je parle des chanteurs de variété française. Louane n’a pas encore l’image qui corresponde à sa musique. Pour beaucoup elle est variété pop française. Pas electro pop ni même urbaine.

 

la pop urbaine c'est plus aya nakamura wejdene eva jul marwa loud...

certes il y a des accents urbains dans la musique de pokora sur certaines chansons mais ça reste, tout comme slimane, de la grosse variétoche

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https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/12/25/louane-variete-rare_6064511_4500055.html

 

Révélation

La nuit tombe sur la plus belle avenue du monde. Jeanne d’Hauteserre a sorti son plus beau masque – bleu, blanc, rouge, s’il vous plaît. En cette fin novembre confinée, la maire Les Républicains (LR) du 8e arrondissement inaugure les illuminations de Noël des Champs-Élysées. Las, la caméra de BFM-TV n’a d’yeux que pour la marraine de l’événement, Louane. Bouille de petit chaperon rouge et blondeur de princesse, la chanteuse tenait, dit-elle, à « apporter un peu de joie dans le foyer des gens ». Chez d’autres, ça sonnerait mièvre ; là, ça réchauffe. « Tous les Noëls, on s’arrange pour décorer nos sapins ensemble, en écoutant Mariah Carey, s’anime son amie des années lycée, Elise Alabau. Quand j’ai su qu’elle illuminerait les Champs, je l’ai chambrée : “C’est le highlight de ta carrière !” En vrai, je suis hyperfière. »

Quelques mois plus tôt, le chanteur Arnaud Fleurent-Didier descendait la même avenue, avec des copains autrement remontés. Castagne, barricades… D’authentiques « gilets jaunes », résumerait BFM-TV. Ils sont garagistes, paysans, chômeurs dans la Sarthe. Fleurent-Didier en a fait les héros de Vénère Invasion Mamers, son premier long-métrage de fiction en cours de montage. Le tout complété par un casting iconoclaste : Charles Berling, Claire Chazal, Brigitte Lahaie… Et même l’agitateur Juan Branco, dans le rôle d’­Emmanuel Macron. Entre les vedettes parisiennes et les amateurs sarthois, une voix fait le lien – celle de Louane, dont le répertoire scande le récit. Depuis sa ferme du Perche, le néocinéaste glisse : « Ses chansons passent en boucle sur Sweet FM, la radio que tout le monde écoute dans la région. C’est précieux de l’avoir avec nous en médiatrice entre le cynique monde du spectacle et l’underground. Pour moi, “Loulou”, c’est la super pro de la chansonnette, poursuit Fleurent-Didier, 46 ans. Joueuse mais concentrée, une voix sucrée qui fait tout passer, la classe américaine avec son staff… » 

Plus de 1,5 million de disques vendus

Ce staff, ce sont d’abord ses manageurs, Catherine Naubron et Marc Hernandez. « On vit une époque agressive, dépressive. Louane, elle, rassemble. C’est devenu rare », analyse, en briscarde de l’industrie musicale, Catherine Naubron. Elle a repéré Anne Peichert, qui se fait déjà appeler Louane, il y a sept ans, lors des auditions du télécrochet de TF1 The Voice. La gamine court alors sur ses 16 ans. « Je m’ennuie un peu dans ma loge quand, d’un coup, cette môme débarque, et m’émeut. » La manageuse laisse un message enthousiaste à madame Peichert. « Le père de Louane est mort juste avant la diffusion de l’émission. Je n’ai pas voulu troubler leur deuil. Un beau jour, je reçois un coup de fil : “Vous ne m’avez pas rappelée ! C’était sa mère. Un sacré bout de femme. » À son tour, elle décédera quelques mois plus tard, d’une longue maladie.

 

Le duo de manageurs prend l’orpheline sous son aile. « On a agi à l’instinct, sans réfléchir », élude Catherine Naubron, avec pudeur. Ils couvrent leur protégée d’attentions ; la plongent dans le travail, aussi. 2013 : demi-finaliste à The Voice. 2014 : sept millions et demi de spectateurs pour La Famille Bélier, le mélo qu’elle tourne sous la direction d’Eric Lartigau. 2015 : César du meilleur espoir féminin pour ce rôle d’ado éprise de chant, bravant la réprobation de ses parents sourds-muets.

