Slowdive LP #4 S/T (5/05/2017)

[Charliiiie]

 

22 ans. C'est la durée du hiatus de Slowdive avant son retour dans les bacs le mois prochain. Bon ok, techniquement, le groupe a été reformé en 2014 pendant une tournée, mais en tout cas on eu aucun nouveau son depuis plus de deux décennies.

 

Drôle de destin que celui de ce groupe de shoegaze-dream pop des années 90, un des plus importants de sa belle génération (Ride, My Bloody Valentine) mais qui est surtout devenu culte après sa séparation.

 

En effet, si on revient à 1995, le groupe met fin à seulement 6 petites années d'existence dans l'indifférence générale alors que le genre branché de référence s'appelle la britpop. Son 3e album Pygmalion bien qu'assez audacieux (sortant des codes dream-pop de l'époque pour tendre vers quelque chose de plus expérimental et minimaliste) est un échec commercial, ce qui vaut au groupe d'être mis à la porte de son label (Creation). Il n'y survivra pas et se sépare dans la foulée sans aucun regret de la part même des médias de l'époque qui n'ont cessé massacrer (en tout cas majoritairement) le projet depuis le premier long-format sorti en 1991. Même Souvlaki, considéré aujourd'hui comme leur plus belle oeuvre (et produite par le grand Brian Eno) n'a pas eu à sa sortie en 93 le succès espéré.

 

C'est finalement bien plus tard que le groupe a gagné ses lettres de noblesses, tellement la beauté de leur son, éthéré, onirique, mélancolique, a fini à s'imposer à toutes les oreilles, et qu'une partie de la scène indie-rock actuelle, surtout dream pop et chillwave s'en réclame désormais (Beach House notamment).

 

Le quintet mené par les chanteurs Neil Halstead et Rachel Goswell revient donc le 5 mai chez le super label Dead Oceans avec un quatrième disque éponyme qui suscite pour le coup une attente publique et surtout médiatique que le groupe n'avait encore jamais probablement vécu. Seulement 8 titres au compteur mais tous assez longs, avec un son qui n'a pas pris une ride, perdu un brin de sa superbe, de son génie.

 

C'est comme si le temps s'était arrêté en 1995 et que Slowdive avait simplement repris les choses là où elles s'étaient arrêtées. Voir même avant, puisque le disque ressemble bien plus à leur son pré-Pygmalion, comme si les expérimentations tentées n'avaient pas vraiment été retenue. Ça s'est d'ailleurs bien senti au Trabendo en début de semaine, où j'ai vu le quintet jouer à 3 guitares + une basse et batterie, à l'ancienne quoi, toujours le nez sur leurs 15 pédales respectives (belle claque par ailleurs). Rachel avait juste un petit synthé pour quelques morceaux de sons, ce qui est nouveau mais sans vraiment trop bousculer leur patte.

 

Slowdive se partage ainsi de façon assez équilibrée entre les guitares distordues et saturées du très shoegaze Star Roving d'un côté, et la dream-pop mélodique et mélancolique de Sugar For The Pill de l'autre. Deux premiers singles ( sans doute les meilleures chansons de l'année en plus) qui résument un nouveau disque franchement magique et en pôle-position pour l'AOTY 2017. Une belle revanche pour l'injuste mouton noir de l'indie-rock UK des 90's ?

 

 

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[Rebecca Carlson]

Je ne connais que Souvlaki, que j'aime sans adorer. Les deux nouveaux singles sont prometteurs et laisse présager un album très solide.

[Cortana]

Les albums sont excellents (j'ai découvert beaucoup trop récemment que j'aimais le shoegaze).

J'attends tellement de celui ci !!

[Cortana]

Et le producteur c'est celui de Beach House ! Donc du lourd.

[Charliiiie]

Compte-rendu complet après le show au Trabendo : http://www.indiemusic.fr/2017/04/10/slowdive-le-trabendo/

[Rebecca Carlson]

L'album a leaké. Très bon disque assurément; mes préférées restent cependant pour le moment les deux singles.

[Cortana]

Aie aie quel disque ! Je prends une grosse claque et ce son !

C'est vraiment puissant.

[Mercenary]

Très bon album en effet, de bout en bout.

Mentions spéciales pour Sugar For the Pill, Slomo et Don't Know Why

[Paris By Night]

J'étais passé complètement à côté de ce groupe, que je ne connaissais de nom mais c'est tout en fait (ou alors peut être en avais-je sur mes anciennes K7, à creuser)... Et là, wow, belle claque. Probable meilleur album de l'année. Du vrai bon gros shoegaze, genre que l'on pensait presque éteint ou de niche, pourtant, c'est dingue. Et pourtant, on voit ce que ça fait d'habitude, de sortir un album après plus de 20 ans, c'est généralement pas une bonne idée ! Il est donc grand temps que je me penche sur le dernier My Bloody Valentine, qui a lui aussi (!) attendu 22 ans !

[Charliiiie]

Ça y est voilà le live KEXP ! J'ai attendu cette vidéo toute l'année dernière ^^

C'est bon on peut mourir tranquille.

 

 

(L'animatrice stane encore plus que moi )

[Galore]

L'album est meilleur à chaque nouvelle écoute et je crois qu'il est devenu petit à petit celui que j'ai préféré en 2017. Je leur en veux beaucoup pour leur non passage à Paris.

[Charliiiie]

Bah heu ouais mais ils ont fait le Trabendo et Rock en Seine en fait ^^

[Galore]

Putain !

[Raindrops]

J'ai eu un coup de coeur pour Alison au lycée, du coup j'ai enchaîné tous leurs albums, j'adore !

[Sirius]

A little late to the party, mais j'aime bien leur album. Il y'a certaines sonorités qui me rappellent The War On Drugs et Arcade Fire (sur No Longer Making Time).

Sugar For The Pill est .