« La variété française étouffe dans l’entre-soi, le mimétisme, le calcul. Louane, c’est tout l’inverse. Quelqu’un de brut, de passionné, qui fait confiance à son instinct. » Le chanteur Julien Doré

Depuis, trois albums sont sortis, Chambre 12 (2015), Louane (2017) et Joie de vivre, paru fin octobre. Dans un marché du disque archidominé par le hip-hop, il s’est écoulé un million d’exemplaires du premier, un demi-million du deuxième, et le démarrage du troisième tient, pour l’heure, ses promesses. Parmi celles et ceux qui se les sont arrachés, on trouve un peu de tout : des fillettes et des grands-mères, des cadres et des banlieusards. La France des ronds-points, des cités et des centres-villes, réconciliée autour d’une même jeune femme, comme Sylvie Vartan ou France Gall rabibochaient le pays, dans les années 1960 et 1970.

 

Voyez les collaborateurs de Louane sur ses différents albums : s’y concentrent les trois grands archétypes de la variété actuelle – popstars, rappeurs et rockeurs dans le vent. Révélé par un télécrochet, en 2007, Julien Doré s’est vite affranchi des canons cathodiques. « Heureusement qu’on n’est pas défini par nos origines ! », s’emporte l’ex-chanteur « à barrette ». Il y a quelques années, il échange longuement avec Louane, chez lui, dans les Cévennes, avant de lui offrir deux morceaux. « La variété française étouffe dans l’entre-soi, le mimétisme, le calcul ; Louane, c’est tout l’inverse. Quelqu’un de brut, de passionné, qui fait confiance à son instinct. »

 

Damso est raccord : « C’est une battante. Ça se voit en studio : elle ne fait aucune pause, jusqu’à la bonne prise. » Comme Julien Doré, le rappeur belge a beaucoup discuté avec Louane, en amont. Cette pointure du hip-hop en a acquis une certitude : « Il fallait que j’écrive un son dans lequel elle se reconnaîtrait. » Dernièrement, Adélaïde Chabannes de Balsac a fait se pâmer la presse rock, avec son groupe Thérapie Taxi. Sur Joie de vivre,la vingtenaire a elle aussi promené ses miroirs. « Je lui ai envoyé un morceau, elle a été cash : “Thérapie Taxi, c’est pas trop mon truc, mais ta chanson, elle me plaît, je la garde.” À un moment, elle est sortie du studio acheter des glaces chez Franprix, pour l’ingé son. Louane, c’est exactement ça : une fille simple, directe, bienveillante. » 

Sauvée par son entourage et le travail

Aujourd’hui âgée de 24 ans, la chanteuse reçoit dans les bureaux de ses manageurs, à proximité de la place de la Concorde. « Dès The Voice, j’étais tous les samedis chez les gens. J’étais leur sœur, leur fille, leur cousine, leur nièce ; je ne m’appartenais plus, confie-t-elle, dans un sourire oblique. Ma vie, c’est un trop constant, avec lequel j’ai appris à composer. Une semaine après le décès de ma mère, j’étais en studio ; et la semaine suivante, j’étais au lycée. Si je vais bien, aujourd’hui, c’est grâce à cette vitesse-là. Et à la pyramide que mon entourage a formée autour de moi. Je suis safe, je ne peux pas m’écrouler. » 

Parmi ces anges gardiens, il y a Catherine Naubron et son mari, Olivier Nusse, le patron d’Universal, qui l’ont hébergée quelque temps chez eux. L’adolescente atterrira aussi dans le salon d’Eric Lartigau et de sa compagne d’alors, Marina Foïs. « Louane, je lui ai préparé des coquillettes au jambon, comme je l’ai accompagnée à la cérémonie des Césars : on a une relation à la fois familiale et d’instagrameuses, relève l’actrice. Les jeunes, quand ils sont émouvants, on dirait qu’ils portent une histoire plus vieille, plus ample qu’eux. Pourtant, ils n’ont rien connu de la vie ! Et puis ce corps dont ils ne savent pas quoi faire, plein de grâce, de désir et de maladresse… C’est ce mystère qui me bouleverse chez une Louane ou un Xavier Dolan. » Un ado crie dans le combiné. « C’est mon fils…, soupire Marina Foïs. Au collège, il y a un deal d’autographes de Louane qui s’organise, c’est n’importe quoi ! » La comédienne d’Énorme reprend le fil de ses pensées : « Rien dans la chronologie de Louane n’est normal. Le travail l’a sauvée. En même temps, il l’a empêchée de faire son deuil, de se débarrasser du syndrome de l’imposteur, qui est le corollaire de tout succès. Ce temps-là, elle le prend aujourd’hui, je crois. »

 

Fin mars, Louane a donné naissance à son premier enfant, Esmée. Sept mois plus tard, elle publie Joie de vivre, donc. Un disque finalisé durant le confinement, au terme de trois années de gestation. De la joie, il y en a, ici ou là ; beaucoup de chagrin, aussi, qu’il s’agisse de dénoncer les violences conjugales (3919) ou de raviver des fantômes (À l’autre)« C’est le disque avec lequel je me sens le plus en phase, dit-elle. Il est plein de montagnes russes musicales et émotionnelles, de paradoxes. » 

La pochette la montre, chemise pâle et mine maussade, devant l’enseigne du club Joie de vivre, sur la plage de son enfance, au Touquet. L’image a été prise par le maître du kitsch photographique, Martin Parr, 68 ans : « Je ne connaissais pas Louane quand son entourage m’a sollicité ; elle m’a frappé par sa détermination, sa bonne humeur », lâche l’Anglais, sous le charme. Réputé pour ses « punchlines » saillantes, le rappeur Dinos figure, de même, au générique du disque. Lui la suit depuis un bail : « J’ai découvert Louane sur TF1, comme tout le monde, déclare le Franco-Camerounais de 27 ans, originaire de La Courneuve. Je kiffais ses chansons, populaires mais pas lassantes. Elle aimait les miennes. Je lui ai offert un texte assez ancien, que j’ai remanié en pensant à elle. » En studio, les deux musiciens se trouvent des atomes crochus – le R’n’B sensible de Frank Ocean, notamment. « La voix de Louane trouve des notes qui ne sont qu’à elle, embraye Dinos. Et mentalement, c’est un roc. » 

Premier concours de chant à 8 ans

Autre génération, autre généalogie. Avec près d’un millier d’artistes à son catalogue, Bertrand de Labbey, 82 ans, reste l’un des agents les plus puissants du cinéma français. Il représente Louane depuis La Famille Bélier. « Je suis sûr qu’elle aurait inspiré Serge Gainsbourg, que j’ai bien connu, affirme-t-il. Sa vie suit un mouvement pendulaire entre de grandes joies et d’immenses peines. De tels séismes, affrontés si jeune, en auraient détruit plus d’une ; pas elle. » Le patron de l’agence VMA la rapproche d’une Edith Piaf : « Comme Anne, Edith était une autodidacte, touchée par le don de la voix. Elle s’est remise en cause, sans peur ni calcul, en faisant du cinéma, en jouant à l’étranger… »

 

Un incontournable du répertoire de la petite Anne, enfant ? Milord. C’est sa nourrice, Monique Lhomme, mordue de Piaf, qui lui fait découvrir le morceau, en la berçant sur le hamac de son jardin. « J’ai connu Anne lorsqu’elle avait 3 ans, j’ai tout de suite remarqué qu’elle chantait juste », se souvient la septuagénaire. Sous sa férule, la gamine s’éprend d’abord de comptines. Puis de Sanson, Gall, Vartan… « Je reprenais La Maritza dans tous les karaokés, en vacances ! », opine Louane. Si bien que la nounou l’inscrit à 8 ans à un concours de chant, à Lille. « Elle finit cinquième. Elle pleure, puis me dit : “J’ai eu très peur, mais j’ai adoré. Momo, quand est-ce qu’on recommence ?” J’ai illico convaincu sa mère de lui faire prendre des cours de musique. »

 

Les Peichert, c’est tout un roman. Famille recomposée. Un frère, cinq sœurs, et des souvenirs en pagaille. Anne est l’avant-dernière de la fratrie, coincée entre Marine et Louise, dont elle empruntera une syllabe pour forger son pseudo. « Nanou, elle a toujours eu cette lumière en elle : chanter, chanter, chanter, se rappelle Marine. Petites, on faisait plein de jeux de scène, à l’étage. Théâtre, danse… Puis elle a eu sa période Disney. Elle venait me chercher, à mes entraînements de rugby, en chantant du Hannah Montana à tue-tête. J’avais 17 ans, elle quatre de moins, c’était un peu agaçant ! » 

Les parents sont assureurs, en free-lance. La mère en pince pour Céline Dion – « l’album avec Goldman, on l’a saigné, en voiture », se marre Louane. Le père ne jure que par les Beatles et le RC Lens. « Il lui a transmis sa chaleur humaine, indique Monique, la nounou. Sa force, elle la tient de sa mère au caractère trempé. » Avec le temps, la fratrie Peichert s’est dispersée tous azimuts, d’Oxford à Barcelone : anthropologie, immobilier, psychologie… Marine travaille, elle, comme éducatrice sociale. « Le succès d’Anne nous a éclairés, quand toute cette noirceur s’est abattue sur nous. On s’est ressoudés. » 

 

Les Peichert ont grandi à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Vingt-six mille habitants, dont près d’un quart touchent le RSA. Un passé minier omniprésent – charbonnages, terrils et tout le toutim. De multiples scandales de corruption, aussi, qui ont contribué à l’élection d’un maire Front national, en 2014. Quand on évoque le sujet, la chanteuse pèse ses mots : « Ce repli sur soi, c’est irréel… Les trois quarts des gens qui pensent être français, à Hénin, ont des origines étrangères ! » Ainsi des Peichert, aux ascendances germano-polonaises côté paternel, brésilo-­portugaises côté maternel. « Je défendrai toujours les valeurs d’ouverture et de partage dans lesquelles j’ai été élevée, insiste-t-elle. Après, qui suis-je pour donner mon point de vue sur la politique ? Les gens n’en ont rien à foutre de ce que pense Louane. » 

 

Très tôt, la petite Anne se met en tête de quitter cette ville pavillonnaire, où elle s’ennuie. « À Hénin, j’étais seule, sur le côté. Mes sœurs étaient déjà parties en internat. Alors j’ai dit à ma mère : “Moi aussi !” Elle a dit : “Non !” J’ai dit : “Si !” » Comme elle est douée pour les langues, l’adolescente échafaude« le plus beau mytho de la Terre » : « Je lui ai fait un plan d’études : lycée international à Lille, puis licence de langues… Le but, c’était d’arriver au Parlement européen et de traduire les politiques. Je lui ai fait croire que ça gagnait bien, 2 500 voire 3 000. Elle m’a dit : “OK !” »

 

Voilà Louane à Lille, libre enfin. Premiers amis, premières sorties. Le goût des langues et des mots s’aiguise, aussi : « Au bac français, tout le monde prenait la disserte, moi j’ai choisi le sujet d’invention, fanfaronne Louane. J’ai raconté un bout de ma vie, en faisant croire que ce n’était pas ma vie. J’ai eu 14, genre. » Peu après le carton de La Famille Bélier, elle emménage avec sa grande amie lilloise, Elise Alabau, dans le 18e arrondissement de Paris – un quartier où la chanteuse réside encore, avec son compagnon musicien et leur bébé. Elise se souvient des paparazzis qui louaient l’appartement donnant sur le leur ; comme des soirées pâtes entre potes, sans chichi. « Anne ne court pas les mondanités, c’est quelqu’un de très fidèle en amitié, appuie la jeune femme, qui a longtemps travaillé pour une association féministe. De notre côté, on fait très attention à protéger son intimité, notamment sur les réseaux sociaux. » 

Que donne à voir le compte Instagram de Louane ? Quelques gouttes de farniente et du boulot à gogo, entre concerts lunaires à Disneyland Paris et selfies avec « la plus bonne bonne bonne de mes copines » – clin d’œil à Aya Nakamura. Le tout « liké » par la crème de la nouvelle scène féminine, d’Angèle à Juliette Armanet. « Ses amies, pour certaines, sont vendeuses chez Zara ou chez McDo ; elle n’a pas connu la précarité, mais elle sait ce que c’est », témoigne Léa Frédeval. La réalisatrice a dirigé Louane dans son premier long-métrage, Les Affamés (2018). Pour préparer son rôle d’étudiante enchaînant les petits boulots, Louane épluche les enquêtes de Mediapart que lui envoie la cinéaste. « Elle était très consciencieuse », souligne la trentenaire, qui a adapté le tournage à l’agenda de sa tête d’affiche. « Lorsqu’elle a appris la nouvelle de l’attentat frappant le public d’Ariana Grande, elle était dévastée ; or le personnage qu’elle devait incarner, lui, ne l’était pas. Ça n’a pas toujours été évident de la ramener vers mon film, même si c’est une remarquable comédienne. Je sentais bien que la musique, pour elle, primait. »

 

En la matière, Louane s’est sensiblement éloignée du répertoire qui l’a rendue célèbre. Michel Sardou donnait le « la » de La Famille Bélier ? En interview, elle cite plus volontiers louanger les rappeurs de PNL : « Le couplet de N.O.S. sur Chang, putain, qu’est-ce que c’est beau ! » Bien sûr, Joie de vivre ne rompt pas avec les ballades en piano-voix qui ont fait son succès : il faut bien que le consensus dure. Mais, au ventre mou de la variété française la Nordiste préfère désormais l’avant-garde de la pop européenne. Pas très national, ce rassemblement-là : ses producteurs sont espagnol (El Guincho), portugais (Diogo Clemente) ou belge (Damso) ; et ses goûts, de moins en moins cloisonnés. « Grâce à mon amoureux, dont la famille vient des Abruzzes, je découvre le hip-hop italien : Sfera Ebbasta, Ghali, Mara Sattei… Une claque ! »

Florian Abessira codirige le département international d’Universal Music France, la maison de disques de Louane : « Outre le marché francophone, détaille-t-il, elle rencontre un succès certain en Allemagne et en Pologne, deux pays historiquement sensibles à la culture française. » Au point que la jeune femme s’y prête à des campagnes de promotion spécifiques…« Cette ouverture sur le monde est raccord avec celle de sa génération, métissée et connectée, estime Olivier Nusse, le patron d’Universal Music France. Comme Kendji Girac, Louane a d’abord séduit une audience très familiale, par sa spontanéité d’interprète. Le défi pour elle est de grandir en même temps que ce public, tout en touchant des auditeurs plus âgés. Si elle ne renonce ni à son ADN, ni à sa curiosité, elle durera. » 

 

Le rituel de Noël, chez les Peichert, consistait à chanter All You Need is Love, des Beatles, à la fin du repas. En chœur, et à cœur joie. Marine, la grande sœur, farfouille dans sa mémoire : « Avec Nanou, on allait fouiner à la cave, dans l’espoir d’ouvrir en douce les cadeaux. Sa chambre était tapissée de dessins, d’affiches, de photos… L’une la montrait face à face avec notre mère. Dans cette pièce-là, c’était Noël toute l’année. » Depuis que la maison familiale a été cédée, la chambre qu’occupait Louane est habitée par une petite fille. « Elle avait 8 ans lors de la vente, elle doit en avoir 12 aujourd’hui, dit la chanteuse. Elle avait mis des posters de moi sur les murs ; elle les a peut-être enlevés, depuis. » Pas bien grave, semblent dire les yeux de Louane ; ils en ont vu d’autres.

 

Aureliano Tonet

 

 

 

 

 

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Le 23/12/2020 à 12:21, Noctis a dit :

grand corps malade devrait exploiter derrière le brouillard en duo avec louane, c'est le titre qui selon moi pourrait relancer la machine, dommage qu'il ne soit pas sur l'album de louane

 

La chanson passe beaucoup sur Virgin, donc l'exploitation est lancée !

 

(Le titre est excellent, d'ailleurs !)

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Elle a de la chance. Son album galère un peu mais on arrive à nous le vendre comme un des succès de l'année (j'entendais ça hier sur TF1, "son album cartonne"), portrait ultra positif dans le "Le Monde". Je pensais que les gens la démonterait au premier ralentissement dans ses ventes mais il faut croire qu'elle dispose de cette fameuse petite carte (le César, la Victoire de la Musique, ... semblait l'indiquer). 

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il y a 2 minutes, LeHAvantLeD a dit :

Elle a de la chance. Son album galère un peu mais on arrive à nous le vendre comme un des succès de l'année (j'entendais ça hier sur TF1, "son album cartonne"), portrait ultra positif dans le "Le Monde". Je pensais que les gens la démonterait au premier ralentissement dans ses ventes mais il faut croire qu'elle dispose de cette fameuse petite carte (le César, la Victoire de la Musique, ... semblait l'indiquer). 


L'article démontre bien qu'elle dispose de réseaux solides (et peut-être aussi d'une bienveillance inconsciente, du fait de son histoire perso).

 

Mais je te rejoins, c'est insupportable quand les journalistes se permettent de mentir éhontément.

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Je compare souvent les trajets de Jenifer et Louane et, en effet, la première n’a sans doute pas eu le soutien de certains réseaux qu’à la deuxième, ce qui a fait qu’à la première contre-performance avec “Appelle-moi Jen”, Jenifer a été roulée dans la boue sans vergogne.

Louane est épargnée par les médias, tant mieux pour elle.

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il y a 23 minutes, COUI a dit :

Je compare souvent les trajets de Jenifer et Louane et, en effet, la première n’a sans doute pas eu le soutien de certains réseaux qu’à la deuxième, ce qui a fait qu’à la première contre-performance avec “Appelle-moi Jen”, Jenifer a été roulée dans la boue sans vergogne.

Louane est épargnée par les médias, tant mieux pour elle.

 

Pareil, je trouve beaucoup de similitudes dans leurs parcours respectifs. Dans le cas de Jenifer, il me semble qu'elle a terni son image suite à sa relation chaotique avec Obispo, les rumeurs persistantes de coke à gogo, et au début de l'exploitation d'Appelle-Moi Jen elle ne voulait pas faire de promo. La presse n'a pas aimé ça. 

Pour le public, Louane c'est encore la jeune-fille adorable de la famille bélier. J'exagère à peine. 

Elle tente une transition vers une musique plus mature, elle cherche à s'affirmer en tant que femme avec plus ou moins de succès. Je crois que son côté enfantin la sauve pour l'instant. On verra quand elle aura amorcé un vrai virage (ou quand le public sera au courant de celui-ci).

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Le 27/12/2020 à 19:11, LeHAvantLeD a dit :

Elle a de la chance. Son album galère un peu mais on arrive à nous le vendre comme un des succès de l'année (j'entendais ça hier sur TF1, "son album cartonne"), portrait ultra positif dans le "Le Monde". Je pensais que les gens la démonterait au premier ralentissement dans ses ventes mais il faut croire qu'elle dispose de cette fameuse petite carte (le César, la Victoire de la Musique, ... semblait l'indiquer). 

Oui, dans 50 minutes inside samedi vers 18h-19h, j'ai vu qu'ils parlaient d'elle comme "le retour gagnant de l'année" et pour conclure le reportage, ils ont dit du style "son dernier album a démarré 4ème des ventes, preuve d'une belle success-story" ou un truc du genre. Bref, perso je m'en fous car je ne la suis pas particulièrement, je suis content qu'elle ai les médias de son côté, c'est tout.

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Il y a 7 heures, Novembre a dit :

Dans le cas de Jenifer, il me semble qu'Appelle-moi Jen avait débuté 16è, c'est plus déprimant qu'une entrée au quatrième rang. 

Puis avec le confinement de Novembre, je suppose que les médias préfèrent être indulgents. 

Petit HS mais il y a eu un couac.

L'album est sortie sur les plateformes une semaine avant la sortie en magasin.

En 2010, c'était pas la folie les plateformes non plus.

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Pour ma part, je dirais que la 1ère erreur de Louane sur son nouvel album c'est l'image de l'album. Franchement l'image n'est pas adapté à la " Joie de vivre " ... ça me donne plutôt l'impression contraire. L'image donne un sentiment de détresse, mais pas de joie ... et l'image fait trop amateur aussi ( je trouve ) 

Et evidemment, Louane ne bénéficie plus de l'effet nouveauté, donc c'est plus difficile.  

Bref ce n'est pas étonnant. 

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